L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

dimanche 21 juin 2015

Campagne salaires : Le 25 juin partout en France

La CGT a lancé une grande campagne de pétitions : « Augmentez les salaires, les minimas sociaux, les pensions ». Objectif : que d’ici au 25 juin soient recueillies 100 000 signatures, qu’un maximum de salariés s’expriment sur leurs besoins, formulent des revendications. Les équipes militantes se déploient donc partout en France pour recueillir signatures et expressions.
Affiche CGT "Pour le 25 juin signez la pétition pour nos salaires"
Parallèlement, les luttes sur la question des salaires continuent de se développer dans les territoires et professions. Le 5 juin dernier, par exemple, les auvergnats de la Routière (Cola, Eurovia et Eiffage TP) débrayaient 2 heures pour une augmentation des salaires.
Le 8 juin, les salariés d’Otis étaient mobilisés à l’appel de leurs organisations syndicales CGT, CFDT, CFTF, CFE-CGC et FO.
Depuis le 8 juin, les salariés de la société de transport Fedex sont en action dans l’unité syndicale pour revendiquer une augmentation de 5 %.
Le 15 juin, les salariés des Apave étaient mobilisés également à l’appel de la CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO.
Les actions de 100 % des éboueurs de l’agglomération du Puy-en-Velay pendant dix jours ont permis de reconnaître la pénibilité et d’améliorer leurs conditions de travail, aux ripeurs de changer de poste au bout de 15 ans, la négociation pour la reconnaissance de la catégorie active (retraite anticipée étendue à tous les agents de la collecte), l’augmentation de tous les salaires d’ici à la fin du mois de juin 2015.
Les salariés de l’entreprise Assystem sont en lutte depuis plus d’un mois pour exiger une autre répartition des richesses. La direction propose un budget pour les augmentations de salaire de 1 % de la masse salariale alors que les actionnaires engrangent dividendes et plus-values.
Le 25 juin sera ainsi marqué par de grands temps forts de mobilisations départementales, régionales. En Île-de-France, une manifestation régionale interprofessionnelle sera organisée à 14h00 de Montparnasse au Ministère du travail.
Voir la carte de France des mobilisations.
Voir le dossier : Mon salaire pour vivre, c’est capital
Télécharger l’affiche "Pour le 25 juin, signez la pétition pour nos salaires"

Travail dissimulé à Flamanville : Le tribunal repousse sa décision au 7 juillet

Mardi 9 juin, le tribunal correctionnel de Cherbourg a reporté au 7 juillet le jugement dans l’affaire des emplois dissimulés sur le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville. Plus de 50 militants CGT, qui étaient réunis devant le tribunal, ont d’ores et déjà prévu de se rassembler de nouveau en juillet pour le délibéré.
De 2008 à 2011, le grand chantier EPR de Flamanville a été le théâtre de pratiques illégales à l’égard de salariés intérimaires polonais et roumains. Ce sont actuellement des millions de salariés qui se retrouvent menacés de déclassement social par leur mise en concurrence partout en Europe.
Sur le banc des accusés on retrouve de grands groupes Français tel que le groupe Bouygues, les entreprises Quille et Welbond ainsi que les sociétés d’intérim Atlanco et Elco. C’est un véritable trafic de main d’oeuvre qui a été mis a jour, où les accusés ont sciemment contourné le code du travail et les règles de détachement de salariés.
Altanco et Elco, deux entreprises étrangères basées respectivement à Chypre et Bucarest, disposent de plusieurs dizaines de bureaux d’embauches en Europe. Ce sont plus de 460 intérimaires Polonais et Roumain que ces sociétés ont embauché pour travailler en France sans respecter leurs obligations de paiement des charges sociales, des heures supplémentaires et des congés payés.
Les sociétés françaises, quant à elles, étaient poursuivies pour avoir fait travailler ces salariés en omettant de contrôler la régularité de leurs situation.
A l’occasion du rendu de jugement plus de 50 militants CGT rassemblés, mardi 9 juin devant le tribunal de Cherbourg attendaient une décision de justice. Le tribunal a prononcé une nouvelle fois, le report du rendu et son renvoi au 7 juillet prochain. Une nouvelle manifestation est prévue à l’occasion.

