L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

dimanche 28 février 2016

Chiffres du chômage de janvier 2016 : Amélioration au détriment des seniors et des longues durées

Malgré un recul du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A et B et un recul du chômage pour les jeunes en lien avec les contrats aidés, le chômage continue d’affecter les seniors, les longues durées et la catégorie C.

Au moment où les négociations de la prochaine convention d’assurance chômage s’ouvrent, on peut constater une aggravation du nombre de demandeurs d’emploi seniors et une précarité qui poursuit sa hausse (cat C).
C’est bien la politique de l’emploi du gouvernement et des entreprises qui est la cause de cette précarisation.
Les aides publiques continuent d’augmenter sous différentes formes (CICE, CIR, exonérations, exemptions, niches fiscales…). Les engagements des employeurs ne sont pas tenus (contrat de génération, créations d’emplois, emploi des seniors…).
Il est temps que le gouvernement entende la CGT qui n’a de cesse de demander une autre politique de l’emploi avec l’objectif de faire reculer la précarité, de maintenir les seniors en emploi jusqu’à la retraite et de permettre aux jeunes d’entrer sur le marché du travail dans de bonnes conditions, c’est-à-dire sur des emplois stables, à temps complet et bien rémunérés.
On ne peut pas mettre en avant le déficit de l’Unedic pour demander des efforts aux demandeurs d’emploi et exonérer les employeurs de tout effort. Ils doivent assumer les conséquences de leurs choix en matière d’emploi.
Les dernières annonces du gouvernement, à travers le projet de loi El Khomri en rajoutent à l’inquiétude et à la colère de la CGT, car il entend réduire les droits des salariés et leur rémunération, et répond à de nombreuses et vieilles revendications patronales.
Comment penser que faciliter le licenciement économique et augmenter le temps de travail va faire reculer le chômage ?
Face à ces attaques, la CGT appelle les salariés, privés d’emploi, retraités, à répondre positivement aux appels qui seront lancés dans les prochains jours et les prochaines semaines. Rien n’est jamais définitif.
Montreuil, le 24 février 2016

mercredi 24 février 2016

Le droit collectif n’est pas l’ennemi de l’emploi - Communiqué commun CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, UNION SYNDICALE SOLIDAIRES, UNSA, UNEF, UNL, FIDL

Les organisations syndicales de salariés et de jeunesse signataires se sont réunies ce jour pour faire le point sur la situation sociale et économique notamment après la publication du projet de loi dit El Khomri, concernant la modification du Code du travail. Ensemble et à des degrés divers, elles constatent que ce projet, élaboré sans réelle concertation, va profondément changer la législation du travail et comporte des risques pour les salarié-e-s et les jeunes qui aspirent à accéder à un emploi.
Les organisations signataires ne sont pas satisfaites de ce projet et demandent le retrait de la barèmisation des indemnités prudhommales dues en cas de licenciement abusif et des mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs.
Elles conviennent de travailler ensemble sur la construction de droits nouveaux, et sur les autres articles du projet, notamment, sur les licenciements économiques, le forfait jours, l’organisation du travail et la santé au travail, l’apprentissage, …
Les organisations signataires, conscientes des enjeux et des responsabilités du mouvement syndical sont porteuses de propositions et sont disponibles pour engager le dialogue permettant le développement de l’emploi, la lutte contre la précarité et la sécurisation des droits des salarié-e-s.
Les organisations signataires se retrouveront le 3 mars prochain afin d’approfondir leurs analyses.
Montreuil, le 23 février 2016

Projet de loi sur le travail : Tout bénef pour le Medef !

