L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

jeudi 26 novembre 2015

Retraite : Par un amendement au PLFSS 2016, la majorité de droite du Sénat prétend reculer en catimini l’âge de la retraite à 63 ans

Tandis que l’attention de l’opinion publique était polarisée par les dramatiques attentats du 13 novembre, la majorité de droite du Sénat a adopté, dans le cadre du PLFSS 2016, un amendement inique tendant à repousser à 63 ans l’âge de l’ouverture du droit à retraite pour les personnes nées en 1957 et au-delà, et à repousser de 67 à 68 ans l’âge de la retraite à taux plein.
Cette décision confirme les craintes exprimées par la CGT au sujet du récent ANI sur les retraites complémentaires. En repoussant à 63 ans l’âge à partir duquel les retraites complémentaires pourraient être liquidées sans décote, les signataires ont envoyé aux pouvoirs publics un message les incitant à encore reculer l’âge légal de départ à la retraite.
Cet amendement est inique et stupide.
Il est inique, car cette mesure ne ferait qu’accentuer la tendance actuelle à précipiter les travailleurs âgés dans le chômage de longue durée, et conduirait à encore aggraver la baisse des retraites des salariés qui n’ont pas acquis le plein de droits à l’âge légal de liquidation de la retraite, et qui sont majoritairement des femmes. Cette mesure ne serait pas sans conséquence sur les dépenses de l’assurance maladie en maintenant les salariés concernés dans cette situation.
Il est stupide, car rien ne justifie ce type de mesures au moment où, comme le montre le rapport de 2015 du groupe de travail sur le vieillissement de la Commission européenne, la situation des retraites en France est « dans une position globalement favorable par rapport à ses partenaires européens pour faire face au vieillissement de sa population ».
Il est urgent que le Gouvernement et la majorité parlementaire envoient des signes clairs de leur détermination à faire échec à cette tentative derrière laquelle il faut voir de toute évidence la main du MEDEF, et annoncent clairement que l’Assemblée nationale rejettera cet amendement lors de la lecture finale du PLFSS.
La CGT ne renoncera pas à son combat pour le droit à la retraite à 60 ans pour tou(te)s les salarié(e)s.
Montreuil, le 24 novembre 2015

