L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

lundi 26 février 2018

Loi immigration : Un projet de loi inutile et dangereux

Le projet de loi "pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif" qui a été présenté au Conseil des ministres fait l’unanimité contre lui ; bien évidemment, de la part de la CGT mais, aussi, de toutes les associations qui viennent en aide et soutiennent les migrants dans leur démarche, du barreau des avocats parisiens et du syndicat des avocats de France, par exemple.
Sous couvert de redonner toutes ses prérogatives au droit d’asile et tout particulièrement de traiter plus rapidement les dossiers des demandeurs, ce projet de loi a pour principale vocation d’obliger l’administration à dégrader la situation d’un très grand nombre de personnes étrangères, par un affaiblissement de leurs garanties et droits fondamentaux.
C’est pourquoi les agents et les magistrats de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) en charge des recours des déboutés du droit d’asile sont en grève depuis le 13 février pour dénoncer leurs conditions de travail actuelles et les conséquences de cette nouvelle loi. Pour les même raisons, ceux de l’office français de protection et des réfugiés (OFPRA) le sont aujourd’hui.
Ce projet de loi est tout aussi dangereux pour nombre de travailleurs et travailleuses sans papiers, en particulier dans son article 16-II qui pénalise les travailleurs sous « alias ».
Autant dire que les patrons qui les embauchent, en toute connaissance de causes, vont pouvoir leur mettre encore davantage de pression pour exiger d’eux toujours plus de subordination et de flexibilité.
La CGT demande le retrait de ce projet de loi qui affaiblit de manière significative le droit de milliers de travailleurs et travailleuses à être régularisé. Tout au contraire, la CGT appelle à une autre politique migratoire du XXIème siècle, en totale rupture avec celle menée ces dernières années.
Montreuil, le 21 février 2018

La future "Loi d’orientation sur les mobilités intérieures" serait-elle la mort du service public dans les transports et les infrastructures ?

