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mercredi 31 janvier 2018

CHIFFRES DU CHÔMAGE DÉCEMBRE 2017 : Précarité durable ? Non merci !

Comme le dénonce la CGT depuis longtemps, la montée des emplois précaires est la donnée majeure des chiffres du chômage 2017.
Les demandeurs d’emploi en catégorie A (chômage total) sont au nombre de 3.451.400 soit une baisse légère de 0.5 % sur un an, de 0.7 % sur trois mois et de 0.1 % sur un mois.
Les catégories B (personnes ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois) et C (personnes ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois), avec 2.160.900 travailleurs précaires, sont en augmentation de 8.2 % sur un an. Cela se traduit par + 4 %, plus précisément pour la catégorie B et + 10.6 % pour la catégorie C.
La catégorie D (entrée en formation) quant à elle est toujours en baisse de 18.3 % sur un an pour concerner aujourd’hui 277.400 personnes et la catégorie E baisse de 8 % sur un an.
Le total ABCDE se porte à 6.278.000 inscrits à Pôle Emploi, soit + 0.8% sur an… chiffre inquiétant !
La tendance est bien à l’amplification de la précarité : la faible « reprise » ne se faisant qu’au travers des CDD, l’intérim, etc.
D’une part, les nouvelles dispositions favorables aux employeurs leur ont permis de transformer des licenciements économiques en ruptures conventionnelles individuelles ou collectives. Le regain d’activité dans l’industrie se fait clairement en accroissant le recours déjà exorbitant à l’intérim. Dans la grande distribution, le développement des emplois précaires ne suffit pas au patronat, place aux suppressions de postes massives pour augmenter les bénéfices.
Les enjeux de la structuration de l’emploi comme des négociations portant sur l’assurance chômage appellent, plus que jamais, à lutter contre la précarité et notamment contre le développement et le fractionnement des contrats courts.
Le patronat, par ses pratiques, porte dans la situation de l’emploi, en France, une lourde responsabilité, avec la complicité du gouvernement qui accroît la flexibilité des plus bas salaires et des plus précaires ; telles les sanctions contre les chômeurs que la ministre du travail veut durcir.
La CGT revendique le droit à un emploi stable et des prestations d’assurance chômage assurant un revenu de remplacement pour toutes et tous.
Montreuil, le 24 janvier 2018

État des prisons : Le besoin de libérer des moyens !

Les missions assumées par le personnel pénitentiaire et les conditions de travail ô combien spécifiques de cette profession appellent à une meilleure considération du gouvernement envers ses agents en charge de missions de service public.
La légitime colère exprimée par le personnel pénitentiaire dans le cadre d’une vaste mobilisation, depuis dix jours maintenant, et à laquelle nous réaffirmons tout notre soutien porte sur un ensemble de revendications qui, si elles étaient entendues, amélioreraient notablement les conditions de vie et de travail des agents et redonneraient un visage plus humain à une administration en charge de faire exécuter des peines de prison selon une ambition de non-récidive.
Il y a une corrélation directe entre les moyens humains et financiers donnés à l’administration pénitentiaire, les conditions de détention, la sécurité des personnels et le taux de récidive. Ce dont il s’agit pour la CGT, c’est d’avoir une approche globale des problématiques, des réponses concrètes et immédiates — en termes de détentions et des conditions dans lesquelles celles-ci s’opèrent — telles que la reconnaissance des personnels, de leur savoir-faire, des spécificités et pénibilités de leur métier.
Surpopulation carcérale, conditions de vie indignes des détenus, multiplication des agressions et de leur gravité à l’encontre des agents, augmentation des détenus présentant des troubles psychiatriques… sont autant de situations qui appellent à plus de moyens en direction de cette administration et de ses agents.
Le gouvernement doit apporter des réponses concrètes et octroyer les moyens nécessaires. En termes d’emplois, la CGT revendique la création de 1800 postes supplémentaires afin de pallier les actuelles vacances de poste et d’assurer les nouvelles missions de l’administration pénitentiaire.
En termes de missions de service public, de revalorisation des métiers et des carrières, la CGT revendique l’augmentation des indemnités afférentes au métier et le passage en catégorie B des surveillants.
Il s’agit aussi de sécurisation des agents et de gestion des détenus radicalisés. Autant de questions qui sont au cœur de ce conflit social et qui, au regard de l’impasse des discussions, appellent à la mise en place d’un médiateur et à l’implication du gouvernement au plus haut niveau.
Montreuil, le 24 janvier 2018