Déclaration du Comité confédéral national de la CGT

Le Comité confédéral national de la CGT réuni les 17 et 18 novembre 2015, tient à témoigner son soutien et sa solidarité à l’ensemble des familles touchées par la tragédie du vendredi 13 novembre. Elle salue à nouveau la mobilisation extraordinaire de l’ensemble des agents des services et entreprises publiques.
Ces attentats, perpétrés sur des lieux de culture et de vie, frappent et concernent chacune et chacun d’entre nous, toutes les populations de toutes religions, origines ou nationalités et particulièrement la jeunesse. Des salariés, des adhérents d’organisations syndicales, sont au nombre des victimes, dont plusieurs de la CGT.
Les attentats qui ont touché la France, frappent les populations partout dans le monde, comme à Beyrouth et en Turquie dernièrement, ou lors de l’explosion de l’avion Russe.
Notre solidarité s’adresse à toutes les victimes de ces assassinats. Derrière ces atrocités, des discours trop souvent entendus reviennent à grands pas. La guerre ne règle rien, au contraire. Les lieux de tensions et conflits se multiplient avec leurs cortèges de morts, de destruction, de désolation et de haine. Les multiples interventions militaires (en Irak, en Lybie, en Syrie, etc.), loin d’instaurer la démocratie ont généré un appauvrissement des populations avec des centaines de milliers de victimes et une impasse économique et sociale. C’est le terreau sur lequel le terrorisme se développe, poussant des populations entières sur le chemin de l’exil.
Avant la fin de la 2ème guerre mondiale, lors de la déclaration de l’OIT en 1944, l’ensemble des pays de la planète avait affirmé que seule la justice sociale serait facteur de paix.
Bon nombre de gouvernements l’ont oublié et font le contraire.
La CGT réaffirme ses valeurs de paix et de fraternité dans son combat pour le progrès social, la démocratie, la liberté, la laïcité, nécessaires au bien vivre ensemble. Elle s’insurge contre l’invitation du front national à l’Elysée. Elle refuse toute stigmatisation des étrangers et amalgame entre immigration et terrorisme.
Aujourd’hui, la CGT prend note que le Président annonce dans son discours, ne plus considérer le pacte de stabilité comme un horizon indépassable. Elle exige donc un pacte de progrès, de démocratie sociale, d’éducation, de sécurité et de paix pour toutes les populations.
Nous sommes favorables à un renforcement de la sécurité et des libertés des citoyens. Il ne faut pas confondre des moyens et des effectifs de police et gendarmerie supplémentaires avec une restriction des libertés individuelles et collectives. De même, combattre, écarter les formes de radicalisation passe avant tout par le respect des droits fondamentaux d’accès à l’éducation, à la culture, à la santé et à l’emploi.
Ce n’est pas une quelconque modification de la constitution qui permettra de tarir les sources de financement et d’armement des terroristes. Il faut d’ailleurs souligner que l’Etat français est le 2ème pays vendeur d’armes au monde, devant la Russie et la Chine. La CGT exige l’arrêt de tout commerce d’armes avec les Etats qui entretiennent des liens avec les terroristes. Elle demande que la priorité soit donnée à la recherche de solutions multilatérales dans le cadre de l’ONU.
Elle refuse que les salariés et la population française, à travers des modifications de la constitution, soient placés de fait dans un état d’urgence permanent.
Elle refuse que l’expression revendicative et le mouvement social soient muselés.
Cette situation douloureuse touche la conscience de chacun des citoyens, mais c’est bien le combat pour la justice sociale qui fera reculer les guerres, le terrorisme, le fondamentalisme, la xénophobie, le racisme, l’obscurantisme et la régression.
Plus que jamais, la CGT appelle les salariés à refuser les reculs sociaux et se mobiliser pour les salaires, l’emploi, la réduction du temps de travail et l’amélioration des conditions de travail, la protection sociale, les libertés syndicales.
La CGT engage une large consultation des salariés, afin d’être à l’écoute et de partager avec eux ses propositions pour sortir de cette crise. Elle débattra de la nécessaire mobilisation à mettre en œuvre pour y parvenir.
Pour cela, le Comité confédéral national, appelle à poursuivre et amplifier la rencontre de ses syndiqués dans leurs syndicats, sur leurs lieux de travail.
Après le temps du recueillement, les rendez-vous revendicatifs et mobilisations programmés doivent avoir lieu en travaillant des modalités permettant d’assurer la sécurité des salariés. Pas plus qu’il n’y a de trêve dans les attaques contre le monde du travail, il n’y aura de trêve dans l’action syndicale pour le progrès social.
Notamment, le 2 décembre où la CGT appelle à une journée nationale d’action organisée en territoire, ayant pour thème « NON à la violence sociale, OUI à l’efficacité économique, sociale et environnementale ».
La CGT œuvre pour préserver les droits et la citoyenneté de tous. C’est en ce sens, qu’elle a sollicité une rencontre avec le Gouvernement, sur le contenu des futures modifications constitutionnelles envisagées et pour les mesures à prendre allant dans le sens des attentes des salariés, dans le cadre de l’état d’urgence.
Montreuil, le 18 novembre 2015

lundi 16 novembre 2015

Attentats à Paris - Indignation et soutien aux familles endeuillées

La CGT est profondément choquée et indignée par les attentats criminels qui ont été perpétrés la nuit dernière à Paris.
Toute la CGT tient à témoigner de son soutien et de sa solidarité à l’ensemble des familles touchées par cette tragédie.
Elle salue la mobilisation extraordinaire de l’ensemble des agents des services et entreprises publics, qui montrent en chaque circonstance, leur engagement au service des populations.
Les militants et les syndiqués de la CGT continueront plus que jamais à défendre au quotidien les valeurs de solidarité, de paix et de fraternité, valeurs essentielles de la démocratie et de notre république.
Alors que notre société vit une crise économique et sociale terrible, ces fondamentaux doivent être réaffirmés plus que jamais. Face à ces actes criminels sans précédent, toutes tentatives d’opposition de salariés ou de citoyens doivent être condamnées.
Le gouvernement vient de prendre des mesures d’urgences en matière de sécurité. La CGT réaffirme son attachement aux libertés individuelles et collectives. Au-delà de ces heures d’émotion et de recueillement, d’autres mesures, tant au niveau national qu’international, seront à mettre en œuvre rapidement pour retrouver ces valeurs de la République et conquérir une paix durable partout dans le monde.
Le mouvement syndical français et mondial doit s’unir dans cette période. Les messages de condamnation et de soutien arrivés de nombreux pays du monde, montrent que c’est possible et indispensable.
Montreuil, le 14 novembre 2015

Tourlaville. Grêve dans les services administratifs (article Ouest France)

  • La section locale CGT espère un retour à la concertation pour réorganiser les services si nécessaire et revenir à plus de justice dans la reconnaissance du travail de tous les agents.
    La section locale CGT espère un retour à la concertation pour réorganiser les services si nécessaire et revenir à plus de justice dans la reconnaissance du travail de tous les agents. | Ouest-France
     

    Sur les 350 agents administratifs, une petite trentaine a répondu à l’appel d’une mobilisation par la section CGT de Tourlaville, ce vendredi 13, sur le parvis de la mairie.

