L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

mardi 29 novembre 2016

Chiffres du chômage octobre 2016 : Toujours pas de baisse significative et la précarité de plus en plus grande

D’après la Dares, les chiffres d’octobre montrent une légère diminution en catégorie A : -0,8% sur 3 mois et – 0,3% sur 1 mois. Pourtant, l’arbre continue de cacher la forêt, peut-être pour des raisons de calendrier électoral.
En effet, le total des catégories B et C (alternance entre emploi précaire et chômage) ne cesse de s’aggraver : + 2,4 % sur 3 mois et surtout + 6,6% sur 1 an !
Si la situation s’améliore légèrement pour les moins de 25 ans, elle ne cesse de se dégrader pour les plus de 50 ans : + 0,4 % sur 1 mois, + 1,4 % sur 3 mois et + 1,6 % sur 1 an.
Sur 1 an, on constate une logique de vases communicants entre le chômage total et les activités précaires, le total augmentant légèrement : + 0,3 % sur 1 an pour le total A,B,C ; tout en restant à un haut niveau : 5 760 600 personnes.
Depuis 2012, on est ainsi passé de 4 347 100 à presque 6 millions de personnes au chômage. Les chômeurs titulaires d’un emploi précaire sont de plus en plus nombreux et leur augmentation est de +39,63 %, depuis mai 2012. Les seniors en sont les plus grandes victimes, puisque leur nombre augmente de plus de 50,65 % en catégories B et C.
L’incidence du plan 500 000 formations est toujours aussi importante et la qualité des formations dispensées par certains centres de formation, comme ISP Formation, nous conforte dans notre première analyse : ce plan semble surtout mis en place pour faire baisser les chiffres du chômage en catégorie A et, au passage, risque de remplir les poches de certains centres de formation peu scrupuleux.
L’envolée des contrats courts incitera la CGT à la fermeté concernant la sur-cotisation des employeurs les utilisant. C’est ce que la CGT défendra le 6 décembre prochain lors de la reprise des discussions sur l’assurance chômage.
Montreuil, le 24 novembre2016

mardi 22 novembre 2016

Campagne TPE à Cherbourg


Mobilisation personnels de Cherbourg en Cotentin


Mobilisation territoriaux de Cherbourg en Cotentin du 16 novembre


L’expression des salariés des TPE doit rester une priorité

Lundi 21 novembre, la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) s’est réunie pour examiner les projets de décrets modifiant les dates du scrutin dans les Très Petites Entreprises (TPE).
Alors qu’aucune organisation syndicale n’est favorable au report des élections, une nouvelle fois, la Ministre du travail décide unilatéralement de reporter le scrutin.
La semaine dernière, à la Commission Nationale des Opération de Votes (CNOV), toutes les organisations syndicales ont indiqué désapprouver le report de l’élection.
A l’occasion de cette réunion, la CGT a proposé une nouvelle fois l’élargissement du processus électoral à 30 jours au lieu des 15 proposés.
Cette proposition visait à créer les conditions permettant la participation la plus large possible des salariés au scrutin.
Cela d’autant plus que, le matériel électoral étant livré au moment des fêtes de fin d’année, il y a fort à parier que, pour les destinataires, ce ne sera pas la priorité en cette période.
Ce temps supplémentaire de vote aurait pu être l’occasion, pour les services du ministère du Travail, comme pour les organisations syndicales, de mener une campagne d’information afin de sensibiliser les salariés à voter, malgré le report du scrutin.
Cela est tout à fait possible techniquement puisque une prolongation du vote est d’ores et déjà acquise pour les salariés des départements d’Outre-Mer (DOM) et qu’une telle disposition avait été prise en 2012, alors que le scrutin avait commencé.
Alors que l’hypothèse était discutée avec la Direction générale du travail de prolonger le scrutin d’au moins une semaine, comme pour les DOM, nous avons été stupéfaits de constater un refus net de cette proposition de bon sens.
La CGT, pour sa part, continue sa campagne et se battra sans relâche pour que les meilleures conditions de vote soient réunies pour les salariés.
Elle entend se déployer sur le terrain, au plus près des salariés des TPE, forte des milliers de rencontres déjà organisées.
Elle met à la disposition des salariés le vote CGT pour l’obtention de droits nouveaux :
-  droit à la représentation syndicale ;
-  accès aux activités sociales et culturelles ;
-  droit à la santé, à la sécurité dans les conditions de travail ;
-  droit à la formation professionnelle ;
-  droit aux transports ;
-  droit aux gardes d’enfants ;
-  droit à l’expertise économique en cas de difficulté de l’entreprise.
Montreuil, 22 novembre 2016

dimanche 13 novembre 2016

Élections dans les TPE - Un comble : une décision de justice valide l’incitation à la discrimination !