Télécharger le communiqué de l’UD de la Manche

dimanche 14 juin 2015

Les TPE/PME alibis d’une batterie de mesures fragilisant les salariés sans infléchir le chômage

Prime à la première embauche, indemnités prudhommales plafonnées, gel de l’effet des franchissements des seuils fiscaux, assouplissement des accords de maintien de l’emploi…, le « Small Business Act » annoncé par le Premier ministre pour développer l’emploi dans les TPE/PME aura pour effet de fragiliser davantage les salariés sans infléchir la courbe du chômage et, surtout, sans venir véritablement en aide aux petites entreprises.
Le gouvernement s’entête en effet dans une logique à contresens des besoins du pays, y compris des besoins des TPE/PME qui souffrent de la diminution de leurs carnets de commandes et des difficultés qui leur sont faites pour accéder au crédit.
La majorité des mesures annoncées, ce mardi, n’ont qu’un sens : celui de la réduction par tous les moyens du prix de la valeur du travail pour les meilleurs profits de certains, qui ne sont pas forcément les petites entreprises.
Prenant prétexte de soutenir les TPE/PME, le gouvernement les utilise comme alibi pour aller encore plus loin dans nombre de domaines, seules 5 des 18 mesures annoncées les concernant directement.
Manuel Valls affiche, par exemple, une volonté de ne pas toucher au contrat de travail mais, dans les faits, il n’en est rien : CDD renouvelable, allongement de la période d’essai de l’apprentissage, réduction des indemnités chômage des salariés qui refuseraient soit une perte de salaire, soit un allongement de la durée de travail, dans le cadre d’un accord de maintien de l’emploi désormais porté à 5 ans...
Le plafonnement des indemnités prudhommales accordées aux salariés licenciés « sans cause réelle et sérieuse » variant sur la taille des entreprises rompt l’égalité de droits et de garanties entre les salariés, en opposition au droit du travail. Cette mesure scandaleuse participe du détricotage de l’institution prudhommale engagée par ce gouvernement depuis son arrivée à travers plusieurs projets de loi.
Cette mesure, loin de sécuriser les petites entreprises, favorisera de fait les plus grandes qui pratiquent davantage les licenciements et sont les plus à même de budgétiser par anticipation le « coût » d’un salarié.
Pour éviter les contentieux aux prudhommes le gouvernement aurait mieux fait de privilégier le renforcement des prérogatives des futurs élus des Commissions paritaires interprofessionnelles en les dotant de véritables pouvoirs leur permettant d’entrer dans toutes les TPE.
Plutôt que d’accorder 200 millions d’euros supplémentaires de cadeaux aux entreprises sans aucune efficacité garantie, le gouvernement ferait d’ailleurs mieux d’écouter la voix des salariés et celle de la CGT qui ne manquent pas de propositions pour de véritables créations d’emplois dans les TPE/PME, telles que :
- leur faciliter l’accès au crédit, en abaissant les taux d’intérêts ;
- établir une fiscalité plus juste entre grandes et petites entreprises, par une évaluation des dispositifs existants et le conditionnement de l’accès aux aides publiques au respect de critères tels que le respect du minima de branches, l’égalité de traitement hommes/femmes, etc ;
- moduler l’impôt sur les sociétés - souvent plus lourd pour les TPE/PME que pour les grandes entreprises - en fonction du comportement des sociétés en matière d’emploi, d’investissement productif, de formations et de recherches ;
- équilibrer les relations entre les types d’entreprises et passer de la sous-traitance à la « cotraitance », pour améliorer les conditions salariales et sociales dans les TPE/PME ;
- revaloriser les salaires et garantir la reconnaissance des qualifications et le déroulement de carrière.
Réaffirmant que ce dont ont besoin les petites et moyennes entreprises c’est de remplir leurs carnets de commandes, la CGT invite tous les salariés, retraités et privés d’emploi à se saisir et à signer massivement la carte-pétition pour une augmentation des salaires au 1er juillet 2015.
Montreuil, le 10 juin 2015.