Dès le lancement des Assises de la mobilité, en septembre 2017, la CGT alertait sur la situation dans le secteur des transports où les voyants sont tous au rouge !
Depuis 3 ans, nous connaissons une augmentation des émissions de Gaz à Effet de Serre imputable aux trafics routiers qui continuent de croître au détriment du transport ferroviaire et fluvial (marchandises et voyageurs), provoquant également une augmentation de la consommation des produits pétroliers.
Nous sommes complètement à contre-courant des objectifs affichés lors du Grenelle de l’Environnement qui déclarait « le fret ferroviaire, fluvial et le cabotage maritime d’intérêt général » – mais aussi des orientations de la loi sur la transition énergétique et celles de l’accord de Paris (COP21).
Cela avait conduit notre organisation syndicale à interpeller les ministres des transports et de la transition écologique et solidaire, rappelant qu’il était inconcevable que les sujets de fond ne soient pas abordés dans ces Assises. En effet, des dossiers aussi importants que le maritime et les ports, l’aérien, les infrastructures, la logistique ou l’avenir du système ferroviaire sont traités en dehors de ces Assises.
La CGT rappelle que la mobilité suggère des usages quand le transport évoque des organisations, des structures, des stratégies.
La promotion des nouvelles applications numériques et autres plateformes de partage en ligne prépare en fait une mobilité faussement solidaire et participative mais réellement individualisée et participe d’un repli en matière de transport collectif et d’investissements.
Le vernis de la « modernité » revendiquée par ce gouvernement conservateur n’a pour objectif que de masquer une politique majoritairement routière impliquant l’individu et non le collectif, sans répondre à l’ampleur des défis environnementaux, sociaux et économiques.
Pourtant, les transports sont déterminants dans l’aménagement des territoires, la lutte contre la désertification et la fracture sociale dans les territoires ruraux ainsi que contre la désindustrialisation.
Il y a un énorme besoin d’investissements dans toutes les infrastructures, ce qui impose d’autres choix politiques et financiers, sachant que la majorité des infrastructures sont utilisées tant pour les marchandises que pour les personnes.
Or, la publication du rapport du « Conseil d’Orientation des infrastructures » présidé par M. Duron, tout comme celui sur « l’avenir du transport ferroviaire » présenté par M. Spinetta, s’inscrivent dans la même démarche. Ils vont à l’encontre des défis qui nous sont posés en matière sociale, de reconquête des territoires, de santé publique, d’environnement et de services publics.
Le ferroviaire et le fluvial ne sont plus un objectif pour le report modal, avec de sérieuses menaces sur des lignes du réseau ferroviaire et sur les voies navigables les moins fréquentées, puisqu’on parle maintenant de « dénavigation ».
Le mode routier est toujours plébiscité mais sans réels moyens pour l’entretien et la remise à niveau de l’ensemble du réseau routier. À cela s’ajoute la menace de sortir le réseau routier national du ministère avec la création d’un « Établissement public route de France » qui pourrait prendre la forme d’un Établissement Public Industriel et Commercial (EPIC).
Dans le même temps, au sortir de ces « Assises de la mobilité », la priorité est donnée à la route « connectée », tant pour les personnes que pour les marchandises, en ne tenant pas compte des problèmes croissants de saturations routières, du phénomène de métropolisation et de la désertification des territoires.
Cette campagne du « tout numérique » s’apparente à de l’enfumage en regard de la réalité actuelle des transports et du niveau des investissements. En témoigne le désenclavement des ports français qui reste entier avec des voies ferroviaires portuaires dans un état catastrophique.
Pour l’aérien où des Assises sont envisagées début mars 2018, la privatisation totale d’Aéroports de Paris (ADP) est dans les tuyaux du gouvernement.
La CGT est force de propositions. Celles-ci sont contenues dans un « cahier d’acteur » disponible en ligne.
Il faut une rupture avec les politiques transports menées ces dernières années, qui tournent le dos au service public et que les rapports Duron et Spinetta entendent poursuivre et aggraver.
La CGT le dit clairement : la libéralisation et la concurrence ne sont surtout pas la solution. Citons l’exemple du fret ferroviaire et du fret routier sous pavillon français, tous deux sont en baisse au bénéfice d’un fret routier sous pavillon étranger générateur de dumping social.
La CGT se prononce pour une vraie politique multimodale des transports, tant chaque mode a sa propre pertinence. C’est pourquoi le concept de complémentarité doit supplanter le dogme destructeur de la concurrence. La puissance publique doit reprendre la main sur le marché. Pour cette raison, la CGT revendique la création d’un pôle public de transports.
Il faut clarifier les coûts externes de chaque mode (infrastructure, saturation routière, pollution, santé publique, etc.), aujourd’hui supportés par la collectivité et les contribuables, et les intégrer au prix du transport en imposant une tarification sociale obligatoire.
Il faut mettre fin au dumping social qui mine le secteur des transports et favorise les délocalisations. Il faut mettre un frein au développement de la précarité camouflée derrière le mythe des « auto-entrepreneurs » et des plateformes de type Uber.
La CGT propose aussi la renationalisation des sociétés d’autoroutes et de mettre à contribution les recettes qu’elles génèrent en faveur des transports collectifs et du report modal.
La CGT appelle les salarié-e-s, les usagers et la population à s’unir, à débattre et agir pour que la future « Loi d’Orientation sur les Mobilités Intérieures » (LOMI) ne soit pas une loi de régression guidée par des choix d’austérité, ni la sanctuarisation de la concurrence et de la libéralisation des transports.
Amplifions les convergences pour gagner un service public rénové, moderne et doté des moyens lui permettant de répondre à l’intérêt général en matière sociale, d’emplois, d’aménagement des territoires et de reconquêtes industrielles, de santé publique et d’environnement.
Montreuil, le 21 février 2018

RÉFORME DE L’ENCADREMENT : Demain, quelle définition et quels droits pour l’encadrement