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Le gouvernement vient de rendre public l’avant-projet de loi visant à « instituer de nouvelles libertés et protections pour les entreprises et les actifs ». Ce texte offre en effet une liberté totale au patronat, mais constituerait s’il était adopté un recul historique des droits pour les salariés.
53 articles, 7 titres, 131 pages où tout y passe, où tout est cassé :
- A la protection des salariés c’est désormais la prise en compte des intérêts financiers du patronat et des actionnaires qui sera privilégié
- Les « 35 heures » seront rendues obsolètes : non seulement les heures supplémentaires ne seront pratiquement plus payées, mais le temps de travail pourra aussi être modulé sans aucune contrepartie salariale !
- La primauté sera donnée à l’accord d’entreprise permettant la remise en cause des garanties fixées par la loi et les conventions collectives de branche
- La mise en œuvre du « référendum – chantage » d’entreprise pour faire accepter des accords minoritaires régressifs, en lieu et place de la consultation des salariés à partir de leurs revendications et de leurs exigences ;
- Le plafonnement des indemnités prud’homales dues en cas de licenciement abusif à des niveaux particulièrement bas, au détriment du principe de la réparation intégrale du préjudice et instaurant ainsi une « autorisation de licencier sans motif » ;
- L’élargissement de la définition du licenciement économique facilitant la rupture du contrat même si l’entreprise ou le groupe ne connait pas de difficultés économiques sérieuses ou déguise des baisses d’activité ;
- L’élargissement des forfaits-jours décidés unilatéralement par l’employeur ;
- La modification forcée du contrat de travail en cas d’accord d’entreprise portant sur l’emploi ;
Pas étonnant que le Medef applaudisse des deux mains !
La ministre du Travail, au diapason du gouvernement brandit désormais la possibilité d’un recours au 49.3 soit une adoption par le Parlement, sans vote. Beau pied-de-nez à la démocratie alors qu’elle prétend vouloir favoriser et fluidifier le « dialogue social » !
La future réforme du droit du travail instaure de fait la course au moins disant social pour les entreprises et un salariat low cost. Elle est sous-tendue par l’idée que les protections sociales accordées aux salariés seraient la cause du chômage ! Depuis quand la déréglementation favorise t- elle l’emploi ?
Pour la CGT, Il est tout au contraire nécessaire de fortifier le code du travail pour lutter contre l’explosion de la précarité et la dégradation de la vie au travail. Pour cela, nous proposons la prise en compte de droits nouveaux pour répondre aux défis du XXIème siècle et non le retour dans le passé.
Les dizaines de milliards de cadeaux fiscaux et d’exonération donnés au patronat depuis des années n’ont créé aucun emploi.
Nous réaffirmons avec force que l’augmentation des salaires et la RTT à 32 heures sont des solutions pour retrouver la croissance.
Il y a besoin d’une réaction forte et unitaire du monde du travail, salariés, précaires, privés d’emplois.
La CGT s’engage à travailler à cela de manière urgente !
Montreuil, le 19 février 2016

Droit du travail : Le gouvernement hors la loi

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Le premier article du Code du travail, repris dans le rapport Badinter, oblige le gouvernement qui envisage une réforme qui porte sur les relations de travail, à organiser une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatives en vue de l’ouverture éventuelle d’une négociation.
Rien de tel n’a été fait !
Lors des rencontres avec le ministère du travail, jamais nous n’avons pu connaitre la teneur exacte des dispositions du projet de loi. C’est aujourd’hui que la CGT, sans en avoir été destinataire, a pris connaissance du contenu de ce texte suite à sa diffusion par un quotidien national. Cette diffusion ayant été reprise et le document largement commenté.
C’est une drôle de conception des relations sociales que le ministère met en œuvre écartant les organisations syndicales du débat. Est-ce préfigurateur du contenu d’un « nouveau » code du travail ?
Il est intolérable que la CGT ne soit pas en possession de telles informations alors que ce sont les droits essentiels des salariés qui sont attaqués.
En effet, les différents rapports parus ces derniers mois, Combrexelle, Badinter et les expressions ministérielles, nous confirment que ce texte remet fondamentalement en cause les droits et protections des salariés, au profit des intérêts financiers du patronat et des actionnaires.
En première ligne de la casse des garanties collectives, ce sont les 35 heures qui sont attaquées.
Alors même que la réduction du temps de travail favorise la création d’emploi, comme la mise en place des 35 heures l’a démontré, ce gouvernement entend donner un blanc-seing aux entreprises pour déréglementer le temps de travail et avec lui la santé, la vie personnelle et familiale des salariés.
Ce n’est pas en facilitant les licenciements, en insécurisant les salariés et en développant la précarité que l’on réduira le chômage mais bien en diminuant la durée du travail et en augmentant les salaires.
Montreuil, le 17 février 2016

