L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

dimanche 27 mars 2016

Loi travail - Communiqué commun CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

Comme les 9 et 17 mars, étudiant-es, lycéen-nes, salarié-es, privé-es d’emploi et retraité-es ont montré ce jour toute leur détermination à obtenir le retrait du projet de loi travail.
Les organisations signataires rappellent que les pouvoirs publics doivent garantir le droit à manifester, à se réunir, à s’organiser, tout en assurant la sécurité des manifestant-es.
Les modifications apportées par le gouvernement au projet de loi Travail ne changent rien à l’affaire : le texte présenté au conseil des ministres reste toxique pour les salarié-es d’aujourd’hui et de demain. De toute évidence, ce texte ne permettra pas les créations nécessaires d’emplois, généralisera la précarité et aggravera les inégalités professionnelles notamment envers les femmes et les jeunes. C’est ce que montre l’exemple des pays européens ayant suivi cette voie.
Dans ce contexte où l’emploi et les salaires restent des préoccupations majeures, il est urgent de développer des emplois stables, de qualité, et de nouveaux droits sociaux.
Les organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) appellent l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-nes, retraité-es à se mobiliser par la grève et à participer massivement aux manifestations le 31 mars pour obtenir le retrait de ce projet de loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.
A l’issue de la journée du 31, le gouvernement doit répondre. Si tel n’était pas le cas, les organisations signataires inviteront les salarié-es et les jeunes à débattre la poursuite de l’action dans les jours suivants et à renforcer les mobilisations, y compris par la grève et les manifestations.
Les organisations signataires appellent d’ores et déjà le gouvernement à les recevoir pour prendre en compte leurs revendications et les mobilisations massives et répétées.
Paris, le 24 mars 2016

Stop aux provocations et violences policières -La CGT exige la justice sociale

La France est-elle encore une République où chaque citoyen peut exercer pleinement ses droits d’expression ?
C’est la question légitime que l’on est en droit de se poser après les nombreux incidents survenus hier.
Les pouvoirs publics doivent être les garants de l’Etat de droit et, avant tout, assurer la protection de chacun, qu’il exerce son droit à manifester ou à s’organiser.
La vague de répression que subissent les militants syndicaux depuis des années prend de l’ampleur et a franchi une nouvelle étape.
Après la violence des choix patronaux (licenciements, chantage à l’emploi, etc.) et l’utilisation de l’appareil judiciaire pour faire taire toute contestation, nos gouvernants n’ont pas trouvé d’autres solutions que l’agression des manifestants par les forces de l’ordre.
Les inégalités sociales se creusent et suscitent l’exaspération de toute la population.
C’est par la réponse aux besoins de justice sociale que se trouve la solution et non par le mépris, la répression et la violence.
La CGT condamne les violences et provocations policières qui ont eu lieu dans et en marge des manifestations de ce jeudi 24 mars.
Elle condamne les arrestations sommaires et garde à vue dont sont victimes de nombreux manifestants et dirigeants syndicaux.
Elle condamne avec fermeté l’arrestation violente du jeune lycéen de l’établissement Bergson et la mise en garde à vue du secrétaire général de l’Union départementale CGT du Doubs.
La CGT exprime toute sa solidarité avec les victimes de ses violences.
La CGT appelle tous les salariés à venir exercer leurs droits constitutionnels dans les actions de grève et de manifestations du 31 mars.
Il s’agit, dès à présent, de continuer à tout mettre en œuvre pour préparer, avec la jeunesse, les actifs et les retraités, dans l’unité la plus large, cette journée de grève et de manifestation qui d’ores et déjà s’annonce de grande ampleur.
Montreuil, le 25 mars 2016

jeudi 24 mars 2016

Ensemble, mobilisés le 31 mars

Cette nouvelle journée du 24 mars marque une nouvelle étape dans le processus de mobilisation.
La présentation du projet de loi au conseil des ministres de ce jour est une nouvelle provocation faite aux français qui y sont toujours aussi hostiles (71% des français sont opposés à ce texte- sondage Odoxa pour le parisien et France info).
Dans toute la France, des milliers de manifestants regroupant des étudiants, des salariés et des retraités se sont exprimés pour le retrait du projet de loi travail.
Dans de nombreuses villes de France, de nouveaux collectifs se créent notamment chez les jeunes (unef, unl, fidl….) rendant effective la structuration du mouvement.
Les nombreuses assemblées générales, qui se sont tenues à la suite de cette journée, démontrent une volonté collective de poursuite et d’amplification de la mobilisation, notamment par la multiplication des appels à la grève recensés pour la journée du 31 mars.
La CGT, à partir de ses propositions définissant un code du travail du 21ème siècle, poursuit son objectif de contraindre le gouvernement au retrait du projet de loi et à l’ouverture de négociations.
Ce bilan positif encourage et appelle aux mobilisations futures. Il s’agit, dès à présent de continuer à tout mettre en œuvre pour préparer, avec la jeunesse, les actifs et les retraités, dans l’unité la plus large, la journée de grève et de manifestation du 31 mars qui d’ores et déjà s’annonce de grande ampleur.
Montreuil le 24 mars 2016.