Le régime de retraite complémentaire AGIRC identifie les salariés relevant du périmètre de l’encadrement, soit en tant que cadres, soit en tant qu’assimilés cadres. Compte tenu de sa disparition au 1er janvier 2019 les organisations syndicales de salariés et d’employeurs ont engagé une négociation concernant la définition interprofessionnelle de ces personnels et leurs droits, notamment en matière de prévoyance.
Pour la CGT et son UGICT, le premier enjeu est de maintenir dans le périmètre de l’encadrement tous les salariés qualifiés à responsabilités économiques et sociales, qu’ils exercent ou pas une fonction de commandement : ingénieurs, technico-commerciaux, cadres experts, personnels de haute technicité, encadrement de proximité …
Cette négociation doit aussi être l’occasion de faire droit à un certain nombre de leurs attentes. Selon la dernière enquête Viavoice réalisée pour l’UGICT-CGT en janvier 2018, ils constatent très majoritairement une augmentation des charges et temps de travail, sont contraints de travailler pendant leurs jours de repos et confrontés à des pratiques d’entreprise qui heurtent leur éthique professionnelle ou citoyenne.
L’effectivité du droit à la déconnexion, pour respecter l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, le droit d’alerte, de retrait et de saisine des institutions représentatives du personnel pour faire cesser toute pratique délictueuse sont parmi les propositions avancées par la CGT. Pour faire face à des orientations préjudiciables pour le devenir de l’entreprise et la communauté de travail, la CGT propose également un nouveau droit d’alerte préventif auprès du CSE, protégé par l’anonymat.
Ces négociations sont donc un enjeu pour tout le salariat. Elles impacteront les conventions collectives de branche, selon que les personnels qualifiés à responsabilités se verront ou pas reconnus. Et, à défaut, c’est un écrasement sans précédent de toutes les grilles salariales qui risque de survenir à l’occasion des fusions de branche.
C’est aussi un enjeu pour la mobilisation et l’investissement de l’encadrement dans les entreprises et donc un enjeu pour leur dynamique économique.
Montreuil, le 19 février 2018
DOSSIER DE PRESSE

lundi 19 février 2018

Négociation formation professionnelle : Le patronat reconnaît une baisse de 50% des fonds attribués au Congé Individuel de Formation (CIF) actuel des salariés

Le patronat reconnaît une baisse de 50% des fonds attribués au Congé Individuel de Formation (CIF) actuel des salariés
Au cours de la dernière séance de négociation programmée ce matin, les organisations syndicales ont enfin obtenu que les organisations patronales dévoilent un peu leur projet de baisse de leur contribution financière.
En effet, le Medef vient de reconnaître les baisses extrêmement importantes en matière de CIF ainsi que sur le CIF CDD et Intérim.
Pour la CGT, si l’accord était signé majoritairement, cela reviendrait à diminuer des deux tiers l’argent qui y est consacré aujourd’hui : passant de 850 millions d’euros par an à 320 millions.
A cela s’ajoute le refus du patronat de garantir le maintien de la rémunération du salarié en CDI ayant accès au CIF.
Il devient de plus en plus clair que le patronat fait la liaison avec la négociation assurance chômage en cours qui prévoit qu’il faudrait désormais être démissionnaire de son emploi pour avoir une chance d’obtenir une formation de reconversion.
D’aucuns prévoient même un volume de 7500 chômeurs financés en lieu et place des 50000 salariés en CDI, CDD et intérim y ayant accès aujourd’hui.
On voit assez aisément le tour de passe-passe en marche du côté patronal et les économies substantielles envisagées au détriment du monde du travail.
Pour la CGT il suffirait d’accepter de passer la contribution de 0,2 à 0,4 % de la masse salariale consacrée au CIF pour ouvrir le bénéfice d’une formation à 100 000 travailleurs de 800h rémunérée en moyenne à 90% du salaire.
Montreuil, le 16 février 2018

jeudi 15 février 2018

Déclaration CCN des 6 et 7 février 2018 : Et si on y allait tous ensemble ?

