L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

mercredi 28 septembre 2016

27 septembre 2016 - La CGT à l’offensive pour les libertés syndicales et pour l’emploi

Quel avenir pour la démocratie lorsque la liberté d’expression est réprimée ?
Mécontent de trouver face à lui une opposition constructive à sa politique économique et sociale néfaste pour le monde du travail, le gouvernement n’a trouvé d’autre réponse que de se livrer à une vague de répression à l’encontre du mouvement syndical :
• Pierre COQUAN, ex-secrétaire général de l’UD CGT du Rhône, est renvoyé devant la Cour d’Appel de Grenoble. Le départ de cette procédure judiciaire : la distribution de tracts par des militant-e-s sur un péage en août 2010 lors du mouvement contre la réforme des retraites. En janvier 2014, la Cour d’Appel de Lyon relaxe Pierre. Malgré cela, le Parquet décide de poursuivre ;
• 16 salariés d’Air France sont convoqués devant le Tribunal de Grande Instance pour avoir défendu leur entreprise et leurs emplois. Dans le même temps, la direction d’Air France licencie Vincent Martinez, délégué du personnel, élu CGT. Malgré l’invalidation par l’Inspection du Travail, le licenciement reçoit la validation de la Ministre du Travail, Myriam El Khomri.
D’autres militants de la CGT sont convoqués devant les tribunaux à l’instar des 8 de Goodyear les 19 et 20 octobre à Amiens.
Pour la CGT et ses militants, il n’y a pas de conquêtes sociales sans libertés syndicales.
Malgré les tentatives d’intimidations, la CGT reste à l’offensive pour l’emploi en mettant l’Etat actionnaire devant ses contradictions.
Plus de 1 500 salariés du groupe ALSTOM se sont réunis devant le siège du groupe à l’occasion de la tenue d’une séance extraordinaire du Comité Centrale d’Entreprise. La direction a annoncé un gel du plan, jusqu’à la réunion du 4 octobre avec le gouvernement, tout en ne revenant pas sur l’annonce de la fermeture du site de Belfort. Ce jeu de ping-pong entre la direction de l’entreprise et le gouvernement est méprisant à l’égard des salariés et de la population de Belfort et de ses environs.
Pour la CGT, toutes les annonces de commandes anticipées, d’aides financières pour l’entreprise ou ce qui s’en approcherait sans véritable projet industriel apparaîtraient, dans un contexte pré-électoral, comme un simple report de la fermeture du site de Belfort.
L’Etat doit se positionner comme un Etat stratège en définissant une véritable politique industrielle avec comme ambition le redéploiement du transport ferroviaire de personnes et de fret dans le cadre d’une véritable politique d’aménagement du territoire.
La CGT revendique des droits nouveaux pour les salariés leur permettant d’intervenir sur le contenu et la finalité de leur travail.
Montreuil, le 27 septembre 2016

Chiffres du chômage : Le chômage repart à la hausse... et les droits à la baisse ?

Les chiffres du chômage du mois d’août 2016 montrent clairement que le chômage repart à la hausse, n’en déplaise aux attentes du gouvernement et malheureusement pour tous les salariés concernés.
La catégorie A progresse de 1% sur trois mois (+36500 personnes) avec un chiffre particulièrement inquiétant de 2,2% pour les moins de 25 ans.
Aucune catégorie n’échappe à l’augmentation.
La catégorie B augmente de 1,3% sur 3 mois, tandis que la catégorie C (cumul chômage avec plus de 78 heures de travail) explose, avec une augmentation de 3,7 % sur trois mois, 3 % sur un mois et 8,2 % sur un an.
Ainsi, si l’on prend les vrais chiffres du chômage c’est-à-dire en incluant tous ceux qui sont inscrits à Pôle Emploi, le total A+B+C comptabilise 5 518 000 chômeurs et même 5 820 000 en incluant les DROM, très touchés par la précarité et le chômage.
De plus, la Dares souligne qu’un grand nombre de radiations (défaut d’actualisation) a eu lieu en août, tandis que la catégorie D (celle des entrées en formation) fait un bond de 10,5% sur 3 mois, essentiellement sous l’effet du plan 500 000 formations.
Les récentes prévisions de l’UNEDIC, pour l’année 2017, ne laissent pas entrevoir la moindre inversion de tendance.
Pour la CGT, non seulement le nombre de chômeurs ne baisse pas de façon pérenne mais la précarité ne cesse de croître !
Il y a donc urgence à instaurer une vraie taxation de la précarité dont usent et abusent les employeurs via notamment des surcotisations sur les contrats courts.
Le gouvernement doit de toute urgence mener une véritable politique de relance de l’emploi en cessant de satisfaire aux exigences du Médef. Cela passe notamment par l’instauration d’une réduction du temps de travail à 32 heures.
Montreuil le 26 septembre 2016