Les confédérations syndicales CFDT, CGT, FO ont attaqué devant la justice la décision de la Direction Générale du Travail de valider la candidature du syndicat des travailleurs corses au niveau national interprofessionnel. La CFE-CGC s’était, elle aussi, portée intervenante volontaire.
Le Tribunal d’instance de Paris a débouté les confédérations de leur demande alors que le jugement relève la nature discriminatoire, pour l’ensemble des salariés, des propos et revendications de ce syndicat ; comme le relevait, déjà, le Défenseur des droits !
La CGT a décidé de poursuivre cette action en justice. Les pressions du gouvernement n’y changeront rien. En effet, depuis 2 jours, l’exécutif agite la menace d’un report des élections TPE du fait de ce recours. Or, il est très clair que la CGT tient particulièrement à ce scrutin essentiel aux 4,6 millions de salariés.
Malgré ce que l’on a pu lire dans la presse, le sujet n’est certainement pas de pronostiquer l’incidence qu’auront les élections TPE sur la représentativité des confédérations syndicales. La CGT s’honore, dans le contexte délétère actuel, de prendre toutes ses responsabilités et d’aller jusqu’au bout de son légitime combat contre les discriminations.
Le gouvernement, lui, devrait assumer les siennes et travailler à ce que, quel que soit le résultat de notre pourvoi en cassation, les élections TPE se déroulent comme prévu. C’est possible, les juges de la cour de cassation peuvent se prononcer dans des délais très courts. Il existe un précédent puisqu’il y a 4 ans, presque jour pour jour, pour ce même scrutin, la cour de cassation a rendu sa décision en à peine une semaine ! Les délais peuvent donc être tenus si la volonté de toutes les parties est réelle.
Les raisons de ce pourvoi reposent sur les valeurs qui font et fondent la CGT. Nous ne pouvons pas laisser passer un jugement qui affirme que ce n’est pas un problème de tenir des propos discriminants ou de revendiquer des mesures discriminantes du fait de l’origine.
Plus grave, la décision dit qu’il y a provocation à la discrimination liée aux origines mais qu’elle ne serait pas en soi une réalisation d’atteinte à des valeurs républicaines ! C’est à ni rien comprendre, si ce n’est à craindre que cette décision soit plus une décision politique qu’une décision de justice.
Laisser entériner une telle décision revient à admettre la constitution de syndicats prônant la discrimination, c’est la porte ouverte à tous les extrémismes dans les entreprises !
La CGT, fidèle à ses valeurs de solidarité et d’égalité entre tous les salariés, à ses combats contre toutes les formes de discrimination et respectueuse des valeurs républicaines, décide de porter l’affaire en cour de cassation.
La CGT donne rendez-vous aux salariés du 28 novembre au 12 décembre pour voter et en appelle à l’esprit de responsabilité du gouvernement et de ses services.
Montreuil, le 9 novembre 2016

Pour une autre politique de santé

Aujourd’hui, des milliers de personnes ont manifesté à travers le pays en réponse à l’appel de plusieurs organisations syndicales.
Un seul mot d’ordre, la nécessité pour le pays d’avoir une véritable politique de santé qui soit respectueuse, non seulement des patients mais, aussi, de l’ensemble des personnels de santé.
Au lendemain d’un premier vote sur le PLFSS 2017, les pouvoirs en place se doivent d’entendre et de faire face à la réalité. Des milliers de salariés souffrent de ne plus pouvoir faire leur travail comme il se doit, au service des patients, au service de la santé publique.
Les suppressions d’effectifs, chaque année, en sont la raison et ce n’est plus acceptable. Il en va de même pour l’ensemble des professions de santé et pour la sécurité sociale, outil indispensable à notre système de protection sociale. Là aussi, ce sont des milliers d’emplois qui ont été ou risquent d’être supprimés.
Le gouvernement chante et se vante que le « trou de la sécu » sera comblé d’ici fin 2017 mais à quel prix ? On ne peut qu’en faire le constat : le renoncement aux soins pour des raisons financières ne cesse de croître, les urgences ne désemplissent plus du fait du manque de lits, de personnel soignant, de plus en plus de territoires impactés par la désertification de l’offre de soins…
D’autres choix sont possibles. La France en a les moyens. Il faut en finir avec cette culture du chiffre et de résultat financier. La seule obligation qui doit être faite au service public de santé c’est celle d’être garant de la bonne santé et sécurité sanitaire du pays, de tous ses citoyens et d’un même niveau de qualité de soin pour chacun.
La santé, l’offre de soins ne sont pas une marchandise. Le droit et l’accès aux soins ne sauraient être conditionnés à la capacité qu’aurait le citoyen de payer ou pas.
Le pacte de responsabilité a octroyé plus de 40 milliards d’euros d’aides aux entreprises sans condition. Les finances publiques doivent d’abord servir l’intérêt de la population.
Montreuil, le 8 novembre 2016