Chiffres du chômage de février 2016

La situation devient dramatique. Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a augmenté de +1,1% en février 2016.
Ils sont 3,59 millions à ne pas avoir eu d’activités et 2,18 millions à n’avoir exercé qu’une activité à temps partiel, synonyme de précarité.
Il faut changer de politique et répondre aux attentes et aux besoins des salariés.
Pour nous, la CGT, cela passe par notre exigence du retrait de la loi El Khomri et se conjugue avec notre volonté de remettre le travail au centre de la réflexion et du droit du travail et pas l’emploi.
C’est en ce sens que nous proposons un nouveau statut du travail salariés ; droits attachés à la personne et transférables d’une entreprise à une autre : droits à un salaire, au déroulement de carrière, à la formation, droit à la protection sociale, à la retraite et dans ce socle de droit celui de la sécurité sociale professionnelle que nous opposons à toutes les formes d’exclusion, de précarité y compris au regard des ruptures de contrats existant (rupture conventionnelle 350 000 en 2015, licenciements de boursiers, etc…).
Avec le développement du numérique, nos propositions de réduction du temps de travail, pour travailler mieux et tous, avec des droits transférables d’une entreprise à une autre donnent un sens à l’avenir que nous devons construire.
Oui, nous sommes résolument tournés vers un 21ème siècle de progrès, alors que le gouvernement, pour de sombres raisons électoralistes se soumet au diktat d’un patronat qui depuis 30 ans ne cesse de réclamer la baisse du coût du travail, la suppression de droits pour les salariés qui n’a pour seule efficacité, que l’augmentation des dividendes des actionnaires (+25% en 25 ans).
C’est une politique du travail qui fera une politique de l’emploi et une politique de santé.
Les chiffres du chômage de ce mois-ci, s’ils ne représentaient pas des vies abîmées de femmes et d’hommes n’en seraient que tristement dérisoires.
OUI, la mobilisation des jeunes salariés, des privés d’emploi, des retraités doit s’amplifier, à commencer par une très grande journée d’action le 31 mars prochain.
Montreuil, le 24 mars 2016

La Belgique a été frappée hier par un acte barbare et meurtrier

Nous condamnons avec force le lâche attentat qui a fait 34 morts et des centaines de blessés hier à Bruxelles. La CGT et ses organisations sont en deuil avec le peuple belge.
Ces attentats frappent les populations dans de nombreux pays.
Bruxelles, Grand Bassam, Paris, Beyrouth, Ankara, Tunis... autant d’actes meurtriers qui nous appellent à réaffirmer et à faire vivre nos valeurs communes et demandent plus que jamais le renforcement de la solidarité internationale du monde du travail !
Contre le terrorisme, nous devons œuvrer tous ensemble pour la paix, la justice sociale et pour les libertés. Nous n’allons pas le suivre dans sa volonté de nous entraîner dans la xénophobie et le racisme. Certes, cette situation douloureuse interpelle la conscience de chacun des citoyens, mais c’est bien le combat pour la justice sociale qui fera reculer les guerres, le terrorisme, le fondamentalisme, l’obscurantisme et la régression.
Nous rejetons la stigmatisation et l’intolérance visant une partie de la population en raison de son origine, de son milieu social ou de sa religion et nous continuerons à combattre toutes les attitudes de ce type.
Pour la CGT, le renforcement de la sécurité et des libertés des citoyens est nécessaire sans pour autant confondre déploiement des forces de l’ordre et restriction des libertés individuelles et collectives.
C’est pourquoi, plus que jamais, la CGT appelle les salariés à refuser tous les reculs sociaux provocants l’exaspération, le repli sur soi et la haine de l’autre.
Nous exprimons notre solidarité aux blessé-e-s, aux familles des victimes, et à tous les travailleurs belges.
Montreuil le 23 mars 2016.

La CGT attaque l’Etat pour non-respect du droit du travail européen

Si les gouvernements successifs ont été prompts à modifier le droit français pour appliquer les réglementations ultra-libérales issues des institutions européennes, ils ont été en revanche beaucoup moins réactifs pour appliquer les réglementations européennes favorables aux travailleurs.
Le nouveau projet de loi El Khomri, qui refond le droit du travail, était pourtant l’occasion de mettre la législation française en conformité avec le droit social européen.
A diverses reprises, les syndicats ont alerté le gouvernement français de la non-conformité de certains aspects du droit national avec le droit social européen.
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a elle-même constaté le 15 janvier 2014 que l’Etat français violait le droit européen en ce qui concerne les contrats aidés.
En effet, le Code du travail prévoit que les salariés en contrats aidés ou contrats d’apprentissage sont exclus du décompte des effectifs des entreprises. Cela aboutit à ce que certaines entreprises, qui comptent pourtant des centaines de salariés, n’atteignent aucun des seuils d’effectifs nécessaires pour mettre en place des institutions représentatives du personnel. Or, cette exclusion est contraire au droit de l’Union européenne.
La loi française viole également la directive européenne « temps de travail » en matière de droit au repos. En effet, selon le droit européen, les périodes pendant lesquelles le salarié est malade ne sont pas des périodes de repos. Par conséquent :
- un salarié en congé maladie devrait continuer à acquérir des congés payés et devrait pouvoir en bénéficier après son retour au travail,
- un salarié qui tombe malade pendant ses congés payés devrait être considéré comme étant en arrêt maladie, et devrait donc bénéficier de ses congés ultérieurement,
- un salarié devrait pouvoir prendre, à l’issue du congé parental, ses congés payés acquis durant l’année précédant le congé parental,
- les salariés dont le contrat de travail est rompu pour faute lourde devraient avoir droit à une indemnité de congés payés.
Le droit français est en contrariété avec toutes ces règles. Le Conseil constitutionnel vient par ailleurs d’affirmer, dans une décision du 2 mars 2016, que la loi était inconstitutionnelle en ce qui concerne la privation d’indemnité de congés payés en cas de faute lourde.
C’est pourquoi la CGT et d’autres organisations syndicales ont saisi le gouvernement, le mettant en demeure de mettre le droit français en conformité avec les directives européennes. Ce projet de loi, qui entre dans le débat public après que nous ayons alerté le Premier ministre et la ministre du Travail, montre une fois de plus que ce gouvernement n’agit que dans l’intérêt du patronat.
Si le gouvernement n’agit pas suite à cette demande, il devra rendre des comptes devant la justice. Il faut que la France respecte enfin ses engagements en matière de droits sociaux !
Montreuil, le 23 mars 2016