    Le mouvement de grève, auquel a répondu une trentaine d’agents administratifs de Tourlaville, a également affecté le service de restauration scolaire, l’accueil périscolaire mais aussi la piscine de Collignon.
    La raison de ce mouvement : alerter les élus sur la gestion de plus en plus conflictuelle au sein de l’ensemble des services. Yann Crézé, secrétaire de section CGT, travaille pour la municipalité depuis 30 ans. « Des soucis, il y en a toujours eu mais ils ont à chaque fois été résolus dans le respect. Depuis plusieurs mois, avec l’arrivée de supérieurs hiérarchiques, c’est le règne de l’autoritarisme. Sous couvert de difficultés financières, que nous ne contestons pas, il est inadmissible que soit imposée une telle gestion du personnel. »

    Traitements médicamenteux

    Une dégradation des relations de travail particulièrement ressentie au service éducation. « Nous avons alerté l’administration à plusieurs reprises sur des difficultés rencontrées par des collègues se plaignant de manque de respect et de harcèlement. Certains, parmi les plus fragiles, ont même dû recourir à des traitements médicamenteux. »
    Le maire, Gilbert Lepoittevin, qui les a reçus, ne comprend pas ces accusations. « Nous pensions avoir été entendus en octobre, que les problèmes avaient été réglés. Nous ne comprenons pas les griefs qui nous sont renvoyés. Concernant les embauches au sein de l’administration, je n’ai jamais entendu parler de favoritisme, André Rouxel, mon prédécesseur, non plus. Ces propos n’engagent que leurs auteurs. »

samedi 14 novembre 2015

communiqué de presse ANDEVA et ADEVA Cherbourg




Communiqué de la CGT suite à l’intervention du Premier Ministre : Un nouveau cadeau au MEDEF

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Un long discours pour expliquer à ceux qui ne l’auraient pas encore compris que le responsable du chômage, de la crise, c’est la complexité du Code du Travail, son contenu illisible et confus. Les entreprises n’y comprendraient rien, les salariés non plus.
« Il convient donc de le refonder » nous dit Manuel VALLS avec l’objectif de rendre les entreprises plus compétitives tout en protégeant les salariés « avec des garanties plus adaptées aux évolutions de notre économie ».
Pour ce faire, un projet de loi « élaboré dans le dialogue avec les partenaires sociaux » sera présenté… début 2016 sans pour autant en préciser ni le contenu ni la forme. De qui se moque-t-on !
L’objectif est clair : définir un socle de droits minimums (SMIC, congés payés, durée légale du travail) et renvoyer tout le reste aux accords de branches ou d’entreprises avec y compris possibilité de déroger au socle minimum.
Le but n’est pas de « simplifier, négocier, et sécuriser » mais bien de simplifier, déroger et affaiblir les droits !
Comme si rendre plus simples les licenciements favorisait l’emploi.
Bien que le Premier ministre s’en défende, c’est bien du renversement de la hiérarchie des normes dont il s’agit.
Le Code du travail ne protègerait plus mais deviendrait la voiture balai équipée d’un seul socle de droit minimum au rabais.
Nous ne sommes pas loin de la négociation de gré à gré, rêve à peine caché de Pierre GATTAZ et consorts. Manuel VALLS est d’ailleurs clair, puisqu’il indique que la réécriture du Code du travail ne se ferait pas à droit constant.
En l’état, les annonces du Premier ministre sont plus qu’inquiétantes et donnent la part belle aux revendications du MEDEF. Elles se situent dans la continuité des lois précédentes considérant que le travail et les droits qui l’entourent sont des obstacles à la compétitivité des entreprises.
Aux grands maux, mauvais remèdes !
Ce dont notre pays souffre ce n’est pas de la complexité du Code du travail qui doit garantir les mêmes droits pour tous mais du coût du capital, de l’appétit des actionnaires, de l’évasion fiscale, de la précarité, du chômage de masse et d’une politique qui ne cesse de tourner le dos aux intérêts des salariés.
La CGT alerte les salariés de la dangerosité de ces annonces et restera à leurs côtés pour exiger des garanties collectives de haut niveau et un code du travail protecteur de tous.
Montreuil, le 4 novembre 2015

dimanche 1 novembre 2015

Pour les salariés et les retraités :accord perdant / perdant !