jeudi 18 février 2016

20 Février : mobilisation pour l'hôpital

L’Union Santé Départementale CGT ainsi que la
CGT du CHPC
Appelle dès maintenant l’ensemble des personnels et les usagers à apporter un soutien à la manifestation prévue le
20 février 2016.
A 10h30 Place de la république.
Mairie de CHERBOURG-OCTEVILLE
Nous demandons les moyens de fonctionner pour soigner dignement les patients du Nord Cotentin.
L’abrogation de la loi TOURAINE « HPST » qui étrangle financièrement les hôpitaux publics.
Un moratoire sur les fermetures de services, lits et sur les suppressions de personnels.
Pour accueillir tous les patients avec une véritable offre de soins dans le Nord Cotentin.
UN SEUL SLOGAN :
ON A BESOIN DE L’HÔPITAL
L’HÔPITAL A BESOIN DE NOUS.

mardi 9 février 2016

Apprentissage à 14 ans les vieilles lunes de la droite…et du 1er ministre aujourd’hui !

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Hier, le 1er ministre Manuel Valls recevait les présidents de régions, en particulier pour trouver des solutions financières à son « plan formation 500 000 demandeurs d’emploi ». Les présidents de régions sont donc venus faire leur « marché », réclamant la régionalisation du service public de l’emploi, remède miracle selon eux au placement des chômeurs vers ces fameux « métiers en tension » disponibles dans les régions…Comme un refrain suranné, il s’agit de pourvoir les besoins dans l’hôtellerie, la restauration, les métiers d’aide à la personne...Chacun se gardant de révéler son projet partagé : obliger les personnes à accepter des emplois sous payés, souvent précaires et aux conditions de travail déplorables, tout en démantelant le service public national de l’emploi. Ces demandes arrivent, bien entendu, à la veille de l’ouverture de la négociation assurance chômage…
Comme ce n’est pas suffisant, le président de la région PACA réclame le retour de de l’apprentissage à 14 ans ! Manuel Valls, au lieu d’opiner du chef à cette exigence et de tancer sa ministre de l’éducation nationale, réticente au retour d’une mesure inique et régressive, ferait mieux de réviser son bréviaire de campagne présidentielle.
En effet, juste avant d’être élu président de la République en 2012, François Hollande avait rappelé que la proposition du président sortant, Nicolas Sarkozy sur l’’apprentissage dès 14 ans, était « une vieille thèse de la droite française depuis des années, finalement son refrain » et avait ajouté « Je souhaite que, dans l’Education nationale, il y ait des filières professionnelles de très grande qualité permettant de pouvoir orienter les élèves dans ces filières-là pour ces métiers-là, l’apprentissage étant une des solutions(…) quand on sélectionne trop tôt, il y a une espèce de fatalisme social qui se reproduit ». Quelques mois plus tard, Vincent Peillon faisait voter la suppression de l’apprentissage ’’junior’’ à 14 ans tout en conservant un dispositif pour les jeunes de 15 ans, mettant toujours en cause insidieusement l’âge de la scolarité obligatoire.
Pour la CGT, ces demandes réactionnaires vont à l’encontre des besoins des jeunes et de leurs familles. Elles sont inefficaces économiquement et injustes socialement. Nous devons, au contraire, agir pour développer les qualifications de toute la jeunesse et ainsi répondre aux enjeux nouveaux posés par les mutations technologiques, énergétiques, numériques et environnementales. Nous devons miser sur l’émancipation de toutes et de tous à partir d’une société qui sécurise, qui intègre et se garde d’orienter précocement des enfants ou de mettre dans des voies de garages « territorialisés » les personnes privés d’emploi.
Le gouvernement devrait plutôt que de renouer avec les vieilles lunes de la droite en matière d’apprentissage précoce, tenir ses engagements sur la revalorisation des salaires des apprentis et l’amélioration de leurs conditions d’études.
Montreuil, le 3 février 2016