lundi 21 mars 2016

Loi travail Communiqué CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

La journée de mobilisation du 17 mars à l’initiative des organisations de jeunesse a été une réussite.
Les jeunes, très concernés par ce projet de loi, se sont fortement mobilisés avec le soutien des organisations de salarié-es.
La preuve est faite que les annonces du Premier ministre pour aménager la loi travail n’ont visiblement pas convaincu et ce malgré l’offensive gouvernementale largement relayée.
Les jeunes doivent pouvoir manifester et se réunir librement. Le gouvernement doit respecter leurs droits et non multiplier les obstacles.
Le débat sur la loi est loin d’être terminé. La réécriture du texte ne touche pas au cœur du projet qui contient toujours de multiples régressions.
Ce nouveau projet de texte ne répond donc pas aux aspirations fortes, exprimées par les jeunes, les salarié-es et les chômeurs pour l’accès à l’emploi et sa sécurisation. La création d’emplois de qualité ne peut pas être synonyme de la casse du code du travail mais nécessite en revanche un changement de politique économique et sociale.
Le gouvernement doit retirer son projet, entendre les propositions alternatives portées par les organisations de jeunesse et de salarié-es et en discuter avec elles.
Fortes de la réussite de cette journée, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les jeunes et les salarié-es à poursuivre et amplifier la mobilisation dès le 24 mars prochain, jour de la présentation du projet de loi au conseil des ministres.
Ce sera une nouvelle étape avant la puissante journée de grève et de manifestations du 31 mars pour obtenir le retrait de ce projet de loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.
Jeudi 17 mars 2016

mardi 15 mars 2016

Loi travail : mobilisation du 17 mars

https://docs.google.com/viewerng/viewer?url=http://ekladata.com/3omF3nWMxNxA0HtLNivP_tgRJAc/tract-commun-170316-Cherbourg.pdf

Après le 9 mars d’autres mobilisations s’imposent pour un retrait du projet de loi et des droits nouveaux pour tous !

Aujourd’hui, Manuel VALLS recevait les organisations syndicales et les organisations étudiantes - écartant au passage les lycéens- pour faire des propositions d’évolution de la loi travail, suite à la pseudo-concertation de la semaine dernière.
La démarche unitaire et intergénérationnelle à laquelle participe la CGT, ainsi que les fortes mobilisations du 9 mars, ont mis la pression sur le gouvernement contraint à modifier certains articles de son projet de loi.
Ce rétropédalage du gouvernement est à mettre à l’actif de la mobilisation, des salariés, des jeunes et des citoyens.
Pour autant, dans ce contexte de régression sociale et de chômage persistant, les désaccords de fonds restent !
Les déséquilibres et inégalités de traitement sur les droits des salariés en fonction des entreprises ainsi que la remise en cause de la représentation syndicale restent la philosophie générale de ce texte. A chaque entreprise son propre code du travail !
Les licenciements seront facilités indépendamment de la réalité financière et économique des groupes internationaux. C’est la porte ouverte à la multiplication des licenciements boursiers.
La CGT réaffirme qu’il faut retirer le texte de projet de loi, et ouvrir de réelles négociations avec les organisations syndicales et les organisations de jeunesse.
La CGT porte des propositions concrètes pour un code du travail du 21ème siècle garant de nouveaux droits pour les salariés sécurisant notamment les parcours professionnels.
La CGT réaffirme qu’il faut augmenter les salaires et pensions, développer l’emploi, améliorer les conditions de travail et construire des garanties collectives de haut niveau pour les salariés, précaires, jeunes et retraités, en taxant une partie des dividendes versés.
Plus de 70% des français rejettent ce projet de loi, c’est maintenant dans les entreprises et dans la rue que doivent se mobiliser massivement les différentes générations de salariés et de citoyens.
Rendez-vous dans les diverses initiatives du 17 et 24 mars et tous mobilisés dans la grève et les manifestations le 31 mars !
Montreuil, le 14 mars 2016

Mobilisation retraités


dimanche 13 mars 2016

Retraité-es : Le 9 et le 10 avant de se mettre sur son 31 ! Communiqué de l’Union Confédérale des Retraités CGT

