L'Union Locale sur le ouèbe


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jeudi 17 décembre 2015

SMIC : Pas de changement de cap pour les salariés les plus précaires et aux plus bas salaires !

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Cette année, à nouveau « le groupe d’experts » recommande de « s’en tenir à l’indexation légale du SMIC » et, de nouveau, il a été entendu par le gouvernement.
Le SMIC ne sera augmenté que de 6 centimes par heure soit de 9 euros bruts par mois. Cette décision est affligeante et au lendemain d’une séquence électorale lourde elle est une véritable faute politique.
Le montant du SMIC n’a pas fait l’objet d’un coup de pouce, depuis juillet 2012 !
Or le pouvoir d’achat de la majorité des salariés en particulier les 11% (soit 1,7 million de salariés) rémunérés au SMIC se dégrade.
En revanche, les marges des entreprises se portent bien.
Selon l’Insee, leur taux de marge moyen est ainsi remonté à 31,1% de leur valeur ajoutée sur les trois premiers mois de l’année, soit son plus haut niveau depuis quatre ans.
L’Insee précise même qu’« au premier trimestre 2015, la valeur ajoutée des sociétés non financières accélère plus fortement que les rémunérations qu’elles versent (y compris cotisations, impôts et subventions sur la main-d’œuvre) ».
Le montant du CICE, quant à lui est revu à la hausse. L’Etat compte verser 13 milliards d’euros au titre du CICE l’an prochain, après 12,5 milliards cette année. Or, les entreprises n’investissement pour autant.
Les baisses de cotisations et autres aides au profit des entreprises, sans contreparties de surcroit et l’austérité pour la population, ne donnent aucun résultat probant en termes d’emploi.
Une fois de plus, les conclusions du rapport du groupe d’experts visent à permettre au gouvernement de justifier la politique d’austérité salariale qu’il poursuit, en ligne avec les demandes patronales et les recommandations libérales de la Commission Européenne.
Il est aussi important de notre point de vue de mettre en relation l’actualité électorale et la précarité sociale que subissent de nombreux salariés.
Le reniement des promesses de l’actuel gouvernement, sa politique libérale et d’austérité qui constitue une impasse, produisent du désarroi et offrent un boulevard au repli nationaliste.
La CGT fera en sorte en consultant les salariés, en continuant à faire signer notre pétition pour une hausse des salaires que la situation se traduise en mouvements revendicatifs gagnants pour les salariés !
Plus que jamais, la CGT appelle les salariés à s’organiser et à se mobiliser ensemble dans des syndicats CGT.
La réévaluation du SMIC à hauteur de 1700 euros bruts est plus que jamais à l’ordre du jour et revêt même un caractère d’urgence sociale !
Montreuil le 14 décembre 2015

COP 21 : Un accord pour sauver les négociations

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C’est une fois de plus une souris dont vient d’accoucher la COP : l’accord protège les intérêts nationaux plutôt que de tenter de préserver la planète et ses habitants. Pourtant, il y a deux semaines, les chefs d’État avaient affiché de grandes ambitions.
Le compromis à minima qui sort aujourd’hui, au lendemain de la clôture officielle, n’est en rien satisfaisant, si l’on excepte la signature des 195 États-Parties et la réintroduction des droits humains dans le préambule de l’accord. En effet, le texte est écrit pour partie au conditionnel, avec des auxiliaires de conjugaison qui en réduisent la portée. En plus, même si l’ambition post 2020 est affichée à 1,5°C, cet objectif n’est assorti d’aucun mécanisme politique ou technique permettant d’y parvenir. Les financements ne sont plus sécurisés et l’abondement du fonds vert a même été sorti de l’accord. Dans le même ordre d’idée, le mécanisme de révision des engagements nationaux ne permettra pas de contraindre un État à relever son niveau d’engagement s’il ne le souhaite pas. Or, l’addition des contributions actuelles conduit à un réchauffement planétaire de 3°C, bien trop loin de l’ambition affichée !
La CGT estime que, une fois encore, les États ont tout fait pour sauver le processus multilatéral, au détriment du climat, des femmes et des hommes, comme cela avait été le cas à Durban ou Doha. Plus que jamais, les vraies solutions sont entre les mains des citoyen-nes et des travailleurs-euses qui doivent se mobiliser pour pousser les gouvernements à en tenir compte.
Montreuil, le 12 décembre 2015

mardi 8 décembre 2015

Le Front national : Un danger pour le monde du travail et la démocratie (Communiqué confédéral)