Égalité professionnelle : Alors que 60% des entreprises ne respectent pas la loi seules 0.2% ont été sanctionnées

La CGT lance le premier site d’action pour l’égalité professionnelle
2186....C’est l’année où, si l’on continue à ce rythme, les inégalités seront enfin résorbées entre les femmes et les hommes au travail si l’on attend que les choses se résolvent d’elles-mêmes. Inacceptable, cette perspective est malheureusement crédible au vu du double discours du gouvernement qui multiplie les déclarations volontaristes tout en faisant... l’inverse. Les ordonnances transforment en effet l’état des lieux chiffré, obligatoire dans les entreprises depuis la loi Roudy de 1983, en données optionnelles. Plutôt que de supprimer les inégalités, on casse le thermomètre. Ajoutons que la loi pourtant insuffisante, n’est pas appliquée. Alors que 60% des entreprises ne respectent pas la loi, qui impose de mettre en place un accord ou un plan d’action sur l’égalité F/H, seules 0,2% d’entre elles ont été sanctionnées par l’inspection du travail. La loi doit être appliquée, elle doit aussi être renforcée pour, comme en Islande, imposer une obligation de résultat et généraliser les sanctions.
Pour faire enfin changer la donne, la CGT met à disposition des salarié.e.s le premier site web d’action pour l’égalité professionnelle*, permettant à chacun et chacune d’agir sur son lieu de travail en 4 étapes.
1 - Comprendre les mécanismes d’inégalités
5 vidéos permettent aux salarié.e.s de comprendre comment se forment les inégalités et les leviers pour neutraliser :
• les inégalités salariales ;
• les discriminations de carrière ;
• l’impact des stéréotypes et la dévalorisation des métiers dans lesquels les femmes sont concentrées ;
• les discriminations liées à la maternité et la parentalité ;
• les violences sexistes et sexuelles.
2 - Connaître ses droits pour pouvoir les défendre
Deuxième étape : l’information sur les droits existants, loin d’être toujours appliqués en matière de violences sexistes et sexuelles, de discriminations ou de protection de la maternité. Le site egalite-professionnelle.cgt.fr comporte ainsi un rappel des droits des salariées appuyé sur les références juridiques et leur permet de contacter la CGT pour être défendues.
3 - Vérifier si son entreprise respecte la loi et faire appliquer les sanctions
De nombreux accords ou plans d’action ne respectent pas la loi et ne comportent ni diagnostic ni mesure concrète. Le site egalite-professionnelle.cgt.fr permet en quelques minutes de vérifier si son entreprise respecte les obligations légales qui imposent de négocier sur l’égalité femmes/hommes. Le site met aussi à disposition des lettres types pour interpeller les inspections du travail et demander la mise en œuvre des sanctions.
4 - S’organiser pour gagner des mesures pour l’égalité F/H
Sur le site, un accord type comprenant toutes les mesures à mettre en œuvre pour supprimer les inégalités et les violences ; un guide complet de la négociation ; une banque d’accords pour recenser les entreprises et les branches ayant mis en place des mesures positives de façon à pouvoir les généraliser. Sont également à disposition des tracts, consultations, visuels et outils militants pour pouvoir informer et mobiliser les salarié.es de son lieu de travail. Et bien sûr toutes les informations pour se syndiquer et pouvoir créer une section syndicale sur son lieu de travail.
Les inégalités ne sont pas une fatalité, agissons. C’est le message du site inédit lancé par la CGT pour gagner enfin l’égalité F/H, à rebours des effets de communication et des annonces sans lendemain. Rendez-vous sur egalite-professionnelle.cgt.fr
Montreuil, le 23 janvier 2018
*Ce site et l’ensemble des outils qu’il comporte a été construit par la CGT avec le soutien financier du Fond Social Européen dans le cadre du programme opérationnel national « Emploi et inclusion » 2014-2020.
Dossier de presse - égalité professionnelle

Migrant-e-s : Faisons respecter les droits des migrant-e-s !