Pour les retraités, c’est le printemps avant l’heure ! Ainsi ils ont répondu en nombre à l’appel de la CGT et des organisations étudiantes, le 9 mars, pour manifester leur hostilité au projet de loi El Khomry et leur soutien aux jeunes et aux salariés en activité. « De cette loi, on n’en veut pas ! ».
Ils étaient encore plus nombreux le 10 mars, répondant à l’appel de l’UCR-CGT et de 8 autres organisations syndicales et associations, pour une véritable revalorisation des pensions et l’arrêt des mesures régressives qui amputent le pouvoir d’achat.
Ainsi ce n’est pas moins de 120 rassemblements ou manifestations qui ont eu lieu dans toute la France. Un recensement exhaustif est en cours et il fera l’objet d’un nouveau communiqué dès que possible. Jeudi soir, nous recensions 28 000 manifestants pour 59 départements. Cela témoigne d’ores et déjà d’une mobilisation forte des retraités qui ne se résignent pas à la surdité du gouvernement. L’amélioration du pouvoir d’achat des retraités est une mesure de justice sociale ! C’est la raison pour laquelle ils continuent de revendiquer :
- Le rattrapage immédiat des pensions de 300 euros par mois.
- L’indexation des pensions sur l’évolution du salaire moyen et non sur les prix.
- Aucune pension inférieure au SMIC pour une carrière complète.
- Le retour à une revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier de l’année prenant en compte l’évolution des salaires.
- Le maintien des pensions de reversions.
Les 9 organisations syndicales ont d’ailleurs adressé un courrier à Michel Sapin, ministre des Finances, pour traiter de la question de la demi-part aux veufs et veuves.
Les organisations UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR-CFE/CGC, SFR-FSU, UNIR-Solidaires, FGR-FP, LSR et UNRPA se réuniront le 25 mars pour tirer les enseignements de la journée nationale d’actions du 10. Comme elles le font depuis le premier semestre 2014, elles se donneront les moyens de prolonger la mobilisation des retraités jusqu’à ce que le gouvernement cède à leurs revendications.
Pour sa part, l’UCR-CGT appelle ses organisations à rester très attentives à la mobilisation pour le retrait du projet de loi El Khomry. Avec la jeunesse et l’ensemble des salariés, nous appelons l’ensemble des retraités à participer aux mobilisations annoncées, notamment celle du 31 mars.
Montreuil, le 11 mars 2016

CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC et UNSA : Discriminations, les organisations syndicales demandent du concret et de l’efficacité !

La persistance des discriminations continue d’alimenter chaque jour la fracture sociale. En ces temps troublés, il y a urgence à prendre des mesures de nature à assurer l’égalité des citoyens, particulièrement en matière d’emploi.
Le groupe de dialogue sur la lutte contre les discriminations installé, depuis octobre 2014, par le ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social et le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, a réuni, jusqu’en avril 2015, diverses institutions, organisations et associations impliquées contre les discriminations. Un rapport, en date du 13 mai 2015, fait la synthèse des travaux et des propositions de ce groupe de travail.
Les organisations syndicales CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC et UNSA, pleinement conscientes de cet enjeu ont su faire des propositions communes de lutte contre les discriminations.
Parmi les propositions retenues par le rapport plusieurs émanent des six organisations syndicales de salariés et ont été approuvées unanimement par les associations de luttes contre les discriminations. Elles ont pour objectif de lutter contre la discrimination à l’embauche et la discrimination sur l’évolution de carrière. Ce sont notamment la création, dans les entreprises de plus de 300 salariés, d’un référent à l’égalité des chances. Celui-ci aurait pour mission de veiller à la non-discrimination lors des processus de recrutement. Une autre proposition (page 33 du rapport) vise à montrer l’évolution de carrière en ajoutant, dans les informations mises à disposition des organisations syndicales, des nouveaux indicateurs.
Ces derniers montreraient, par tranche d’âge, la rémunération et la qualification des salariés.
Présentée sous forme de graphiques, pour respecter l’anonymat, l’évolution de carrière et de rémunération, de tous les salariés de l’entreprise serait visible. Ces données, en montrant, de manière non accusatoire, le positionnement des salariés, sont des indicateurs universels de lutte contre tous les critères discriminants (origine, nationalité, handicap, religion, sexe...). Ils sont simples, efficaces, faciles à mettre en œuvre et n’engagent aucun coût pour les entreprises. Rendre visible les différences de traitement est nécessaire pour combattre tous risques de discriminations. Ces indicateurs permettraient d’observer en vue d’anticiper et de corriger les situations par trop inégalitaires et d’engager le dialogue entre partenaires sociaux sur les situations atypiques. Ces outils indicateurs partagés tendraient à rétablir l’égalité de moyens entre les représentants de l’entreprise et des salariés.
Les ministres ont prévu de reprendre, ce mois-ci, les réunions du groupe de travail. Nous demandons qu’à l’ordre du jour des prochaines séances soit inscrite la mise en œuvre rapide des propositions qui relèvent de la responsabilité de l’Etat.
Pour les organisations syndicales, il y a maintenant urgence pour le Gouvernement à montrer sa détermination à faire respecter l’égalité.

Réforme du code du travail : Les jeunes apprenti-e-s ne disent pas merci !