Le gouvernement fait le choix du démantèlement du groupe AREVA et ouvre la porte à une privatisation rampante de la filière nucléaire

PDF - 138.4 ko
Texte en pdf
En affirmant que la filière nucléaire « est essentielle à l’indépendance énergétique de notre pays, à la réussite de la transition énergétique et à la production d’énergie décarbonée », le gouvernement reconnaît ce que la CGT revendique depuis longtemps.
Et pourtant, alors qu’il prétend refonder la filière nucléaire française, il supprime des emplois en soutenant les mesures de réduction des effectifs et d’économies drastiques projetées chez AREVA, avec tous les dangers qu’elles engendrent sur le plan industriel et sur les compétences, et toute l’injustice qu’elles commettent vis-à-vis des salariés qui n’ont pas démérité et à qui on veut faire payer l’addition.
Le premier effet du plan présenté hier est de conduire à un démembrement d’AREVA, réduit aux anciens périmètres de COGEMA et TECHNICATOME.
C’est un plan principalement tourné vers l’export et l’augmentation des marges financières au risque de fragiliser encore plus la filière sur le sol français.
Des questions, pourtant cruciales pour l’avenir industriel et l’équilibre économique de la filière restent sans réponses :
- le montant de la recapitalisation, et ses modalités, ne sont pas précisés ;
- le devenir des activités d’AREVA NP (réacteurs), qui seraient logées dans une filiale d’EDF, est pour le moins incertain ;
- la gestion des contrats d’AREVA avec ses clients électriciens étrangers, pour ces mêmes activités, n’a pas été clairement abordée ;
- la gestion des affaires, qui ont conduit AREVA à sa situation actuelle (EPR finlandais, URAMIN, ENR…) sur un périmètre d’AREVA réduit, rendrait encore plus délicate la situation du Groupe dans sa nouvelle configuration ;
- la maîtrise des technologies par le maintien et le développement des savoir-faire et des compétences ;
- le gouvernement fait l’impasse sur les besoins de financement dans les outils industriels et sur leurs impacts financiers pour EDF, soumis par ailleurs à ses propres contraintes.
Le projet de refondation se résume aux seuls Groupe EDF et AREVA, alors que la dimension filière englobe les outils de recherche abrités par le CEA et tout le tissu industriel d’entreprises sous-traitantes nécessaire au fonctionnement de la filière. Des questions émergent d’ores et déjà dans les territoires. La CGT rappelle qu’un plan de 2000 suppressions d’emploi est en cours à Vallourec.
Cette refondation de la filière nucléaire ne répond pas aux besoins industriels, sociaux et environnementaux.
La CGT a interpelé les groupes parlementaires sur l’ampleur du dossier et les enjeux qu’il porte.
La CGT revendique un débat national et appelle les salariés à se mobiliser localement et nationalement pour peser sur les choix.
Montreuil, le 4 juin 2015.