PLFSS 2017 : Un retour à l’équilibre des comptes qui traduit la poursuite de l’austérité

Le retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale (d’après le gouvernement, le déficit devrait être réduit à 400 millions d’euros en 2017) serait une bonne nouvelle s’il n’était pas dû très largement aux mesures régressives prises depuis plusieurs années :
- L’excédent de la CNAV est dû au recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans et à l’allongement de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein ;
- La baisse du déficit de la branche famille s’explique largement par les effets de la modulation des allocations familiales (à laquelle la CGT s’est opposée) et au transfert des allocations logement au budget de l’Etat (en particulier d’APL dont les conditions d’attribution ont été durcies) ;
- La baisse du reste à charge des dépenses de santé pour les ménages masque, comme le montre la Cour des Comptes dans son récent rapport, la baisse régulière depuis 15 ans du taux de remboursement des dépenses de santé qui ne relève pas du régime des affections de longue durée (ALD : prise en charge des dépenses à 100%) ;
- Les excédents de la branche AT/MP dont 500 millions d’euros ont été transférés pour la réduction du déficit de l’assurance maladie doivent être utilisés à l’amélioration de la politique de prévention et de réparation des victimes AT/MP ;
- Les suppressions par milliers d’emploi au sein des organismes de la sécurité sociale et du secteur de la santé et du social.
On nous parle de retour à l’équilibre mais le sujet est encore et toujours l’austérité !
En effet, la réduction des déficits prime toujours sur les besoins des assurés sociaux.
Pour mémoire, le nombre de personnes pauvres est toujours, d’après l’Insee, de près de 9 millions et 36 % de la population aujourd’hui doit renoncer à un ou plusieurs soins de santé (dentiste, optique ou visite chez le médecin …).
Les orientations du PLFSS 2017 traduisent donc bien une priorité confirmée à l’austérité plutôt qu’une réelle amélioration de la situation de la Sécurité sociale.
Montreuil, le 23 septembre 2016

jeudi 15 septembre 2016

Loi travail : Vous avez dit baroud d’honneur ?

La rentrée sociale est à l’image de la météo, chaude et orageuse, n’en déplaise à ceux qui avaient déjà enterré le mouvement social.
Sur tout le territoire, ce sont plus de 110 manifestations et rassemblements qui se sont déroulés à l’appel des 7 organisations mobilisées pour continuer de dire NON à la loi travail.
Malgré les mesures de sécurité draconiennes imposées par des préfectures pour pouvoir se rendre sur certains lieux de manifestation, plus de 170 000 salariés ont bravé les interdits et battu le pavé pour la 14ème fois.
Tous continuent d’être contre cette loi scélérate.
La CGT continuera de se battre pour, sur tous les terrains, empêcher l’application de cette loi, point par point, mesure par mesure, que ce soit au niveau local, dans les entreprises avec les salariés ou nationalement, tout comme devant la justice.
Nous continuons de nous mobiliser pour faire barrage à cette loi qui n’a pas été votée mais arbitrairement imposée aux salariés de ce pays.
A l’image du CNE-CPE, rien n’est gravé dans le marbre. Ce qui a été validé peut être annulé.
Aux politiques de prendre leurs responsabilités.
Montreuil, le 15 septembre 2016

dimanche 4 septembre 2016

Déclaration commune CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL : Un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi !

La loi Travail n’est pas bonne pour les salarié-e-s et les jeunes. Elle ne le sera pas non plus pour l’économie du pays. Alors que le chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, cette loi accroît la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et remettre en cause nombre d’acquis sociaux.
Cette loi contrevient aux conventions 87, 98 et 158 de l’Organisation Internationale du Travail relatives à la négociation collective, aux libertés syndicales et aux licenciements.
Les organisations syndicales étudient tous les recours et moyens juridiques possibles pour s’opposer à la mise en œuvre de la loi Travail.
L’emploi, les salaires et les conditions de travail restent des préoccupations majeures pour les citoyen-ne-s.
Le chômage et la précarité sont des fléaux pour notre pays. Les créations d’emplois, dans le privé comme dans le public, sont pourtant nécessaires pour répondre aux besoins de toute la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salarié-e-s et les jeunes, mais sont aussi un facteur essentiel de création d’emplois. La loi Travail tourne le dos à cet enjeu ! Tous les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes.
Affaiblir le code du travail, c’est affaiblir les droits de tous les salarié-e-s !
Il est clair qu’à terme la fonction publique sera aussi concernée car nombre de règles statutaires relève de la transposition de dispositions du code du travail (dialogue social, respect de la hiérarchie des normes et des droits collectifs, temps de travail, etc.).
C’est pourquoi nos organisations continueront à mener tous les débats nécessaires avec les salarié-e-s et les jeunes pour, à l’inverse de cette loi, promouvoir d’autres propositions, obtenir son abrogation et gagner de nouveaux droits pour toutes et tous.
Pendant l’été, de nombreuses initiatives locales se sont développées et la carte postale au Président de la République a été largement utilisée. Comme nous l’avons écrit au Président de la République, « on se retrouve à la rentrée... », notamment sur les meetings et débats unitaires déjà programmés.
Les organisations dénoncent les faits de répression dont sont aujourd’hui victimes des militant-e-s syndicaux-ales, des jeunes, des salarié-e-s et des agents publics.
Les organisations syndicales de salarié-e-s et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les salarié-e-s, privé-e-s d’emploi, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s à se mobiliser massivement pour réussir la journée d’actions du 15 septembre contre la loi Travail, selon des modalités décidées localement (rassemblements, manifestations, grèves, etc…), pour obtenir l’abrogation de cette loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.
Les Lilas, le 31 août 2016

Après le TAFTA, disons non aussi au CETA et aux Accords de partenariat économique

Mardi 30 août 2016, le gouvernement français a annoncé que la France demandait l’arrêt définitif des négociations de l’Accord de Libre Echange entre l’Union Européenne et les Etats-Unis.
C’est une victoire pour les organisations syndicales et sociétés civiles européennes et américaines, opposées et mobilisées contre ce projet d’accord depuis le début des négociations en 2013. Toutefois ce n’est pas une remise en question des politiques libérales mises en œuvre par l’UE. La France demande en effet à la Commission Européenne de stopper les négociations avec les Etats Unis car « leurs concessions seraient trop faibles…
La CGT dénonce les négociations menées par la Commission Européenne sur le TAFTA depuis qu’elles ont commencé. Absence de transparence sur le contenu de l’accord, menaces sur les services publics, fragilisation du secteur agricole, remise en question des normes sociales, environnementales, sanitaires, culturelles mais aussi création d’une juridiction privée pour protéger les investisseurs. Tout ceci sans garantie du maintien des droits sociaux ni de recours possibles envisagés en cas de leur non-respect !
Cependant le TAFTA n’est pas le seul accord de libre-échange envisagé par la Commission Européenne. Son homologue existe avec le Canada, le CETA qui répond à la même logique libérale. Qualifié d’ « anti-TAFTA » par le gouvernement, celui-ci est plébiscité par la France au motif que les concessions canadiennes seraient suffisantes pour les intérêts de l’UE.
La CGT ne partage pas cette vision : CETA ou TAFTA mêmes dangers ! Si la France souhaite soutenir les intérêts des travailleurs et des populations elle doit s’opposer également au CETA.
Dans le même temps, la France poursuit avec l’UE sa politique de libéralisation des marchés mondiaux, en faisant peser de graves menaces sur les populations du Sud. L’Union Européenne essaie d’imposer les Accords de Partenariat Economique (APE) aux pays de la zone Afrique-Caraïbe-Pacifique (ACP). Ceux-ci ont le même objectif, accéder aux marchés, faire tomber les barrières douanières et non tarifaires. Quand nombre de pays du Sud tentent de développer leurs économies, d’encourager la création d’entreprise, de favoriser l’intégration régionale et dépendent fortement, pour leur fonctionnement, des recettes douanières, la mise en place des APE viendra mettre un coup d’arrêt à ce développement. Les pays ACP ne pourront rivaliser avec la puissance des multinationales européennes, verront les produits européens arriver massivement sur leur territoire, menaçant les productions locales et mettant les populations en danger.
La CGT le répète sans cesse. Le commerce mondial ne doit pas être régi dans l’intérêt des multinationales mais dans celui des populations. Les accords commerciaux doivent avoir pour objectif le plein emploi, le travail décent et de meilleures normes de vie pour tous. Il devrait être l’occasion de tirer vers le haut les droits du travail, d’entraver les violations des droits fondamentaux, amener à la ratification des conventions internationales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et non pas être la consécration d’une austérité et d’une déréglementation néolibérales destructrices.
Montreuil, le 31 août 2016