Ce début d’année 2018 est marqué par de fortes mobilisations dans des différentes professions ou entreprises dans le public comme dans le privé. A l’exemple des agents de l’Administration pénitentiaire, de l’Education nationale ou du personnel des EHPAD, ceux de carrefour et bien d’autres, les questions de l’emploi, des conditions de travail et des salaires sont au cœur de ces actions. Toutes les générations sont concernées des lycéens aux retraités. Les nombreux témoignages entendus ces derniers jours, montrent de façon évidente les réalités d’un monde du travail en souffrance, de salariés non reconnus dans leur qualification et leur savoir-faire, d’un manque de moyens humains et matériels
Ces réalités d’un monde du travail se heurtent à chaque fois à une autre réalité, celle de la logique financière et boursière. Malgré tout de nombreux salariés engrangent des victoires dans les mobilisations d’entreprises.
Quand le PDG de Carrefour annonce 2400 suppressions d’emplois, l’action du groupe en bourse s’envole et les actionnaires perçoivent 500 millions d’euros de dividendes.
Quand le Gouvernement refuse de satisfaire les revendications des personnels pénitentiaires ou dans la santé, le Président de la République reçoit royalement les patrons des plus grandes entreprises mondiales dont la plupart ne payent pas d’impôt dans notre pays.
Dans le même temps, les services publics ne peuvent plus répondre aux besoins immenses des citoyens ceci par manque de moyens. Le projet du gouvernement « Action Publique 2022 » affiche clairement une volonté de nouveaux abandons.
Un récent sondage montre un soutien massif, 87% des français interrogés, aux derniers mouvements sociaux dans l’administration pénitentiaire et dans les EHPAD. D’ailleurs, 64% de ces mêmes personnes considèrent que ces mobilisations pourraient se développer.
Face à ce mécontentement généralisé, la CGT propose d’agir autour de propositions concrètes pour améliorer le quotidien du monde du travail et la création de milliers d’emplois et un autre projet de société de progrès social.
- La réduction du temps de travail à 32 heures pour les salariés à temps plein et la fin des temps partiels imposés
- L’augmentation des salaires et des pensions, la reconnaissance des qualifications et l’égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes.
- Des droits nouveaux et une véritable protection sociale pour tous.
- Des services publics partout et pour tous.
Plusieurs journées d’actions parfois dans l’unité sont déjà inscrites dans le paysage social de ces prochains jours et semaines. Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, doit nous permettre de porter, notamment, la question de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Le 15 mars avec les retraités dans l’unité. Le 22 mars, dans la Fonction publique à l’appel de 7 organisations syndicales. Elles doivent être l’occasion de faire converger public/privé, de rassembler tous les salariés, les retraités, les jeunes et privés d’emploi.
Partir des réalités et des besoins individuels doit se conjuguer avec une démarche collective.

Sans globaliser les problèmes, faire converger ces luttes, partir des exigences du salariat, faire connaitre les propositions CGT est une nécessité dans la période.

La CGT propose de construire ensemble une journée d’action interprofessionnelle dans les prochaines semaines un tous ensemble où chacune et chacun pourrait inscrire ses propres revendications et s’inscrire dans un processus pour gagner. Dans ce sens, ses militants et syndiqués iront à votre rencontre pour construire cette initiative et les formes qu’elle pourrait prendre, vous ouvrir les portes de la CGT et vous inviter à y adhérer.
Un autre avenir, porteur de progrès social, est possible si nous prenons nos affaires en mains.

Montreuil, le 7 février 2018

La Fonction Publique n’est pas archaïque : Le XXIème siècle a besoin de plus de fonctionnaires !