jeudi 4 février 2016

Dégressivité des allocations chômage, fausse solution, la CGT a d’autres propositions !

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Le président de la république, à l’occasion de ses vœux au conseil économique, social et environnemental a relancé le débat sur la baisse de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi considérant que notre système était l’un des plus généreux d’Europe en omettant de dire que 43,3% des demandeurs d’emploi sont indemnisés, que le montant moyen d’indemnisation est de 1100 euros et que de nombreux demandeurs d’emploi perçoivent moins de 987 euros, c’est-à-dire le seuil de pauvreté.
D’autres ministres se sont engouffrés dans cette brèche pour mettre la pression sur les négociateurs à la veille de l’ouverture de la négociation assurance chômage en mettant en avant l’étude de la dégressivité des allocations si les « partenaires sociaux » n’arrivaient pas à un accord. Un chantage inacceptable !
La dégressivité a existé entre 1992 et 2001, selon un rapport de l’INSEE, ce dispositif n’a eu aucune efficacité sur la reprise d’emploi. Il n’y a donc pas lieu de la remettre en place.
Dans le même temps, un rapport du gouvernement préconise des efforts pour réduire le déficit de l’UNEDIC.
Ces efforts seraient supportés par les demandeurs d’emploi eux-mêmes et viseraient soit à une baisse de nombre de jours indemnisés, soit la remise en cause du 1 jour travaillé = 1 jour indemnisé ou une baisse du taux d’indemnisation minimal de 57% à 49%.
La CGT ne se laissera pas mettre la pression et entend porter des propositions qui visent à réduire le déficit de l’UNEDIC tout en améliorant le sort des demandeurs d’emploi qui sont déjà victimes de la perte de leur emploi.
Pour cela, il suffit que les employeurs soient amenés à assumer leurs responsabilités, notamment tous ceux qui usent et abusent de la précarité et des ruptures conventionnelles qui coutent respectivement à l’assurance chômage 9,2 milliards et 5 milliards d’euros.
Oui d’autres choix sont possibles, il nous faudra les imposer au patronat et au gouvernement.
Montreuil le 3 février 2016

Egalité professionnelle : La CGT lance une grande campagne pour l’égalité professionnelle