Le projet de loi sur le dialogue social tourne le dos à une véritable démocratie sociale

PDF - 141.8 ko
Texte en pdf
Les députés ont voté, en première lecture, le projet de loi relatif au Dialogue social et à l’emploi, par 301 voix pour, 238 contre, et 13 abstentions.
Pour la CGT, ce qui importe, c’est le cœur de ce projet de loi. Les débats sur certains d’amendements qui ont surgis, ne sauraient en détourner l’attention. Or, le cœur de ce projet de loi reste inchangé.
En dépit de l’analyse et des propositions portées par la CGT, les députés ont adopté des dispositions qui tournent le dos à une véritable démocratie sociale par un développement de la citoyenneté au travail.
L’intervention du législateur est parfois allée dans le bon sens.
C’est le cas sur le renforcement des missions pour les Commissions paritaires interprofessionnelles régionales pour les salariés des TPE. Beaucoup reste cependant à faire pour une « universalité » et une proximité de la représentation collective des salariés des petites entreprises.
Les mesures en matière de valorisation des parcours professionnels des élus sont étendues à tous les titulaires d’un mandat syndical.
La place des administrateurs salariés est améliorée par un abaissement du seuil de mise en place à partir de 1 000 salariés et la fixation d’un nombre minimal de deux administrateurs par conseil.
Reste que ces avancées, qui reprennent des revendications portées par les organisations syndicales, demeurent marginales au regard de l’ensemble du texte.
La CGT avait alerté sur la nécessité de promouvoir et garantir une présence en IRP de proximité.
Le projet de loi, par sa logique de simplification, éloigne les salariés de leurs représentants, notamment dans les entreprises à établissements multiples. Certes les parlementaires ont rétabli la présence systématique des suppléants aux réunions d’instances, mais dans le même texte, ils rendent plus contraignante la prise des heures de délégations par l’instauration d’un délai de prévenance de 8 jours de l’employeur pour les membres de la DUP.
La fusion des instances représentatives du personnel, la fragilisation du CHSCT par voie de conséquences, demeurent des points saillants du projet. L’amélioration des conditions de travail, la prévention des risques professionnels, le droit d’expression des salariés sur les conditions d’exercice de leur travail risquent de faire les frais de ces dispositions. Même pour les entreprises classées à risques, les députés permettent qu’elles se passent de CHSCT sous couvert d’accord majoritaire.
Les dispositions prévues concernant l’information / consultation, le regroupement et la modification de la périodicité des négociations sont confortées par les parlementaires. Au regard du projet initial, la mobilisation de la CGT et des associations féministes a permis de faire reculer le gouvernement qui s’apprêtait à compromettre la capacité d’action des représentants salariés sur l’égalité femmes / hommes. Pour autant des points durs demeurent comme la dilution de cette question dans une négociation « Egalité professionnelle et qualité de la vie au travail », et la possibilité de négocier tous les 3 ans, tout comme sur les salaires.
Les parlementaires n’ont pas modifié les dispositions visant à faciliter la négociation sans délégué syndical, malgré la demande de la CGT et des autres organisations syndicales.
Le maintien du salaire dans le cadre du congé de formation syndicale n’est pas assuré en l’état actuel du texte. Pour l’instant, le gouvernement n’apporte pas de réponse à la demande unanime des organisations syndicales visant à conforter juridiquement l’hébergement des organisations syndicales.
Pour la CGT, l’information et la mobilisation des salariés et de leurs représentants dans les entreprises, sur ce projet de loi, doit s’intensifier et contribuer à transformer le texte.
Le développement des droits et moyens syndicaux, le recul des discriminations et les atteintes aux libertés syndicales, la promotion de la citoyenneté au travail, sont des priorités qu’elle entend faire valoir, notamment à l’occasion d’une journée d’action le 23 septembre prochain.
Montreuil, le 2 juin 2015
Lire l’analyse et les propositions de la CGT sur le projet de loi sur le dialogue social et l’emploi
http://www.cgt.fr/IMG/pdf/-35.pdf