A l’issue du premier comité interministériel de la transformation publique, le Premier ministre et le ministre de la Fonction Publique n’ont eu pour seules annonces qu’un plan de suppression de 120 000 postes de fonctionnaires, l’instauration à grande échelle de la précarité via la contractualisation, l’individualisation à outrance de la rémunération. Dans la droite ligne des ordonnances Macron !
Que de mépris pour les fonctionnaires ; que de mépris pour les missions qu’ils exercent et pour l’ensemble de la population.
Y-a-t-il trop de fonctionnaires, alors que les salariés des EPHAD ont lancé un mouvement de grève inédit et massif, réunissant à la fois personnels, directions et usagers pour exiger de la dignité non seulement pour leur travail, mais principalement pour les personnes âgées qu’ils accueillent. En France, on ne compte qu’un agent pour dix patients, contre un pour un dans les pays scandinaves.
Y-a-t-il encore trop de fonctionnaires, lorsque les personnels de la pénitentiaire sont en grève pendant plus de 12 jours pour exiger de meilleures conditions de travail et la reconnaissance des classifications. Revendications permettant d’accroitre les chances de réinsertion pour les détenus et une meilleure assurance de sécurité pour tous.
Y-a-t-il toujours trop de fonctionnaires, dès lors que le nombre d’enseignants est en chute libre dans le budget 2018, que la fermeture de classes et l’absence de cours pour les élèves se multiplient sur l’ensemble du territoire. Quel avenir pour notre jeunesse si ce n’est aller à l’encontre de leur émancipation individuelle, de la réussite collective et économique du pays ?
Nous pourrions multiplier la liste à l’infini.
La CGT n’oppose pas privé et public comme le gouvernement s’y complait, honteusement. Vieille pratique politique que de dresser les salariés, les citoyens les uns contre les autres. Les fonctionnaires sont des salariés exerçant des métiers, dotés de qualification, de savoir-faire et de compétences. S’ils ont un statut c’est parce qu’ils œuvrent aux services de l’intérêt général et non d’un actionnaire.
Les services publics sont notre bien commun à destination de tous les citoyens, sans distinction sociale ni géographique. Les services publics sont garants de solidarité, d’équité, d’égalité d’accès et de traitement pour tous, ils favorisent le lien social.
Enquête après sondage, la population plébiscite les services publics et ses missions. Ils sont 75% à vouloir plus de proximité et de fonctionnaires notamment dans les zones rurales défavorisées.
Pour gagner cette exigence, la faire partager, la CGT a lancé une campagne « services publics partout pour tous » qui doit mettre en avant de façon incontestable le nombre de fonctionnaires dont le pays a besoin et servir d’appui à des projets de développement de services publics au-delà des luttes actuelles et nécessaires pour maintenir établissements hospitaliers, services et administrations.
Avec la CGT soyons fiers de nos fonctionnaires !
Montreuil, le 6 février 2018

MANPOWER : La CGT monte en flèche

Lors du 1er tour des élections professionnelles déroulées en décembre 2017, les salariés avaient placé la CGT comme 1er syndicat représentatif dans l’entreprise avec 23.60% des voix. Loin devant la CFDT (16%), CFTC (13%), FO (11%), UNSA (10%), SUD (2%), LADI (2%), SAP (0%) et le syndicat des cadres CFE-CGC (19%).
Suite au dépouillement du second tour du mercredi 30 janvier 2018, les résultats montrent la très large confiance des salarié-e-s vis-à-vis de la CGT. Notre organisation s’impose sur les neuf autres syndicats avec un très bon résultat (26,96%).
La CGT confirme sa progression dans le 1er collège (ouvriers-employés) en obtenant la majorité absolue en Ile-de-France (50.84%) et se place largement en tête dans toutes les régions :
- Est (41.53%), Ouest (32.94%), Nord (27.26%), Sud (27.25%).
- En Ile-de-France, elle grimpe fortement à 11.11% dans le 2ème collège (Agents de maîtrise), et 4.62% dans le 3ème collège (cadres).
Toutes régions et collèges confondus, la CFDT poursuit sa chute se retrouvant 10 points derrière (16.8%). Pour ce qui est du reste des syndicats, l’écart continue de se creuser : FO (11.16%), CFTC (11.87%), CFE-CGC (16.37%), UNSA (10%) et SUD (2%).
Pour la CGT, ces résultats montrent qu’il existe bien chez MANPOWER une forte opposition des salarié-e-s intérimaires et des personnels administratifs et commerciaux, aux dégradations des conditions de travail, la baisse du pouvoir d’achat, la précarisation galopante instaurée par les récentes réformes du gouvernement. Les organisations syndicales qui ont soutenu la loi El Khomri et les ordonnances Macron paient aujourd’hui le prix fort de leur collaboration avec le patronat.
Les résultats de ces élections montrent bien que le syndicalisme de lutte est toujours vivant et en pleine forme. Des zones aéroportuaires et plateformes logistiques aux chantiers du BTP, des centres postaux à l’industrie, la CGT reste le moteur des luttes sociales.
Montreuil, 2 février 2018