La CGT se bat au côté des travailleuses et travailleurs migrant-e-s depuis des décennies pour faire respecter leurs droits et en gagner de nouveaux.
Ces dernières semaines, les velléités gouvernementales ont amplifié, via deux circulaires infamantes, les attaques contre les droits fondamentaux humains consacrés par la déclaration universelle des droits de l’Homme qui précise dans son premier article que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »
Or, aujourd’hui, M. Macron et son gouvernement prépare un projet de loi indigne des valeurs de la patrie des droits de l’Homme en voulant « trier » entre bons et mauvais migrants… Les bons seraient celles et ceux fuyant la guerre et les persécutions, les mauvais celles et ceux fuyant la misère économique ou les catastrophes climatiques…
C’est vite oublier que ce sont les logiques capitalistes chères à M. Macron qui organisent les désordres mondiaux en favorisant le commerce des armes et les guerres, en appauvrissant par le pillage de leur ressources bon nombre de pays dit « en voie de développement » et en saccageant la planète par des modes de production et de consommation qui obèrent l’avenir même de l’humanité.
Fidèle à sa boussole financière, M. Macron « le président des riches » fait le choix de traquer les plus humbles y compris les mineurs isolés jusque dans les lieux d’hébergement pour les « trier » et les renvoyer vers l’enfer qu’ils et elles ont quitté. Au lieu de s’attaquer à la croissance exponentielle des inégalités, ce même gouvernement détruit « en même temps » et cyniquement les administrations de contrôle qui pourraient permettre l’application du droit, la lutte contre les fraudes fiscales et sociales et assurer l’égalité de traitement quelle que soit la nationalité.
La CGT continue d’organiser la riposte avec les salarié-e-s des services publics et associations qui portent secours, accueillent et accompagnent les migrant-e-s mais aussi en organisant les luttes des travailleuses et travailleurs migrants qui participent eux aussi à la création de richesse dans notre pays. Au-delà de cette réalité économique et trop souvent niée, c’est le combat pour le respect des droits fondamentaux humains, pour la dignité de toutes et tous qui nous anime.
Montreuil, le 16 janvier 2018