Malgré l’émoi suscité parmi les salariés et les retraités par l’accord de principe signé par la CFDT, la CFTC et la CGC, la 7ème séance de négociation sur les régimes ARRCO et AGIRC qui s’est déroulée ce vendredi 30 octobre au MEDEF confirme les reculs pour le monde du travail :
⁃ un report de l’âge de départ en retraite d’un an,
⁃ la disparition à partir de 2019 de l’AGFF alors qu’elle permet de financer les départs en retraite entre 62 et 67 ans
⁃ la baisse du niveau des pensions pour toutes et tous, notamment pour les 56% de salariés qui ne sont plus en activité au moment où ils font valoir leurs droits à retraite,
⁃ la remise en cause des droits spécifiques pour les cadres, notamment la GMP et l’incertitude sur l’avenir de leur statut,
Les signataires (CFDT, CGC, CFTC) ont confirmé leur approbation à cet accord.
Alors que les derniers chiffres du chômage montrent que l’emploi des seniors ne cessent de se dégrader (+ 8,5 % sur 1 an), que notre économie souffre d’un manque de consommation, les mesures proposées dans cet accord reportent l’âge effectif de départ en retraite et une baisse des pensions par :
⁃ la sous-indexation des pensions sur la base de l’inflation – 1 %,
⁃ le décalage de la revalorisation au 1er novembre
⁃ l’augmentation de la valeur d’achat du point
La catégorie cadre est particulièrement visée par une fusion des régimes AGIRC et ARRCO, la création d’un régime unifié et une remise en cause de la GMP (garantie minimale de point), de l’APEC et de leur statut.
La proposition consistant à engager des négociations devant se conclure avant le 1er janvier 2018 sur la définition de l’encadrement, comme celle de prendre en compte la question de l’emploi des seniors dans la négociation de la convention assurance chômage, ne font que renvoyer à plus tard l’examen de ces sujets sans aucune garantie d’aboutir.
Cet accord est particulièrement odieux pour les femmes qui liquident leurs droits à retraite 8 mois après les hommes, qui perçoivent des pensions amputées de 40% à l’ARRCO et 60 % à l’AGIRC par rapport aux hommes. Elles seront à nouveau les grandes perdantes de cet accord.
La CGT entend poursuivre son travail d’information, d’alerte sur les conséquences d’un tel accord qui va à l’encontre des intérêts des salariés et des retraités et qui va dans le sens d’une plus grande place faite aux assureurs privés, tout en allant vers un régime unique.
La mise en œuvre de cet accord ne produira tous ses effets qu’à partir de 2019 : la CGT appelle tous les salarié-e-s et les retraité-e-s à intervenir pour imposer des alternatives de progrès.
Fait à Montreuil, le 30 octobre 2015

Chômage : Pas de quoi se réjouir

Sur un an le nombre de demandeurs d’emploi en France a augmenté de 306 300 pour atteindre 5 781,7 millions.
Malgré une baisse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A de 23 800 en septembre 2015, les chiffres du chômage montrent une nette croissance des catégories B et C soit une montée de la précarité.

Ces chiffres confirment la montée de la précarité qui coûte pourtant, selon les services de l’Unedic, quelques 8,3 milliards d’euros chaque année à l’assurance chômage.
Ceux qui en payent le plus lourd tribut sont les seniors et les chômeurs de longue et très longue durée.
Pourtant, le gouvernement a choisi de continuer dans la voie qui nous a conduits à ces résultats. Notamment à travers la confirmation du pacte de responsabilité dans le cadre du PLFSS 2016, les exonérations qui deviennent légion et les politiques d’aides sans conditions ni contrôle dont bénéficient les plus grandes entreprises au détriment d’abord des salariés concernés mais aussi des entreprises les plus fragiles, les TPE.
Le contenu du dernier accord de principe du 16 octobre 2015, sur les retraites complémentaires, va en rajouter, puisque la première des conséquences est un report de l’âge effectif de départ en retraite d’un an, ce qui ne sera pas sans effet sur la situation de l’emploi.
Ce n’est pas non plus le contenu de la conférence sociale que nous avons décidée de boycotter qui va changer la donne. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Nous réaffirmons que ce qui manque, c’est une réelle relance du pouvoir d’achat par une augmentation des salaires et des pensions. Une volonté de créer des emplois stables et un financement de la protection sociale qui prenne en compte les politiques menées par les employeurs. Notamment en pénalisant ceux qui, sans scrupule, ne respectent pas les lois de la République.
La CGT entend poursuivre ce combat, n’en déplaise au Président de la République, au Premier ministre ou aux organisations patronales rétrogrades.
Montreuil le 26 octobre 2015