Les questions d’apprentissage mobilisent les responsables politiques, quels que soient les gouvernements qui se succèdent, tous échouent mais rivalisent de mesures régressives à l’encontre des apprenti-e-s. Le contenu des différentes mesures est dicté par un patronat avide d’avoir à disposition une main d’œuvre docile et gratuite.
Deux projets de loi sont en cours pour leur « faire la peau » :
  • Le sinistre projet de réforme du code du travail.
  • La proposition de loi Forissier discutée au Sénat émanant du groupe « des Républicains ».
Le projet El Khomri consiste entre autre à généraliser la déréglementation du temps de travail !
Il s’attaque particulièrement aux temps de travail des jeunes apprenti-e-s mineur-e-s (dès 15 ans) en mettant hors-jeu l’inspection du travail : Les 10 heures de travail par jour et le passage de 35 à 40 heures hebdomadaires deviennent possibles, sans contrôle.
Il fait suite aux deux décrets, dénoncés par la CGT, publiés en 2015 déréglementant la protection des apprenti-e-s mineur-e-s exposé-e-s à des situations de travail dangereuses.
La proposition de loi Forissier instaure le démantèlement de la formation initiale par apprentissage
Cette proposition de loi va encore plus loin et risque d’alimenter le projet El Khomri lors des débats législatifs à venir.
Il affiche clairement l’ambition de dévaloriser et segmenter les diplômes de l’Education nationale en mettant fin à la reconnaissance de diplômes nationaux sur l’ensemble du territoire.
Le but : favoriser le démantèlement des classifications et déconnecter les salaires des qualifications pour satisfaire le patronat dans son désir de baisser le soit disant « coût du travail ».
Dans le même temps, la régionalisation de toute l’orientation, des lycées professionnels et en prime la privatisation totale des CFA permettent au Medef de formater à sa main l’enseignement professionnel.
Apprenti-e-s et lycéen-ne-s professionnel-le-s, une seule réponse la mobilisation !
La CGT revendique un statut et une nouvelle grille de salaires pour tou-te-s les apprenti-e-s, une revalorisation de toute la formation initiale professionnelle garantie par l’État.
Construisons un autre avenir pour la jeunesse tous ensemble dans les luttes à venir.
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Les jeunes apprenti-e-s ne disent pas merci !

jeudi 10 mars 2016

9 mars à Cherbourg (Presse de la Manche et Ouest France)



Un 9 mars intergénérationnel d’indignation, de revendications, et de très fortes mobilisations

Dans un contexte de fortes attentes sociales, où de plus en plus de voix s’élèvent et se manifestent au sein de toutes les couches de la société pour demander moins de précarité, plus d’emplois, plus de moyens pour vivre convenablement autour de plus de solidarité.
Cette journée d’action du 9 mars est une première réponse du monde du travail et de la jeunesse face à l’intransigeance du gouvernement et l’arrogance du patronat dans la conduite de plusieurs réformes rétrogrades en particulier celle du code du travail.
A l’appel de 22 organisations de jeunesse et de plusieurs organisations syndicales ce sont plus de 144 lieux de manifestations et de rassemblements unitaires qui ont été recensés dans le pays. Cette première mobilisation est incontestablement une grande réussite avec plus de 450000 manifestants descendus dans la rue.
Elle constitue un formidable point d’appui pour les futures mobilisations, notamment celles des retraités le 10 mars, des fonctionnaires le 22 mars ou encore celles de milliers de salariés dans les entreprises qui, luttent quotidiennement pour améliorer leurs condition de travail, leurs salaires, défendent leur emplois, résistent aux répressions syndicales. C’est un bon tremplin pour réussir les prochains rendez-vous jusqu’à l’appel unitaire du 31 mars prochain.
Cette journée est un premier avertissement lancé à l’exécutif, il ne peut rester sourd devant l’inquiétude et les attentes qu’exprime une grande partie de la société.
Dès le 14 mars, le gouvernement doit retirer son projet de loi actuel sur le code du travail et ouvrir de véritables négociations avec les organisations syndicales en s’appuyant sur les propositions réellement modernes et protectrices pour les salariés.
L’engagement de milliers de jeunes, le niveau de mobilisation des salariés, le courant de sympathie que recueillent les nombreux arrêts de travail dans les entreprises et établissement avec des taux de grévistes importants à la SNCF, la RATP marquent la volonté et l’espoir d’inverser la logique d’une soumission programmée à la loi du marché, à la libéralisation du travail et de la société sous toutes ses formes.
Le mouvement multiforme en construction, à la fois intergénérationnel et unitaire repose sur un rejet du projet El Khomri qui incarne un recul civilisationnel inédit mais aussi sur des volontés fortes de voir émerger des réponses concrètes aux revendications des salariés, des privés d’emploi, des retraités actuels et à venir.
Cette journée d’action se situe également à un moment important où le gouvernement avec le patronat désirent peser négativement sur les négociations UNEDIC et liquider une partie des dispositifs de compensation des retraites complémentaires (AGFF). Aujourd’hui ils doivent changer d’orientations et prendre en compte le niveau de mécontentement et les propositions formulées par les syndicats.
Les organisations de jeunesse et syndicales vont dans les prochains jours se retrouver pour analyser cette première journée de mobilisation et décider ensemble les suites à donner à un processus d’action qui va et doit se renforcer.
La CGT appelle les salariés partout à rester attentifs, mobilisés et à se préparer au plus tard à réussir l’action du 31 mars prochain.
Montreuil, le 9 mars 2016

Négociations assurance chômage/loi du Travail Même combat !