dimanche 21 janvier 2018

EHPAD : Journée d’action des Ehpad le 30 janvier

Les fédérations CGT Santé et action sociale et Services publics, rejointes par les organisations CFDT, UNSA, FO et CFTC, appellent à une journée nationale de grèves et de mobilisations, mardi 30 janvier 2018.
Les conditions d’accueil et d’’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie sont alarmantes, l’actualité médiatique a d’ailleurs beaucoup traité du sujet ces derniers mois mettant en évidence une situation scandaleuse mais pourtant bien réelle.
Depuis de nombreuses années, les personnels des Ehpad et des services d’aide à domicile tirent la sonnette d’alarme, un manque de personnel considérable reconnu par tous et face auquel les réponses apportées par le gouvernement ne sont pas à la hauteur.
- Une prise en charge indigne des résidents
En moins de 15 minutes, il faut lever un résident, lui faire une toilette sommaire (minutée et limitée à 8 minutes selon les consignes de certains établissements), l’habiller, lui faire prendre son petit déjeuner et ses médicaments, refaire le lit et, ensuite, passer à un autre résident… Ce qui veut dire qu’il n’y a pas de temps pour parler avec le résident, le rassurer…
C’est bien une maltraitance institutionnelle et organisée qui s’installe dans les Ehpad publics comme privés et qui coûte des milliers d’euros aux résidents et à leur famille.
On est bien loin de la bientraitance et de la bienveillance prônées par nos dirigeants… Les personnels des Ehpad ne sont pas en situation de faire un travail correct et dans le respect de la personne humaine ; ils en souffrent énormément et ne veulent plus se taire…
- Le problème numéro 1 : le manque de personnel
En Ehpad, le taux d’encadrement est de 0,6 emploi par résident. À titre d’exemple, ce ra¬tio est de 1,2 en Allemagne pour les établissements de même type.
Par ailleurs, la présence d’une in¬firmière est le plus souvent limitée à la journée. La nuit, seules des aides-soignantes assurent la prise en charge des résidents. Actuellement, le personnel travaillant dans ce secteur est en grande souffrance. Ce sont des métiers pénibles tant physiquement que psychologiquement, mal reconnus, mal payés, avec des conditions de travail très dégradées et un per¬sonnel, la plupart du temps, sous-qualifié.
Dans un milieu professionnel tourné vers l’humain, c’est bien de personnel que l’on a besoin, de professionnels qualifiés, en nombre suffisant, reconnus et respectés.
- Un besoin cruel de financement
La réforme du financement qui s’est mise en place en 2017 concernant les établissements médicosociaux – notamment les Ehpad – impose de nouvelles contraintes budgétaires aux établissements en supprimant les possibilités de négociations annuelles permettant d’adapter les moyens aux évolutions des besoins. Elle va également conduire à une baisse des ressources estimée par la FHF (Fédération hospitalière de France) à 200 millions d’eu¬ros dans un secteur qui manque cruellement de moyens.
Les tarifs actuels, en particulier dans le secteur privé lucratif, sont beaucoup trop élevés et n’ont pour objectif que de générer des bénéfices alors que le service rendu est de piètre qualité. Pour la CGT, la prise en charge de la perte d’autonomie, l’accompagnement des personnes âgées est un enjeu majeur de société. L’ensemble des services et biens médicaux liés à la perte d’autonomie, à domicile comme en institution, doit être remboursé à 100 % de la dépense opposable. Le financement de la perte d’autonomie doit relever de la branche maladie de la sécurité sociale. Par ailleurs, un reste à vivre minimal devrait être garanti à tous les résidents en Ehpad.
La CGT apporte tout son soutien aux personnels mobilisés qui se battent pour de meilleures conditions de travail et, de ce fait, pour l’amélioration des conditions d’accueil des résidents.
La CGT appelle ses organisations à soutenir et à participer aux initiatives qui seront décidées en territoires le 30 janvier. Nous devons tous être aux côtés des personnels des Ehpad et du secteur de l’aide à domicile pour réclamer des moyens suffisants pour une prise en charge décente des personnes âgées.
Montreuil, le 10 janvier 2018

RUPTURES CONVENTIONNELLES COLLECTIVES - Les premiers licenciements en rupture conventionnelle collective commencent !