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La CGT lance donc une grande campagne pour l’égalité professionnelle autour de trois volets.
Lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail
80% des femmes salariées considèrent qu’elles sont régulièrement confrontées à des attitudes ou comportements sexistes, 5% des viols et 25% des agressions sexuelles se produisent sur les lieux de travail. Les violences sexistes et sexuelles concernent l’ensemble des salariées mais sont pourtant absentes de tous les radars. Après avoir obtenu en juin dernier l’introduction dans le code du travail de la notion d’agissements sexistes, la CGT veut gagner un plan d’ensemble sur les lieux de travail pour prévenir les violences, protéger les victimes et sanctionner les auteurs. Garantir la santé et la sécurité des salarié-es est une responsabilité de l’employeur. La CGT se battra pour qu’un volet lutte contre le sexisme et les violences soit intégré dans l’ensemble des accords égalité professionnelle/qualité de vie au travail, la CGT interpellera le ministère de la Fonction Publique pour que le protocole d’accord sur l’égalité professionnelle dans la fonction publique signé en 2013 soit mis en oeuvre. La CGT appelle les pouvoirs publics à renforcer les obligations des entreprises et à lancer une campagne pour lutter contre les stéréotypes et promouvoir une éducation non sexiste.
La CGT a réuni ce mercredi 3 février 200 militant-es issu-es de l’ensemble des professions et territoires pour les former sur la question du sexisme et des violences au travail. Une affiche, un tract, un guide d’action pour les syndicats, et une vidéo pour briser la loi du silence sont rendus publics et seront diffusés sur les lieux de travail.
Gagner l’égalité professionnelle
27% d’écart salarial entre les femmes et les hommes, 40% d’écarts de pension, c’est inacceptable !
La CGT se bat pour lutter contre les principaux facteurs de ces écarts :
• Les temps partiels, qui concernent à 80% les femmes, avec des durées de plus en plus courtes, une amplitude très importante et des horaires atypiques
• Les inégalités cumulées sur les carrières, l’inégal accès à la formation professionnelle et le plafond de verre
• La dévalorisation des métiers à prédominance féminine
• La part variable des rémunérations (primes, heures supplémentaires…)
Dans les négociations, la CGT se bat pied à pied pour obtenir des accords offensifs sur le sujet. Cependant, la persistance des écarts démontre qu’il est nécessaire de passer d’une obligation de moyens - conclure un accord ou un plan d’action - à une obligation de résultat – supprimer les écarts-. Les entreprises mais également l’Etat employeur qui n’appliquent pas la loi et ne garantissent pas un salaire égal pour un travail de valeur égale doivent être sanctionnées.
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités. Depuis la suppression du ministère du droit des femmes, l’action volontariste pour l’égalité a été sacrifiée sur l’autel des politiques d’austérité qui pénalisent directement les femmes. L’engagement d’ouverture de places d’accueil pour la petite enfance n’est pas tenu (45 000 nouvelles places ont été ouvertes contre 275 000 promises d’ici 2017) et aucune réflexion n’est portée sur la prise en charge des personnes âgées dépendantes.
La CGT a décidé de faire du 8 mars une journée d’action et d’initiatives sur les lieux de travail. Au-delà, cette campagne sera enrichie et déclinée toute l’année et vise à faire de l’égalité enfin une réalité !
Faire l’égalité…aussi dans la CGT
La CGT considère que pour obtenir l’égalité des femmes et des hommes au travail, il est indispensable de la mettre en œuvre dans le syndicat. La parité a été mise en place depuis 1999 au niveau confédéral (CE confédérale et Bureau). Un Rapport de Situation Comparée des femmes et des hommes dans la CGT a été publié en 2015 par la commission « Femmes Mixité », un guide sera adressé aux 20 000 syndicats de la CGT et aux délégué-es du congrès, et sera accompagné d’une journée de formation le 17 mars 2016.

Dates à noter :

3 février 2016 : 200 participant-es à la journée d’étude sur les violences sexistes et sexuelles au travail organisée à Montreuil. Publication d’une affiche, d’un tract, d’un guide, et d’une vidéo pour lutter contre le sexisme et les violences au travail
8 mars 2016 : Journée d’action et d’initiatives pour l’égalité professionnelle sur les lieux de travail. Publication d’une affiche et d’un tract sur l’égalité professionnelle.
17 mars 2016 : Journée de formation des militant-es CGT pour renforcer l’égalité dans la CGT. Publication du Rapport de Situation Comparée 2016 de la CGT et du guide d’action pour renforcer l’égalité dans la CGT.