La deuxième séance de négociations du régime d’assurance chômage a eu lieu le mardi 8 mars.
A l’occasion de la journée pour l’égalité des droits, plusieurs organisations syndicales (CGT- FSU - SOLIDAIRES) et féministes ont appelé à un rassemblement pour l’égalité des droits Femmes/Hommes au travail.
La date coïncidant avec la négociation assurance chômage, la CGT a rappelé que la précarité touche encore plus violemment les femmes, ce qui se traduit par une indemnisation encore plus basse du chômage, notamment du fait des temps partiels subis.
La résorption de l’écart des salaires 27% rapporterait de 3 à 4 milliards d’euros, soit le déficit actuel de l’UNEDIC, dont le Medef et le gouvernement se servent pour exiger des économies sur le dos des privés d’emploi.
Lors du début de séance, la CGT a déploré le fait que le Medef ne veuille pas discuter d’autre chose que du document de cadrage pour la négociation propre aux intermittents du spectacle, alors que 6 millions de privés d’emploi ont besoin de droits nouveaux : 43% seulement sont indemnisés.
Quatre projets de document de cadrage pour les négociations « intermittents du spectacle », prévues par la loi, ont été examinés : des propositions CGT et FO, un document commun CFDT-CGC-CFTC, une proposition inacceptable du Medef.
Si le Medef continue d’exiger 190 millions d’€ d’économies sur les annexes des artistes et techniciens du spectacle, ceux-ci auront une raison supplémentaire d’être en colère dans le contexte social.
Cela présage aussi l’état d’esprit du patronat lorsque sera négocié le régime général le 24 mars : tous les efforts sur le dos des allocataires !
Cette prochaine réunion doit finaliser le document de cadrage et enfin aborder les droits de tous les privés d’emploi.
La CGT appelle à défendre les droits de tous les privés d’emploi, de tous les travailleurs précaires, femmes et hommes et à joindre les revendications pour une meilleure protection sociale à la lutte pour le retrait du projet de loi Travail.
Montreuil, le 9 mars 2016

jeudi 3 mars 2016

9 mars : tract d'appel de l'UL CGT Cherbourg

https://docs.google.com/viewerng/viewer?url=http://ekladata.com/Co5ygd6mVZbn6JW10crmM1j05cI/9MARS2016.pdf


Communiqué commun CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL - Réforme du code du travail : Il y a urgence à se mobiliser !

Le projet de loi visant à réformer le droit du travail constitue une régression sociale que nous n’acceptons pas.
Les principes qui fondent les garanties collectives sont remis en cause, les licenciements facilités et les indemnités prud’homales plafonnées. Ce projet de loi prévoit des procédures de décisions dans les entreprises et établissements qui placent les salarié-es sous la menace et le chantage à l’emploi. Il vise à remettre en cause l’égalité de droit et de traitement en abandonnant le niveau national de négociation et en contournant les syndicats. Il mettrait en place d’autres dispositions porteuses de régressions : temps de travail, apprentissage, formation professionnelle...
Le chômage atteint un niveau record, la pauvreté explose et, pour la première fois depuis l’après-guerre, l’espérance de vie recule. Précariser le salariat, faciliter les licenciements ne créent pas d’emploi comme le démontrent les politiques menées depuis plusieurs décennies.
N’acceptant pas que la société promise aux jeunes soit celle de la précarité, nos organisations portent d’autres exigences en termes d’emploi, de temps de travail de formation, de protection sociale et de conditions de travail.
Chacune de nos organisations développera ses propositions.
Aujourd’hui le mécontentement est réel et s’intensifie. Il se matérialise par des luttes dans les entreprises, le secteur public et les lieux d’études. Il revêt aussi un caractère intergénérationnel avec la mobilisation des jeunes et celle des retraité-es.
En ce sens, les mobilisations annoncées le 9 mars constituent un rendez-vous important qu’il convient de réussir.
Le mouvement social s’étend. Une imposante majorité considère que le projet de réforme du code du travail est une menace pour les salarié-es et ne créera pas d’emplois. Nous le pensons aussi !
Les premières réactions syndicales et citoyennes ont contraint le gouvernement à un premier recul. Mais ni le changement de date, ni le changement de titre ne rendent ce projet acceptable.
Le 31 mars ,les salarié-es, les privé-es d’emplois, les jeunes, les retraité-es ont toutes les raisons de se mobiliser ensemble, par toutes les formes, y compris par la grève et les manifestations sur tout le territoire, pour obtenir le retrait du projet de loi de réforme du code du travail, et pour l’obtention de nouveaux droits, synonymes de progrès social, pour gagner aussi une autre répartition des richesses dans une société solidaire.
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL réunies ce jour, invitent l’ensemble les salarié-es, les jeunes, les retraité-es, les privé-es d’emploi à s’inscrire dans les mobilisations.
Montreuil, le 3 mars 2016

Faisons de l’égalité une réalité ! Déclaration unitaire CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA dans le cadre de la journée internationale de lutte pour le droit des femmes