Les ordonnances MACRON devaient faciliter l’emploi… Comme l’avait dénoncé la CGT, c’est tout le contraire qui se passe.
L’idée que licencier plus facilement aiderait à lutter contre le chômage pourrait être risible si elle n’allait pas encore provoquer des drames humains…
L’encre des textes de loi sur l’élargissement des modalités facilitant les ruptures conventionnelles a tout juste eu le temps de sécher que de nombreuses entreprises s’en servent dès aujourd’hui pour « dégraisser » leurs boîtes. C’est la première mesure de la loi MACRON à se mettre en place, mesure qui du reste, n’était pas prévue dans le projet initial.
Elle permet d’écarter toutes les règles du licenciement économique collectif en cas de plan de départs volontaires et, notamment, elle permet à l’employeur de se soustraire à la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Ce dispositif est le moyen de contourner la procédure de licenciement économique.
Avec la rupture conventionnelle collective, l’employeur n’aura plus l’obligation de justifier de difficultés économiques et de favoriser le reclassement des salariés licenciés. Ainsi, les garanties contenues dans les procédures de licenciements économiques sont éclatées.
Cela va fragiliser tout le marché du travail puisque les verrous posés par la loi en matière de rupture des contrats de travail sautent. De ce fait, le CDI n’a plus qu’une valeur symbolique de sécurité pour le salarié.
Quelle aubaine !
C’est un boulevard pour certaines entreprises qui pourront se « débarrasser » à moindre coût de salarié-e-s ayant de l’ancienneté et donc considéré-e-s comme « trop payé-e-s » et recruter en même temps des précaires, corvéables et jetables, pratique qui va assurément accélérer la perte des compétences, qualifications et savoir-faire.
Ce dispositif est un recul supplémentaire pour les droits des travailleurs.
Aujourd’hui, PSA, qui affiche 1,5 milliard de bénéfices au 1er semestre 2017 annonce 2200 suppressions d’emploi dont 1300 ruptures conventionnelles collectives et 900 congés seniors. Pimkie - chaîne dépendante du groupe Mulliez regroupant un ensemble de grandes enseignes - prévoit 208 ruptures conventionnelles. Demain, ce seront Le Figaro, Les Inrocks, sans oublier d’autres marques de prêt-à-porter dont Jules, Bizzbee, Brice, etc.
La CGT se bat pour un code du travail du XXIème siècle avec des propositions concrètes, réfléchies, réalisables.
Autre exemple de ce que propose la CGT : un Nouveau statut du travail salarié (NSTS) qui concerne l’ensemble du salariat, du privé comme du public, quel que soit la taille de l’entreprise ou le service pour celles et ceux qui sont en emploi. Il permettra à chaque salarié-e, de la sortie du sys¬tème scolaire à la fin de sa carrière professionnelle, de disposer d’un certain nombre de droits cumulatifs et progressifs, transférables d’une entreprise à l’autre, d’une branche à l’autre, opposables à tout employeur. Ils constitueront un socle commun de droits interprofessionnels, base de la construction de tout statut et convention collective, dans le respect de la hiérarchie des normes et du principe de faveur.
Pour la CGT, la lutte contre les Ordonnances Macron ne fait que commencer.
Montreuil, le 9 janvier 2018

Chiffres du chômage de novembre 2017 : La hausse de la précarité comme tendance lourde et les sanctions pour les aggraver

Les nouveaux chiffres du chômage montrent une baisse de la catégorie A (-0,8 % sur 1 mois, -2,4 % sur 3 mois) mais somme toute minime sur un an à -0,1 %.
La catégorie B a baissé sur 3 mois (-2,4%) mais continue d’augmenter sur 1 an (+ 4,2 %).
On relève surtout une explosion de la catégorie C, celle des demandeurs d’emploi ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois, avec plus + 4,5% sur 3 mois et + 9,2% sur 1 an.
La timide reprise économique s’accompagne de ce que nous dénonçons depuis désormais des années : la reprise de l’emploi se fait par les emplois précaires.
Et si le chômage des jeunes a tendance à légèrement baisser (-4,2% sur 3 mois et -1,6% sur 1 an), celui des seniors continue d’exploser (+1,1% sur 3 mois) et plus 5,5 % sur 1 an.
Les intentions du gouvernement pour durcir le contrôle des chômeurs ne feraient qu’aggraver cette augmentation de la précarité, encore une fois au profit des employeurs déjà largement gâtés en « flexibilité » par les ordonnances Macron.
La CGT ne laissera pas le gouvernement et le patronat insulter et culpabiliser les demandeurs d’emploi. Ces derniers ne demandent qu’à être accompagnés pour retrouver des emplois durables et pas des petits boulots destinés à confisquer encore plus les richesses produites par le travail de toutes et tous !
Montreuil, le 27 décembre 2017

Convention quinquennale État – Action logement : Hold-up sur les droits des salariés !