Enédis : Mise en place d’un plan social de 2000 suppressions d’emplois

La Fédération CGT-Mines Energie a dénoncé, dans un communiqué de presse,le plan social que prépare Enédis de 2000 suppressions de postes à l’horizon 2020.
Enedis est, depuis 2016, dans une dynamique d’économies, pour répondre à la pression des actionnaires de sa maison mère, le groupe EDF : suppressions d’emplois et réduction des implantations territoriales, réorganisations internes, remise en cause des conditions d’exercice de l’astreinte et du temps de travail sont autant d’atteintes à la qualité des services proposés.
Or, en faisant de tels choix, Enédis ne respecte pas les critères auquels elle s’est engagée lors des négociations avec le Commission de régulation de l’énergie (CRE), et qui prévoyaient des investissements... financés par les usagers !
La FNME CGT « dénonce cette logique financière de court terme qui revient à détourner de ses objectifs l’argent payé par les usagers au travers de leur facture d’électricité. »
Et relève que le climat social de l’entreprise est délétère et pourrait mener à un mouvement de même ampleur que celui d’avril 2009, qui avait vu se multiplier les interruptions de fourniture, les basculements vers les tarifs heures creuses et les manifestations.

Temps de travail : La lutte des métallos Allemands montre la voie !

Les métallos, en Allemagne, viennent d’obtenir une hausse générale des salaires de 4,3%, une prime de 100€ pour les trois premiers mois de l’année et des avancées sur leur demande de réduction du temps de travail à 28 heures par semaine, pour les salariés volontaires.
Cette victoire des travailleurs allemands est le fruit d’un rapport de forces et d’une mobilisation forte de près d’un mois dans les entreprises, et d’une puissante convergence des luttes dans les régions. Les travailleurs allemands des industries de la métallurgie ont montré, par la lutte, que leur mobilisation collective en entreprise et l’adhésion massive à un syndicat (près de 2,5 millions de syndiqués) sont la seule solution pour obliger le patronat à négocier sérieusement sur leurs revendications. Le syndicat IG Metall revendiquait 6% d’augmentation de salaire.


Pour les métallos, en Allemagne, la réduction du temps de travail est le moyen le plus juste et le plus efficace pour donner un emploi à toutes celles et ceux qui en sont privés, pour alléger la charge de ceux qui en ont déjà beaucoup trop et qui souffrent de la dégradation de leurs conditions de travail.
L’augmentation des salaires vise la reconnaissance des qualifications, améliore la qualité de vie et participe efficacement au financement de la protection sociale. Autant de revendications rejetées par le patronat et le gouvernement en France.
Les métallos en France ont donc toutes les cartes en mains pour, à leur tour, exiger le retour des fruits de la croissance et une autre répartition des milliards d’€ de richesses créées par le travail. La FTM-CGT propose aux salariés de la métallurgie d’en débattre et de rejoindre la CGT.

Voir le dossier de la CGT : Les 32 heures

jeudi 8 février 2018

Santé : Les organisations syndicales représentatives des professions paramédicales claquent la porte du dernier HCPP

Lors de la séance du Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) du 29 janvier dernier, l’ensemble des organisations syndicales représentatives des salarié·e·s du privé et/ou dans la fonction publique, CFDT, CGT, FO, SUD, Unsa ont décidé unanimement de quitter la séance suite à la présentation et discussion du projet de décret relatif aux missions, à la composition et au fonctionnement des Conseils nationaux professionnels (CNP) de santé. Ce projet de décret est une remise en cause majeure de la représentativité à l’échelon national, principe qui fonde le dialogue social dans notre pays.