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Le premier tour des élections régionales a permis à l’extrême droite de réaliser un triste record : après les 4,1 millions de voix obtenues lors des élections départementales de mars 2015, le FN triple son score des élections régionales de 2010. Il récolte plus de 6 millions de voix et est en tête dans 6 régions sur 13. L’abstention reste très élevée, notamment chez les jeunes : c’est 1 électeur sur 2 en moyenne qui ne s’est pas déplacé.
Ces résultats sont encore une fois le signe de la grave crise démocratique et sociale que traverse notre pays et sur laquelle la CGT ne cesse d’alerter. Le chômage et la précarité atteignent des records. La mise en concurrence des territoires accentue les inégalités et la relégation. L’absence de réponse au dumping social généré par la mondialisation capitaliste et par les impasses des politiques libérales et austéritaires menées en Europe offre un boulevard au repli nationaliste et à la préférence nationale. Ce qui est en cause, c’est les promesses non tenues et la démission du politique face au marché. La fuite en avant dans la dérive sécuritaire est une impasse qui conduit à normaliser le discours de l’extrême droite.
Il y a urgence à ce que les leçons soient tirées. Par le gouvernement qui a renié ses promesses, comme par l’ensemble des partis républicains. Le syndicalisme est aussi interpellé par ce résultat. La CGT, pour ce qui la concerne, renforcera son travail de terrain et de proximité.
Le Front National n’est pas un parti comme les autres et constitue une grave menace pour la démocratie et le monde du travail. La CGT le combat parce que son approche est fondée sur l’inégalité, en fonction des nationalités, des origines, des religions, des couleurs ou des sexes. Le FN divise et met en opposition le monde du travail, et fait ainsi le jeu du patronat. Il porte un projet de régression sociale, et notamment l’austérité avec la suppression d’un fonctionnaire sur deux dans les collectivités territoriales. Dans les collectivités qu’il dirige, le FN s’attaque à la culture, aux associations et aux droits des femmes et casse le lien social. Il remet en cause notre système de solidarité, en portant la suppression des cotisations sociales. Il menace les libertés durement conquises par les travailleurs, la liberté d’expression au travail comme dans la société, la liberté de la presse, ou encore la liberté de mobilisation et d’organisation. La CGT appelle à mettre en échec partout le Front National sur ses prétentions électorales et ses objectifs politiques et sociaux.
La CGT continuera à faire vivre la déclaration unitaire intersyndicale de juin 2015 « Vivre ensemble, travailler ensemble » et amplifiera le débat avec ses syndiqués et les salariés.
Il y a urgence à ouvrir des perspectives de progrès social en France, en Europe et dans le monde. Plus que jamais, la CGT appelle les salariés à s’organiser et à se mobiliser ensemble pour défendre leurs droits et leurs libertés et mettre de nouvelles conquêtes sociales à l’ordre du jour.
Montreuil le 8 décembre2015.

lundi 7 décembre 2015

À la COP21, les gouvernements se sont débarrassés des travailleurs

Le Bourget, 5 décembre. À la fin de la première semaine de négociation d’un accord de Paris sur le climat, le résultat intermédiaire adopté officiellement et transmis ce matin à la présidence française de la COP n’est nullement à la hauteur des engagements qui avaient été pris en direction du monde du travail.
En effet, malgré un engagement ferme de la présidence française de soutenir une transition juste pour les travailleurs, un travail décent et la création d’emplois de qualité , toutes mentions à ces données pourtant essentielles ont purement et simplement disparu du corps du texte.
Dans la version adoptée ce matin, ces références ont été reléguées au préambule où elles n’ont de fait plus aucun caractère contraignant. De plus, elles sont assortis de la réserve « conformément aux priorités et aux stratégies de développement définies au niveau national » ce qui les affaiblit encore plus.
La CGT réitère son exigence d’intégrer ces engagements – sans réserves – à l’article 2 de l’accord où elles garantiraient aux travailleurs du monde entier de véritables conditions sociales lors de la mise en œuvre de la transition vers un monde qui respecte le climat – comme cela avait été le cas au début de cette semaine dans la base de négociation conclue à Bonn il y a un mois.
La transition vers un modèle de production bas carbone ne pourra aboutir sans les travailleurs du monde entier.
Montreuil, le 5 décembre 2015

Condamnation scandaleuse d’une inspectrice du travail !

Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, vient d’être condamnée par le tribunal d’Annecy pour vol et recel de documents. L’inspectrice du travail a été condamnée, sur ces deux chefs d’accusation, à 3500 euros d’amende avec sursis et inscription de cette condamnation au casier judiciaire.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce verdict qui porte une atteinte extrêmement grave à l’indépendance de l’inspection du travail.
Une inspectrice du travail se voit aujourd’hui condamnée en France pour avoir exercé ses missions de base et avoir dénoncé les pressions visant à faire obstacle à son travail.
La Ministre du travail doit condamner publiquement l’entreprise TEFAL pour les pressions inacceptables qu’elle a mis en œuvre à l’encontre de l’inspectrice du travail, apporter son soutien aux missions de l’inspection du travail, à ses agents et tout particulièrement à Laura Pfeiffer qui doit être confirmée dans ses fonctions.
De plus, par cette décision, la justice de notre pays se situe en violation flagrante de la convention 81 de l’Organisation Internationale du Travail. Rappelons d’ailleurs, que le procureur avait annoncé la couleur en déclarant à la presse avant le jugement qu’il entendait « faire le ménage » dans l’inspection du travail.
Les organisations syndicales françaises doivent, dans l’unité la plus large, faire sanctionner cette violation de la Convention 81 dans les plus brefs délais par l’OIT, par une démarche de plainte devant le Conseil d’Administration du Bureau International du Travail.
L’inspection du travail est un rouage essentiel de la mise en œuvre du droit. Son indépendance est la condition sine qua non de l’exercice de sa mission. Les inspecteurs doivent être protégés des ingérences des entreprises, mais aussi de celles des pouvoirs exécutif et judiciaire dans l’exercice de leurs missions !
Montreuil, le 4 décembre 2015