Le conseil d’administration d’Action logement groupe du 20 décembre 2017 avait à son ordre du jour la validation de la nouvelle convention quinquennale 2018/2022 qui fixe les lignes directrices d’emploi de la Participation des Employeurs à l’Effort de Construction (PEEC).
Cette nouvelle convention s’est négociée dans un contexte un peu particulier après la réforme d’Action logement en 2016 : la présentation des grandes lignes du futur projet de loi logement (ELAN) et le projet de loi de finances 2018 qui prévoit une baisse des APL.
Action logement est le principal collecteur de la PEEC avec des ressources totales d’environ 3 milliards d’euros dont 1,5 milliard de PEEC.
Depuis quelques années, les ressources d’Action logement servent de réservoir au gouvernement pour financer les politiques publiques du logement alors que l’objet essentiel d’Action logement est d’assurer l’accès au logement des salariés.
Une nouvelle ponction d’Action logement !
Alors que le gouvernement, par la voix du Premier ministre, a lancé le 14 décembre dernier lors de la 2ème conférence des territoires son plan « action cœur de ville », le financement du programme de rénovation urbaine (NPNRU) sera financé principalement par Action logement.
Le gouvernement souhaite augmenter et faciliter l’acquisition par les locataires de leur logement social. Résultat : Action logement aura la charge d’acheter en bloc des immeubles aux bailleurs sociaux avant d’en assurer la vente aux locataires. Une nouvelle filiale sera donc créée et financée pour ce faire.
Les financements supplémentaires aux politiques gouvernementales seront pris en partie sur les aides aux salariés et personnes en difficulté. Ceci ne sera pas sans conséquence sur les salariés d’Action logement. Le mutisme de la direction sur ce point ne peut que nous inquiéter.
Ceci est totalement inadmissible pour la CGT !
Les ressources d’Action logement doivent avant tout permettre aux salariés l’accès à un logement décent et abordable sur l’ensemble du territoire. D’autant plus que les demandes de logement social ne cessent d’augmenter et que l’accès au logement est de plus en plus difficile au vu du manque de logements et du niveau des loyers.
Cette nouvelle convention a été validée par le patronat et trois organisations syndicales.
La CGT, seule organisation syndicale à s’être exprimée contre, ne jouera pas le paritarisme de gestion au détriment du logement des salariés et de l’avenir des 18 000 salariés d’Action logement.
Montreuil, le 21 décembre 201

Pôle Emploi - Le gouvernement impose un budget de casse du service public au détriment des droits des privés d’emploi !

La CGT s’oppose à la baisse de la participation de l’État et a voté contre le budget de Pôle Emploi lors du conseil d’administration du 19 décembre 2017. D’autres organisations syndicales se sont abstenues, signe d’énervement, tandis que le Medef approuvait.
Le gouvernement sabre de 50 millions d’euros les moyens alloués à Pôle Emploi, ce qui va se traduire par la suppression de près de 1200 postes dont 300 CDI et des contrats aidés. À la place, 3200 contrats de services civiques seront conclus : Pôle Emploi va donc détruire des emplois de personnels qualifiés pour créer de la précarité ! Bel exemple de double langage du gouvernement au moment où s’ouvre la « concertation » sur une réforme de l’assurance chômage.
La CGT entend y défendre notamment une amélioration du service rendu aux demandeurs d’emploi et empêcher le durcissement des sanctions à leur encontre.
Le service public de l’emploi a besoin d’un développement : Pôle emploi est en sous-effectif et les personnels en souffrance. Les salariés de Pôle emploi revendiquent de pouvoir faire correctement leur travail pour répondre aux salariés privés d’emploi dont moins de la moitié est indemnisée. Ceux-ci ne demandent qu’à travailler et refusent d’être stigmatisés. Ils et elles veulent être indemnisés correctement.
La CGT affirme que la prochaine réforme de l’assurance chômage doit être l’occasion de renforcer les droits des chômeurs et donc le service public de l’emploi.
Montreuil, le 20 décembre 2017