La CGT force de propositions pour l’emploi dans les TPE/PME

PDF - 142.8 ko
Texte en pdf
Alors que le Premier ministre rencontre l’ensemble des organisations patronales et syndicales pour recueillir leur avis sur les changements à opérer afin de favoriser l’emploi dans les TPE/PME, le nombre de chômeurs poursuit sa montée vertigineuse. En effet, au mois d’avril, on enregistre 54 100 demandeurs d’emploi supplémentaires toutes catégories confondues (A, B, C). Le nombre de chômeurs de longue durée, le chômage des jeunes et des seniors augmentent respectivement de 1,1%.
Hier, dans le cadre du rendez-vous bilatéral avec la CGT, Manuel Valls s’est engagé à « ne pas toucher au contrat de travail ». Philippe Martinez et la délégation CGT s’en sont félicités mais ont insisté sur le fait que, si les difficultés financières de TPE-PME sont réelles, elles ont un impact direct sur les conditions de travail et salariales. Pour la CGT, l’objectif de favoriser l’emploi dans les TPE/PME demande économiquement de revoir :
- les conditions d’accès aux crédits, en abaissant les charges d’emprunts et de commissionnements pour les PME/TPE ;
- l’accès aux aides publiques, en évaluant les dispositifs existants et en conditionnant l’accès aux aides, au respect de critères tels que le respect du minima de branches, l’égalité de traitement hommes/femmes, etc. ;
- l’impôt sur les sociétés, souvent plus lourd pour les TPE/PME que pour les grandes entreprises, en le modulant en fonction du comportement des sociétés en matière d’emploi, d’investissement productif, de formations, de recherches … ;
- les relations inter-entreprises, en équilibrant les relations entre les types d’entreprises et en passant de la sous-traitance à la « cotraitance », pour améliorer les conditions salariales et sociales dans les TPE/PME ;
- les salaires et qualifications, en revalorisant les salaires et en garantissant la reconnaissance des qualifications et le déroulement de carrière, comme la situation des salariés des TPE/PME l’exige et comme le demandent les salariés de ces entreprises. En moyenne, les salariés des TPE demandent 400€ d’augmentation par mois, soit une augmentation au niveau du SMIC que nous revendiquons.
Sur le droit d’expression et de représentation dans les TPE, la CGT a souligné que la mise en place des futures Commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI) pour les salariés des entreprises de moins de 11 salariés constituera une avancée limitée. Au mieux les quelque 4 600 000 salariés auront en effet 130 représentants syndicaux (10 par région), qui disposeront, chacun, de seulement 5 heures par mois, soit 6 secondes par salarié et par an.
Concernant la revendication patronale sur l’instauration d’un barème d’indemnités prud’homales en cas de licenciement d’un salarié, la délégation de la CGT a dénoncé l’effet désastreux d’une telle mesure qui pourrait conduire certaines entreprises à encore moins respecter le droit du travail. Nous avons préféré défendre l’idée de l’augmentation des moyens pour les futurs représentants des CPRI (proximité, heures, nombres, moyens) afin de favoriser un dialogue préventif et non conflictuel.
Ne nous le cachons pas : si le dialogue existe dans ces entreprises, le dialogue social y est aujourd’hui quasi inexistant, et pour cause ! Grand nombre d’employeurs le rabâchent sans cesse : ils veulent rester « maîtres chez eux »… une vision d’un autre temps.
Montreuil, le 2 juin 2015.

mardi 2 juin 2015

Areva. Les salariés dans la rue (Ouest France)

Les cinq syndicats du géant français Areva appellent les salariés à faire grève sur tous les sites du groupe, après l'annonce début mai, de plus de 3000 suppressions de postes

Les cinq syndicats d'Areva (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO, et Unsa) appellent les salariés à faire grève, ce mardi. La mobilisation, qui intervient à la veille d'une réunion de travail à l'Elysée sur l'avenir du nucléaire, fait suite à l'annonce, début mai, d'une supression de 3 000 à 4 000 emplois dans l'Hexagone d'ici à 2017.
« C'est un peu comme si un médecin prescrivait un remède avant d'avoir posé le diagnostic sur un patient » fustige l'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO, et Unsa)  d'Areva, qui appele les salariés à « un arrêt de travail » de 24 heures pour la « sauvegarde de l'emploi, des conditions de travail et des garanties collectives » rapporte France Info.