En 2016, alors que les femmes sont plus diplômées que les hommes, que 6 lois successives et de nombreux accords ont affirmé le principe de l’égalité salariale, il y a toujours 27 % d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes. Alors que l’accès à l’emploi est un moyen d’émancipation et d’autonomie déterminant pour les femmes, seules 66 % d’entre elles sont en emploi, contre 75 % pour les hommes. Les femmes sont d’avantage touchées par la précarité : 11,6 % sont en CDD (7,6 % des hommes) et elles représentent 80% des salarié-es à temps partiel Elles sont 80% à déclarer être régulièrement confrontées à des attitudes ou comportements sexistes au travail. Ce sont encore elles qui assument l’essentiel des responsabilités familiales et qui sont directement pénalisées par l’insuffisance des services publics de prise en charge de la petite enfance mais aussi de la dépendance.
Seule une action volontariste et déterminée permettra de faire reculer ces inégalités.
Or, les signaux que nous observons vont dans le sens contraire et nous inquiètent : désengagement des pouvoirs publics sur l’égalité, suppression du ministère dédié au droit des femmes, promesses de création de places en crèche non tenues, sanctions insuffisantes des entreprises qui discriminent…Dans la fonction publique, le protocole d’accord pour l’égalité F/H signé il y a deux ans par toutes les organisations syndicales reste très insuffisamment appliqué. Nous regrettons le blocage du patronat sur les questions d’égalité professionnelle : difficulté de mise en œuvre des accords par manque d’évaluation et de sanction, pas de négociation sur les classifications…
Nous nous inquiétons, en France et en Europe, de la montée des discours réactionnaires et des remises en cause du droit des femmes à disposer de leur corps (accès à la contraception, à l’IVG…)
Plus que jamais, nous pensons nécessaire de continuer notre action pour faire de l’égalité une réalité. Sur le terrain, nous travaillons pour que les IRP garantissent une juste représentation des salariés et fassent progresser la mixité.
Nous nous engageons ensemble dans les territoires, les branches, les entreprises et la fonction publique à travailler pour :
• Supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes et mettre fin aux mécanismes qui renforcent les inégalités (part variable, mécanismes indemnitaires).
• Limiter le recours aux contrats à temps partiels, en le rendant financièrement dissuasif pour les employeurs et en améliorant la protection sociale des salarié-es.
• Promouvoir la mixité des métiers et des filières scolaires et universitaires. A l’école, dans les entreprises, lutter contre les stéréotypes de genre, notamment par des formations dédiées.
• Agir pour la revalorisation des métiers à prédominance féminine et pour une juste reconnaissance des compétences et des qualifications
• Lutter contre les inégalités de carrière, identifier et supprimer les mécanismes du plafond de verre pour permettre l’accès des femmes à toutes les fonctions d’encadrement et de direction, dans l’entreprise comme dans la fonction publique
• Garantir la prise en compte des risques et de la pénibilité des métiers à prédominance féminine.
• Lutter contre les inégalités de retraite
• Mettre en place un temps de travail et une organisation du travail permettant à toutes et tous de une bonne articulation de leur vie personnelle et professionnelle. Le congé parental doit être revalorisé pour permettre une parentalité partagée.
• Lutter contre les violences sexistes et sexuelles en renforçant la prévention sur les lieux de travail et la protection des victimes.
• Développer les lieux d’accueil pour la petite enfance, répondre aux problèmes liés à la perte d’autonomie, renforcer les services publics appuyés sur des emplois stables et favoriser une politique familiale compatible avec ces objectifs.

A l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droit des femmes, nous appelons les femmes et les hommes à se mobiliser sur leurs lieux de travail pour faire cesser ces discriminations inacceptables et pour faire de l’égalité une réalité. Les pouvoirs publics doivent mener et évaluer l’ensemble des politiques publiques à l’aune de l’égalité. Les employeurs du privé comme du public doivent mettre fin aux inégalités salariales et professionnelles, à la précarité et se donner les moyens de mieux combattre les violences sexistes et sexuelles au travail ».

Le 2 mars 2016

Formation 500 000 chômeurs : Des lendemains qui déchantent !

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Le Président de la République a annoncé lors de ses vœux 2016 le lancement de son troisième plan de formation des chômeurs. Celui-ci vise à « accompagner 500 000 demandeurs d’emploi vers les métiers de demain ».
A travers ce programme, extrêmement mal ficelé et pourtant qualifié « d’opérationnel » par la ministre, il s’agit surtout d’afficher une diminution artificielle de le nombre de chômeurs et de préparer les conditions de la régionalisation de la politique de l’emploi, à quatorze mois de la présidentielle.
En effet, au-delà des priorités grossièrement définies ciblant les chômeurs de longue durée à faible qualification, chaque région aura la main sur les choix à opérer en matière de formation des demandeurs d’emploi. Ainsi, les présidents de régions obtiennent non seulement l’argent de l’Etat mais aussi la gestion quasi exclusive de son utilisation et au-delà de l’Etat.

Quid de l’égalité entre citoyens d’une région à l’autre ?
Quid de l’avenir du service national de l’emploi ?

La diversité des orientations affichées par les présidents de région risque de générer une gigantesque gabegie de l’argent public et une grande désillusion pour les chômeurs formés mais sans débouchés, faute de créations nettes d’emploi. Cela rappelle les précédents plans de formation des chômeurs -plan 30 000 puis plan 100 000- faisant écho aux supercheries d’un patron du MEDEF avec son pin’s « 1 million d’emplois ». Force est de constater que son bilan net en 2015 n’est que de 46 000 emplois, au lieu des 200 000 attendus ! Supercherie également des 300 000 métiers dits en tension que la ministre reprend pourtant comme une priorité, sans jamais être en capacité de définir ces fameux métiers en tension.
La CGT fait le constat que la plupart des secteurs qui n’arrivent pas à recruter cumulent bas salaires, pénibilité, temps partiels imposés. Il en est ainsi dans certains métiers du bâtiment, de l’hôtellerie et de la restauration, des aides à la personne. Deux tiers des jeunes diplômés de la restauration fuient ce secteur dès que possible pour échapper à des conditions de travail par trop dégradées.
Poursuivant sa logique libérale outrancière, la ministre du travail profite de ce plan pour établir un niveau VI et V bis en matière de qualification, en tout illégalité et sous couvert de priorité aux demandeurs d’emploi les moins qualifiés. Le CAP/BEP est aujourd’hui le premier niveau de qualification reconnue en France servant de référence à la progressivité du salaire. En instituant artificiellement, un niveau inférieur, le gouvernement prend le risque d’un bouleversement majeur en matière de classification. Cela atteint en premier lieu la pérennité du SMIC, salaire minimum de référence obligatoire en l’absence de qualification reconnue.
Il s’agit d’une démarche idéologique, suivant ainsi les recommandations de la commission européenne, que même le gouvernement de Sarkozy avait refusé d’adopter. Cette évolution dénature également la mise en place récente du socle de compétences professionnelles conçu comme un outil utile à la qualification des salariés les plus fragiles et non comme « un permis de travailler à bas coût ».
La formation professionnelle n’est pas un outil miraculeux qui crée l’emploi. La CGT constate ainsi qu’il y a là une occasion manquée de mettre en œuvre une politique individualisée de parcours de formation professionnelle ouverte tout au long de la vie pour les salariés privés d’emploi mais également pour les salariés en emploi. Cela favoriserait la montée en qualification et la stabilité professionnelle et aurait pu constituer un premier pas concret vers une sécurité sociale professionnelle.
A l’instar du calamiteux projet de loi réformant le code du travail, les annonces du gouvernement en matière de formation des demandeurs d’emploi présagent de nouveaux reculs sociaux. Régionalisation à marche forcée de l’emploi, destruction des référentiels de qualification et réforme du code du travail préparent la nouvelle phase d’austérité que le gouvernement cautionne à Bruxelles.
Face à tous ces projets de régression sociale, la CGT appelle tous les jeunes, les salariés, les privés d’emploi, les retraités à se mobiliser la semaine du 7 au 11 mars, dans la perspective des mobilisations unitaires du 31 mars prochain.
Montreuil, le 1er mars 2016