Une urgence : Une politique de Paix

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En réponse aux actes terroristes sur le sol français, le chef de l’État et son gouvernement ont fait le choix de la mise en place de différentes mesures dont l’état d’urgence est le paroxysme. Il se caractérise par le déploiement d’une force militaire en action sur le territoire métropolitain, et s’inscrit dans leur logique de déclaration officielle de la guerre en France.
Est-ce la réalité ? Force est de constater que non.
Si les actes terroristes perpétrés et les revendications de leurs acteurs sont effroyables, ils ne peuvent être assimilés dans le cas précis à une situation de guerre en France.
C’est parce que les mots ont une importance qu’il convient de les utiliser à bon escient et usité en l’espèce « déclaration de guerre » est loin d’être anodin de leur part. Il vise à ne pas répondre aux vraies questions sur l’analyse des causes qui engendrent cette situation. C’est précisément un bilan sur les politiques menées depuis des années qu’il conviendrait de mener. Ainsi la France est engagée, sans aucun véritable débat national, dans plusieurs conflits armés au-delà de ses frontières et poursuit inlassablement le rôle que différents traités lui ont assignés avec l’aval de "ses partenaires", celui de "gendarme du Monde".
La France s’est rendue disponible pour proposer et accepter cette mise à disposition expéditionnaire, ce qui lui confère une responsabilité écrasante dans la situation mondiale tendue.
François Hollande ne disait pas moins en préfaçant le livre blanc pour la Défense et la sécurité nationale de 2013, livre blanc commandé par ses soins, avec ces termes choisis : "une volonté claire est affichée au bénéfice de capacités autonomes et réactives de projection reposant sur des forces bien entraînées, bien équipées et bien renseignées. Elles devront être en mesure d’avoir un impact décisif dans les régions où les menaces sont les plus grandes sur nos intérêts et ceux de nos partenaires et alliés. Elles démontrent que la France est prête à assumer ses responsabilités, comme elle l’a fait au Mali".
Cette déclaration est connue du monde entier. Chacun peut ainsi mieux comprendre pourquoi la France est particulièrement visée par de tels actes que ceux que nous avons connus puisque notre France s’est placée comme « la guerrière de service ».
Cette politique de gendarmerie du Monde s’accompagne d’une politique de ventes tous azimuts de matériels militaires. Par son implication directe dans le commerce des armes (3ieme exportateur mondial) elle participe activement à l’instabilité mondiale.
Pour le pur profit des industriels, la France arme des pays dont la démocratie, la liberté, les droits de l’Homme et plus particulièrement ceux de la femme sont largement bafoués. Cela s’opère même en prélevant sur le stock de nos propres armées, à l’image des frégates multi-missions ou même de "l’emblématique" avion Rafale.
Par ce choix, nos dirigeants assurent notre insécurité nationale.
Mais la France a également engagé un vaste mouvement de privatisation et de restructurations des industries d’armement pour les faire entrer dans la logique de profitabilité des entreprises et du commerce mondial.
Ce choix va à l’encontre de la France dans sa capacité de posséder une industrie de défense souveraine permettant de répondre à ses propres besoins. Cela va même jusqu’à une dépendance auprès de pays tiers concernant l’approvisionnement en munitions par exemple.
Cette situation est pour le moins paradoxale alors qu’au même moment, l’armée française doit servir la défense des citoyens sur le sol national.
D’autre part, les guerres dans le Monde sont meurtrières. Il n’existe pas de « frappes chirurgicales », ni de « guerre propre », sans mort. C’est plusieurs millions d’être humains (dont des enfants) morts depuis la première invasion irakienne par les coalisés. Elles conduisent partout aux reculs sociaux, elles nourrissent tous les extrémismes, elles alimentent les trafics en tous genres, elles déclenchent et entretiennent des haines, elles sont sources de gaspillage des ressources financières, elles génèrent des ravages environnementaux. Ce sont elles qui génèrent les migrations massives.
Pourtant maintes fois l’histoire nous a enseigné que c’est de ces situations de pertes de repères d’humanité que naissent partout les extrémismes, les fanatismes et le fascisme. A chaque fois cela a été pour le plus grand profit de financiers, industriels et forces de pouvoir qui sont toujours eux-mêmes les instigateurs.
D’autres choix sont possibles et sont soutenus par de nombreuses forces de progrès dans le monde entier.
Tout d’abord, cela passe par une dissolution de l’OTAN avec un retrait immédiat de la France. Nous devons conduire les États à mener une véritable politique de désarmement. La France doit montrer tracer la voie avec comme priorité le désarmement nucléaire.
La CGT, qui porte en elle les valeurs de paix et de coexistence pacifique entre les peuples, est pleinement dans son rôle et dans son champ d’intervention en appelant les salariés, les retraités, les privés d’emploi à « marcher avec leur tête".
Une réunion d’urgence d’une conférence mondiale pour la Paix, sous l’égide de l’ONU (dont le rôle doit être revalorisé) ne peut plus attendre. La situation actuelle, qui inverse le rôle des uns et des autres, au point de faire passer des syndicalistes pour des criminels pendant que les vrais, eux, s’enrichissent du chaos qu’ils créent, incite le mouvement syndical dans son ensemble à tout faire pour mettre au centre des préoccupations les réels besoins humains.
Ces besoins ne sont donc pas des besoins en armes.
Ces besoins sont avant tout des besoins fondamentaux comme l’accès à une alimentation correcte, l’accès à l’eau, au logement, aux services de santé, à l’éducation, à l’emploi durable, à un salaire décent, mais aussi à la démocratie, la Paix ….
Réfléchir et faire réfléchir c’est déjà agir, mais la situation exige d’avantage !
Agissons ensemble, gagnons des logiques de Paix, de progrès social
Le gouvernement français serait particulièrement avisé en suivant ce principe fondateur de la Nation française issue des Lumières, celle des droits de l’Homme et qui a fait sienne comme devise « Liberté, Egalité, Fraternité. »
Montreuil, le 2 février 2016