Le Gouvernement choisit l’intimidation comme dialogue social face à la CGT et au mouvement unitaire

Ce mercredi 31 août, deux militants CGT du Havre ont été arrêtés comme des grands criminels à l’aube, chez eux, juste avant une assemblée générale de rentrée en Seine-Maritime, en présence de Philippe MARTINEZ. Les deux camarades ont été transférés à Paris pour être entendus en lien avec la manifestation du 14 juin dernier.
Personne ne croit au hasard, alors que la rentrée sociale s’annonce particulièrement tendue, le Gouvernement refuse d’entendre que la loi Travail est minoritaire dans son propre camp, de même qu’elle continue à être rejetée de façon constante par plus de 70 % de l’opinion publique et même 90 % des salariés, les premiers concernés par la régression des droits qu’impose la loi.
La criminalisation de l’activité syndicale, la répression féroce contre des dizaines de militants de la CGT, d’Air France, des Goodyear, à Paris, Le Havre, Marseille, Grenoble, Lille, partout en France, est la seule méthode de "dialogue" qu’a choisi le Gouvernement. Elle ne fait que renforcer la détermination du mouvement unitaire avant le meeting commun du 7 septembre à Nantes et la journée d’action du 15 septembre.
Pour l’abrogation de la loi Travail, pour de nouveaux droits, l’emploi, la réduction du temps de travail, les salaires, mobilisons-nous toutes et tous le 15 septembre !
Montreuil, le 31 août 2016

Le contrat d’Alstom aux États-Unis - Un succès industriel… mais sans emploi en France !

« Historique », « contrat du siècle », les superlatifs s’enchaînent depuis samedi pour qualifier le contrat que vient de décrocher Alstom aux États-Unis.
Nous aimerions nous réjouir à l’unisson et considérer que « ce succès rejaillira sur toute l’économie française » et pouvoir saluer un retour de politique industrielle dans notre pays.
Qu’en est-il en réalité ?
Après avoir vendu Péchiney, Arcelor, Alcatel, Lafarge, c’est le démantèlement d’Alstom qui a eu lieu le 2 novembre 2015, avec la vente des activités énergie à Général Electric, vente qualifiée à juste de titre de « scandale d’État ».
Deux mois après, le géant américain a annoncé qu’il allait supprimer 6 500 postes en Europe en 2016 et 2017 dont 765 en France.
Aujourd’hui, l’entreprise Alstom est entièrement recentrée sur le transport ferroviaire.
Quelles seront les retombées du contrat à hauteur de 1,8 milliard d’euros passé avec la compagnie ferroviaire américaine Amtrak ?
Alstom fera fabriquer aux Etats-Unis à Hornell le "TGV" américain. Ce site de production assurera aussi la maintenance de ces trains pendant 15 ans avec une option de 15 années supplémentaires. Ce contrat devrait créer 400 emplois dans l’État de New-York, ce qui est une bonne nouvelle pour les citoyens américains.
Les sites français d’Alstom sont, quant à eux, dans une situation préoccupante de manque de charge.
Ce sont donc les actionnaires qui vont bénéficier en premier lieu de cette aubaine. Ainsi, la deuxième place européenne et la troisième place mondiale de la France en termes de hausse des dividendes, derrière les Pays-Bas et la Corée du Sud se voient renforcées (avec déjà une hausse de 11,2 % des dividendes versés au deuxième trimestre avec plus de 35 milliards d’euros…).
On se trompe si l’on pense que la nécessaire réindustrialisation du pays ne passe que par l’exportation de notre technologie.
L’argent engrangé doit servir impérativement à développer les capacités humaines ; c’est-à-dire la formation, la qualification, les salaires, l’investissement pour moderniser l’appareil industriel, la recherche et développement.
Sous peine que le seul profit tiré de cette « affaire du siècle » soit la « fierté » de voir des rames de couleur bleu blanc rouge circuler aux États-Unis...
Montreuil, le 29 août 2016