mardi 1 novembre 2016

Vote des recettes du projet de loi de finances pour 2017 en première lecture : La soumission aux injonctions de Bruxelles !

Ce projet de loi de finances pour 2017 est taillé sur mesure pour répondre aux exigences de l’Union européenne. Il suffit pour s’en convaincre de se pencher sur les cinq recommandations 2016 du Conseil de l’Union européenne à la France :
• réduction des dépenses des collectivités territoriales ;
• diminution du coût du travail ;
• réforme du système d’assurance chômage ;
• réduction du taux de l’impôt sur les sociétés ;
• mise en place du prélèvement à la source.
Une grande réforme fiscale reste plus que jamais nécessaire, pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace. En réalité, nous avons assisté à un basculement d’une partie de la fiscalité des entreprises vers les ménages.

Ainsi, depuis 2012, la contribution des entreprises à l’effort national a été réduite de 20 milliards, tandis que celle des particuliers a augmenté de 31 milliards d’euros. Ce constat est implacable, incontestable.

Cette politique a également été supportée par les plus modestes qui paient la TVA sur tous leurs achats. Cet impôt invisible est, par ailleurs, le plus injuste car demandant plus d’effort à ceux qui sont les plus démunis. Pour preuve, la TVA pèse pour plus de 10% sur les revenus d’un foyer modeste et seulement 6% pour un foyer avec 100 000 euros de revenus. La TVA représente un peu plus de la moitié des recettes fiscales, c’est dire si l’État encourage l’injustice fiscale.
En outre, le projet de prélèvement à la source ne sera une bonne chose, ni pour les contribuables ni pour les caisses de l’État. En réalité, cela rendra plus complexes les relations entre les citoyens et l’administration fiscale. De plus, remettre dans les mains de l’employeur la collecte de l’impôt réduira forcément son taux de recouvrement actuellement de plus de 99%. Le seul but de cette « réforme » est d’anéantir cet impôt progressif pour le fusionner avec la CSG contribution proportionnelle...
Un vraie réforme aurait été de redonner du dynamisme à notre impôt sur le revenu en réhabilitant sa progressivité (plus de tranches) et en faisant contribuer ceux qui en ont les moyens comme le précise la déclaration des droits de l’Homme dans son article 13 : « une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. »
Bien au contraire, c’est la voie de l’allègement de la fiscalité des entreprises qui a été privilégiée en abaissant le taux de l’impôt sur les sociétés de 33 à 28%. Celui-ci ne représente que 12% des recettes fiscales.
Les députés ont tout de même adopté plusieurs amendements qui pourraient aller dans le bon sens. Par exemple, l’un d’entre eux étend la taxe sur certaines transactions financières et un autre augmente le nombre de retraités exonérés de CSG. Toutefois ces quelques points positifs ne pèsent pas lourd, ce projet de loi de finances 2017 reste bien un projet au service des plus puissants !
Montreuil, le 27 octobre 2016. 

Démantèlement du camp de Calais : et ensuite ?