mardi 1 mars 2016

Report de la présentation de loi « El Khomri » : Un premier recul du gouvernement

L’annonce par Manuel Valls du report de la présentation du projet de loi « El Khomri » en conseil des ministres, est un 1er recul à mettre à l’actif de la mobilisation montante.
Le gouvernement doit prendre en considération les revendications qui s’expriment dans les entreprises, les services sur les questions de salaires, d’emploi, de conditions de travail ainsi que le rejet massif du projet de loi code du travail.
Il doit maintenant annoncer son retrait et ouvrir une phase de négociations réelles avec les représentants syndicaux et les organisations de jeunesse pour élaborer un code du travail protecteur. La CGT a des propositions concrètes en ce sens, et poursuit ses échanges intersyndicaux pour la construction de nouveaux droits.
La CGT propose aux salariés, la semaine du 7 au 11 mars des initiatives multiples dans les entreprises et le 9 mars de participer aux rassemblements et manifestations unitaires en construction.
Fin mars, elle appelle avec d’autres organisations syndicales et organisations de jeunesse, les salariés à une journée de mobilisation convergente, nationale sur les revendications, pour le retrait du projet El Khomri, pour un code du travail du 21ème siècle !
Montreuil, le 29 février 2016

Politique de prévention : La prévention spécialisée est un enjeu sociétal

La Prévention Spécialisée regroupe les éducateurs de rue qui interviennent dans les quartiers en difficulté. Contrairement aux autres dépenses de la protection l’enfance, ce n’est pas une dépense obligatoire pour les collectivités territoriales qui « en profitent » pour pratiquer des coupes budgétaires qui entrainent son démantèlement.
Cette dynamique débutée en Seine-Maritime en 2012, se poursuit dans les départements ou municipalités qui ont gelé, diminué - voire supprimé - d’une façon visiblement orchestrée, les budgets alloués à la Prévention Spécialisée, notamment : Bas-Rhin, Eure-et-Loir, Alpes-Maritimes, Mayenne, Yonne, Manche, Orne, Calvados, Loiret, Seine-Saint-Denis, Finistère, Ille-et-Vilaine, Saône-et-Loire, Pyrénées-Atlantiques, Paris, Essonne, Yvelines ou Drôme… Depuis 2012, ce sont des centaines de salarié-e-s (éducatifs, administratifs et d’encadrement) qui ont trop souvent disparu dans la plus totale indifférence.
Cette réalité se heurte à un discours ministériel qui dit vouloir défendre la Prévention Spécialisée sans pour autant lui donner le statut de dépense obligatoire qui imposerait sa prise en compte par les collectivités territoriales.
La CGT a soutenu toutes les luttes des salarié-e-s, en mobilisant les élu-e-s et les habitant-e-s des quartiers concernés.
La politique de prévention - et donc la prévention spécialisée - est devenue un enjeu sociétal depuis les attentats de janvier 2015. Elle souligne en effet le manque de moyens, l’incohérence des politiques de la ville et l’absence d’une politique globale en direction de la jeunesse face à l’irruption de la question sociale et à la dérive sécuritaire que connait notre pays.
L’autonomie de la Prévention est inacceptable pour des élu-e-s dont la logique est celle du contrôle des populations, notamment les plus déshéritées. Pourtant ce sont les services de Prévention Spécialisée qui avec les centres-sociaux sont les derniers à être dans la rue au contact de ces publics.
Pour la CGT, il est temps de :
- Faire de la Prévention Spécialisée une compétence rattachée à la protection de l’enfance et donc, une dépense obligatoire des collectivités territoriales pour reconstruire les services démantelés ces dernières années ;
- Redonner à la Prévention Spécialisée une gouvernance démocratique et nationale dédiée qui la protège d’injonctions politiques, incohérentes des pouvoirs locaux.
- Renforcer la professionnalisation des travailleurs sociaux et en conséquence, s’opposer au démantèlement des Conventions Collectives qui organisent ces métiers.
Montreuil, le 25 février 2016