90 % de grévistes sur les sites du groupe

Des «barrages filtrants» sont, depuis ce matin, installés à l’entrée des sites Areva. Devant le siège parisien de La Défense (Hauts-de-Seine), près de 200 salariés étaient rassemblés. Jose Montès (FO) a fait, ce mardi, état de « plus de 90% de grévistes en moyenne sur les sites industriels » du groupe. Les salariés manifestent leur « inquiétude et leur colère car on nous propose de fausses solutions à de vrais problèmes », a-t-il souligné. Des assemblées générales sont également prévues sur chaque site du groupe.

« Donner un message clair aux décideurs politiques et aux directions »

Objectif : « donner un message clair aux décideurs politiques et aux directions ». Dans leur tract, les représentants syndicaux écrivent : « L’avenir d’Areva, de ses emplois opérationnels et de supports, de ses établissements industriels et d’ingénierie, des bassins d’emploi, ne se fera pas sans les salariés ».
Cordinateur CGT, Pascal Evariste fait part de sa colère : « On est tous fâchés. Il n'y a aucune remise en cause du management, de l’organisation, aucune réflexion lancée » sur le projet industriel. Il ajoute : « Par contre, les salariés vont déguster, ça c’est bien en cours. »

5 milliards d'euros de pertes en 2014

La CFDT, qui « espère » pour sa part que « les sites industriels vont s’arrêter » le temps de la grève, reproche elle aussi à la direction de placer «la question de la stratégie» derrière celle de l’emploi. « C'est le moment de mobiliser, car on peut peser sur les choix qui vont être faits », ajoute Jean-Pierre Bachmann, le coordinateur de la CFDT, premier syndicat du groupe nucléaire.
Détenu à près de 87% par l’État, Areva a accusé une perte nette d’environ 5 milliards d’euros en 2014, en raison notamment d’importantes dépréciations d’actifs. Le groupe nucléaire (44 000 collaborateurs) a engagé un plan d’économies d’un milliard d’euros d’ici à 2017 qui pourrait se traduire par la suppression de 6 000 postes dans le monde.

Areva : mobilisation et production à l'arrêt ( La Manche Libre)

Areva : mobilisation et production à l'arrêt
Areva : mobilisation et production à l'arrêt
Plus de 1 000 salariés du site d'Areva-La Hague manifestaient ce mardi 2 juin dans les rues de Cherbourg. Une mobilisation importante qui a entraîné l'arrêt de production du site de la Hague.
Plus de 1 000 salariés du site d'Areva-La Hague avaient répondu à l'appel de l'intersyndicale, ce mardi 2 juin, pour manifester devant la mairie de Cherbourg. En cause : la suppression annoncée par le groupe de 500 emplois, sur le site de la Hague.
De l'avis des syndicats, une telle mobilisation traduisait bien l'inquiétude des salariés. D'ailleurs, fait assez rare, tous les ateliers de l'usine étaient à l'arrêt.
Devant l'hôtel de ville, les syndicats ont dénoncé "une hémorragie d'emplois pour la Région" avec le plan social prévu par le groupe. "On parle de la perte de 500 emplois, mais l'impact sur les sous-traitants sera bien plus conséquent et pourrait atteindre 3 000 suppressions", ont déclaré les représentants syndicaux. "Nous demandons le maintien des compétences pour que la sûreté soit assurée. De même, l'investissement industriel et humain doit être maintenu. Ce n'est pas aux salariés ni aux sous-traitants de payer les erreurs du groupe".
Les syndicats ont ensuite rencontré le maire de Cherbourg qui les a assurés de son soutien et s'est engagé à faire remonter leur demande de recapitalisation du groupe.
Le 10 juin, les syndicats seront reçus à l'Assemblée nationale. Une rencontre avec les représentants de la Hague et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve est également prévue ce jour-là.