lundi 1 février 2016

Le gouvernement va-t-il aussi démissionner face au chômage ?

A la veille de l’ouverture des négociations sur la convention d’assurance chômage, les chiffres du mois de décembre concluent une année noire pour l’emploi.

Sur 1 an, le nombre de demandeurs d’emploi catégories ABC a augmenté de 5 % pour atteindre 5 475 700.
A l’occasion des vœux du Président de la République au CESE, François Hollande a demandé aux négociateurs de la convention d’assurance chômage de prévoir une baisse de la durée d’indemnisation… c’est-à-dire le contraire de ce qu’il disait il y a deux ans !
Le Medef et les pouvoirs publics veulent appliquer la double peine aux demandeurs d’emploi : appliquer à quelqu’un qui est déjà victime de la perte de son emploi, une baisse de ses indemnités au nom du déficit élevé de l’Unedic.
La CGT n’a que faire des engagements du gouvernement français à Bruxelles et entend défendre des propositions qui visent à renforcer la responsabilité des employeurs sur les conséquences de leur politique d’emploi et à améliorer le sort des demandeurs d’emploi qui restent, pour plus de 50 % d’entre eux, sans indemnisation.
Ce sont bien les politiques d’emploi menées qui créent le chômage et qui accentuent le déficit de l’Unedic.
Le Medef a reçu 40 milliards d’euros d’aides publiques à travers le pacte de responsabilité. Où est passé le million d’emplois que le patronat promettait de créer ? Sur ce sujet, il est urgent que les représentants des salariés acquièrent le droit de contrôler et de suspendre les aides publiques octroyées aux entreprises.
Les employeurs ne peuvent être oubliés concernant leur devoir de former leurs salariés tout au long de leur vie professionnelle. C’est pourtant ce qui se passe dans nombre d’entreprises qui renvoient les conséquences de leur politique de l’emploi au service public à l’emploi.
La CGT poursuit son travail d’information, de formation en portant à connaissance du plus grand nombre de salariés ses propositions pour un avenir meilleur.
D’autres choix sont possibles, il nous faut convaincre tous les acteurs, en premier lieu, les salariés.
Montreuil le 27 janvier 2016