L’opération de « mise à l’abri » des migrants de la lande de Calais ordonnée par l’Etat, si elle correspond à une urgence humanitaire réelle, est en fait une opération politicienne. La responsabilité du gouvernement aurait été de prendre depuis des mois, les mesures nécessaires pour réellement accueillir et accompagner dignement les milliers de femmes, d’enfants et d’hommes obligés de fuir les bombes et les conflits du Moyen-Orient et de l’Afrique orientale.
En effet, pendant des mois, le gouvernement de Manuel Valls a laissé se développer la « jungle de Calais », sans chercher à trouver des solutions adaptées aux besoins des migrants.
Si la CGT peut soutenir cette opération au regard de sa dimension humaniste, elle est plus circonspecte quant à la fermeté affichée par le gouvernement surtout quand cette opération « humanitaire » est réalisée en tenant la presse à l’écart.
Si beaucoup de migrants ont accepté de rejoindre les centres d’accueil et d’orientation (CAO) de leur plein gré, d’autres veulent continuer leur route vers le Royaume-Uni. Ce déplacement forcé fait craindre que les droits des réfugiés ne soient pas respectés. Le risque est grand que nombre d’entre eux se retrouvent rapidement en centres de rétention et soient expulsés vers leur pays d’entrée dans l’Union européenne ou leur pays d’origine.
Dans un contexte politique nauséabond où certains sont tentés par la xénophobie et le repli identitaire, la CGT, fidèle à ses valeurs de paix, de fraternité et d’internationalisme, entend saluer et réaffirmer sa totale solidarité envers tous les élus, comités d’entreprise et citoyens qui accueillent dignement ces milliers de migrants fuyant la guerre, la misère et la pauvreté.
La CGT dénonce avec force tous les actes de malveillance perpétrés contre les structures d’accueil et appelle tous ses militants à se joindre aux actions de solidarité et de soutien aux migrants.
La CGT exige :
- le respect inconditionnel des textes internationaux et européens garantissant les droits fondamentaux de tous les demandeurs d’asile et de tous les migrants ;
- l’augmentation substantielle du nombre de places dans les centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) et des moyens adéquats pour répondre rapidement aux demandes d’asile ;
- un suivi social, médical et psychologique pour les personnes qui ont vécu les drames et les traumatismes de la guerre et de l’exil, souvent au péril de leur vie ;
- la garantie d’accès à l’apprentissage de la langue française, au suivi de projets professionnels et de formations adaptées ;
- la renégociation des accords du Touquet pour que la France ne joue plus le rôle détestable de garde-frontière de la Grande-Bretagne et la révision des accords de Dublin pour permettre à ceux qui le souhaitent de s’installer dans n’importe quel pays de la Communauté européenne.
Les milliers de victimes de guerre, bien souvent provoquée pour préserver les intérêts capitalistes de grandes puissances et de grandes multinationales, doivent trouver la solidarité et l’accueil qu’ils sont en droit d’attendre du pays des Droits de l’Homme. La CGT s’y emploiera.
Montreuil, le 26 octobre 2016.

La baisse artificielle du chômage et la montée réelle de la précarité

Globalement, le nombre de chômeurs, toutes catégories confondues A+B+C, augmente de + 0,8% sur trois mois et 0,9 % sur un an. Le total des catégories B + C est en augmentation constante (+ 1,4 % sur un mois, 4,2 % sur trois mois et + 6,1 % sur un an) pour atteindre presque 2 millions de personnes. Donc, c’est bien le travail précaire qui augmente et non le chômage qui baisse.
Certes, la catégorie A est à nouveau en baisse de 1,9 % sur un mois et 1 % sur trois mois mais c’est l’arbre qui cache la forêt. Ainsi, les chômeurs de plus de 50 ans sont toujours au plus mal : plus 0,8 %sur trois mois et plus 2,4 %sur un an. L’effet du report de l’âge du départ en retraite continue de peser sur les chômeurs de plus de 60 ans dont beaucoup connaissent des fins de droits au chômage bien avant le départ en retraite.
Le plan 500 000 formations supplémentaires fait son effet : on constate l’augmentation du nombre de chômeurs en catégorie D de 6,8% sur trois mois ! Ces chômeurs qui passent en catégorie D ne sont pas sortis du chômage mais sont simplement des chiffres qui servent de référence.
Selon Pôle emploi, le nombre de reprises d’emploi au cours du 2ème trimestre 2016 est en hausse de 3,6 % par rapport au 2ème trimestre 2015. Cette hausse est à mettre au crédit du travail saisonnier qui prend de plus en plus de place dans les embauches utilisées par le patronat. Par ailleurs, cette hausse est inégale en fonction des âges puisque, pour les moins de 25 ans, il s’agit d’une baisse de 0,9 %. Cette évolution confirme la tendance ascendante de l’utilisation des contrats saisonniers par les travailleurs de plus de 50 ans et les retraités. Leur exclusion du monde du travail pour les uns et leurs faibles moyens de subsistance pour les autres font que ce phénomène s’amplifiera encore dans la période à venir.
Les contrats courts sont toujours de mise, l’activité réduite touche 34,4 % des inscrits dans les catégories A.B.C., c’est ainsi que les contrats intérimaires augmentent de 5,3% en un an. Le recours aux contrats à durée déterminée s’intensifie.
La nécessité de mettre en place une sur-cotisation sur les contrats courts est de plus en plus d’actualité. Les négociations sur l’assurance chômage doivent reprendre au plus vite, sur cette base, à l’opposé de ce que propose le Medef.
Montreuil, le 25 octobre 2016