Les revendications des salariés au cœur des urgences sociales

Le 2 décembre 2015, à travers tout le pays de nombreuses initiatives ont eu lieu à l’appel des organisations de la CGT. Défendre les libertés syndicales et revendiquer une véritable politique de relance par l’augmentation des salaires pour créer des emplois : Tels ont été les messages adressés au patronat et au gouvernement par des milliers de salariés. L’état d’urgence décidé par le Président de la République et le parlement pour une durée de 3 mois, ne saurait justifier que les salariés soient contraints à l’inaction.
En prenant une posture à l’offensive, essayant de tirer profit de la situation, le MEDEF démontre une fois de plus que pour lui, l’ennemi numéro 1, ce sont les droits des salariés et leurs représentants.
La Cgt n’entend pas se faire imposer le silence. La mobilisation de ce jour démontre la détermination des salariés à ne pas se laisser impressionner par le climat sécuritaire que l’on tente de nous imposer.
A Bobigny, devant le tribunal de grande instance, ce sont 2000 salariés qui se sont rassemblés pour dénoncer le procès que l’on fait à 16 salariés d’Air France dont 5 pour violences aggravées. Alors même que la direction de l’entreprise de par l’annonce d’un nouveau plan de 2900 suppressions d’emploi a créé la colère légitime des salariés, elle tente de museler la mobilisation en tentant de faire quelques exemples.
Ailleurs en France, d’autres mobilisations ont jalonné cette journée, comme par exemple :
A Bordeaux : 700 salariés se sont rassemblés venus de nombreuses entreprises.
A Tarbes : 200 personnes.
A Toulouse : Plusieurs centaines de personnes rassemblées devant l’aéroport de Blagnac.
Le climat délétère dans les entreprises, bien loin des beaux discours sur l’importance du dialogue social, doit changer.
Dans la poursuite de cette journée, la CGT a décidé d’organiser une grande consultation des salariés, privés d’emploi et retraités. Cette consultation sera l’occasion de multiplier des discussions revendicatives sur les attentes des salariés, sur leur niveau d’engagement et les propositions de la CGT, pour créer les conditions d’une très large mobilisation.
Montreuil le 02 décembre 2015

mardi 1 décembre 2015

Chômage - Pour l’emploi : d’autres choix s’imposent !

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Les chiffres du chômage pour octobre 2015 ont été annoncés ce jeudi 26 novembre : la baisse du chômage que nous souhaitons tous n’est pas intervenue. Pire : l’augmentation provient pour partie de personnes qui passent de l’activité réduite au chômage total, donc de la précarité à zéro activité.
Le chômage des moins de 25 ans est certes le seul à ne pas augmenter en octobre mais reste à un niveau extrêmement élevé.
Par contre, c’est la catégorie des 50 ans ou plus qui enregistre la plus forte progression : + 0,8 % sur un mois et presque 10 % sur un an !
Cette progression est à rapprocher du recul de l’âge de départ à la retraite. Une logique aggravée par le durcissement des règles de calcul de la retraite complémentaire. C’est la double peine pour les plus de 50 ans : chômage et recul des droits !
De même, le chômage de longue durée s’aggrave, avec une durée moyenne d’inscription à pôle emploi de 568 jours dans les catégories A, B et C, c’est-à-dire les privés d’emploi en chômage total ou coincés dans la logique des petits boulots ou à temps partiel.
Il est urgent d’engager une autre politique de l’emploi, un réel accès à la formation professionnelle, une véritable relance économique et industrielle, comme le propose la CGT.
À défaut de lutter efficacement contre l’augmentation dramatique du chômage, le gouvernement persiste en s’attaquant à nouveau aux chômeurs et à leur indemnisation, comme le réclame le Medef : le ministre du budget a lui-même réclamé des économies sur les allocations de 800 millions d’euros, en appelant à baisser le taux de remplacement de 2 points et en raccourcissant la durée d’indemnisation.
Coïncidence de calendrier ou pas : ce vendredi 27 novembre, se déroule une séance de négociations sur la convention assurance chômage, pour prendre en compte la décision du conseil d’État du 5 octobre qui annule la Convention Unedic 2014, dont les effets cesseront par anticipation le 1er mars 2016. S’agira-t-il de contourner la décision sur le caractère suspensif des recours, l’interdiction de sanctionner les chômeurs autrement que par décision administrative ? De trouver d’autres économies sur le dos des chômeurs que le différé spécifique désormais illégal ?
À l’heure où le chômage s’aggrave, la CGT continuera de défendre le droit à l’emploi pour tous, un emploi de qualité stable et bien rémunéré, un revenu de remplacement juste et décent.
Montreuil le 27 novembre 2015