Ce décret confiera aux CNP les missions d’expertise et de représentation concernant entre autres les contenus professionnels, les modalités d’exercice, l’ingénierie des formations initiales ou encore la définition des priorités du développement professionnel continu (DPC) pour chaque spécialité paramédicale ou médicale. Chaque profession de santé, quel que soit son mode d’exercice, devra s’organiser dans ce cadre.
S’il est prévu que les CNP soient composés d’associations de syndicats professionnels et autres sociétés savantes, l’ensemble des organisations syndicales note l’absence de toute mesure de leur représentativité nationale réelle. Les organisations syndicales constatent également leur exclusion de fait de tous ces travaux dans lesquels elles représentaient les professionnel·le·s salarié·e·s. Cette exclusion a été confirmée durant les débats, le champ syndical étant selon la direction générale de l’offre de soins (DGOS) limité à la défense catégorielle et statutaire…
Ce décret exonère le rôle de représentation d’un métier de toute obligation de représentativité, ouvrant ainsi la porte à toutes les dérives, d’autant plus qu’aucun financement indépendant n’est prévu pour le fonctionnement des CNP.
Ce projet de décret n’a pas fait l’objet d’une véritable concertation, entre le premier rejet par le HCPP et la nouvelle présentation du 29 janvier, dans la mesure où les documents ont été proposés à discussion et amendement par le HCPP seulement deux jours avant leur parution officielle.
Un pas de plus a été franchi vers le démantèlement des règles professionnelles et l’éviction des organisations syndicales de toute forme de participation.
Les organisations syndicales représentatives des salarié·e·s du secteur privé et/ou de la fonction publique n’entendent pas se laisser confisquer le dialogue social sans réagir et exigent que le rôle de représentants des professionnel·le·s salarié·e·s, dévolu aux organisations syndicales au HCPP ainsi qu’à tous les niveaux du dialogue social, soit pleinement respecté.
Photo © Corinne Rozotte / Divergence

Apprentissage : Un camouflet de concertation mortifère pour l’enseignement professionnel

Pour la CGT, les salariés comme la jeunesse, sont bien otages des choix idéologiques du gouvernement et du patronat dans la réforme de l’Apprentissage. Ils dévoilent leurs objectifs déjà programmés depuis des semaines.
Selon la synthèse présentée par Mme Brunet le 30 janvier 2018, l’apprentissage devrait, de fait, sortir du champ de la Formation initiale Professionnelle pour accueillir tous les publics au-delà de 25 ans.
En effet, c’est l’incitation à être apprenti sans limite d’âge, à entrer ou sortir de formation à tout moment de l’année avec un contrat de travail allégé, des protections liées à la santé et sécurité pour les mineurs encore assouplies, un droit du travail encore allégé et une rémunération largement en dessous du SMIC...
C’est, dix ans après que les salariés et la jeunesse l’ait combattu, le retour d’un contrat de type première embauche étendu à toutes les classes d’âge !
Tout cela est inacceptable et très loin de ce qu’a porté la majorité des organisations avec la CGT dans la concertation.
La synthèse ne dit mot sur les questions de pilotage et de financement de l’apprentissage, alors même qu’elles ont largement traversé les quatre groupes de travail.
Il est vrai qu’elles ont suscité, à tour de rôle, des réactions des régions comme d’une partie du patronat (MEDEF et CPME), ces derniers allant même jusqu’à paralyser la négociation formation professionnelle. Ceci témoigne, encore une fois, d’un profond mépris envers une négociation interprofessionnelle qui reprend demain avec des propositions patronales sur l’apprentissage calquées sur le rapport Brunet (…).
Ne serait-ce pas un camouflet de dialogue social orchestré par le gouvernement et le patronat ?
Pourtant, la CGT a porté des propositions et au cours de la concertation apprentissage ce sont bien les partisans d’une amélioration en profondeur du système actuel, en terme de droits, de pilotage comme de financement, qui ont été les plus nombreux et non ceux qui prônent la marchandisation de l’apprentissage sous couvert de développement de l’alternance.
C’est ce qu’ils veulent instaurer en défendant le financement des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, par un paiement dit « au Contrat » et une dépendance totale des branches professionnelles et laissant libre cours aux lois du marché de la formation.
La CGT condamne cette conclusion qui ne peut se prévaloir d’un quelconque consensus.
D’autre part, les grands absents du rapport sont les jeunes lycéens en voie initiale scolaire, ainsi que les étudiants en alternance de l’enseignement supérieur… La CGT comprend dans ce rapport que le gouvernement fait le choix de les sacrifier purement et simplement.
Elle réaffirme tout son soutien aux mouvements des personnels, des lycéens, des apprentis et des étudiants en lutte aujourd’hui pour défendre leur droit à un service public et une formation initiale professionnelle de qualité.
Montreuil, le 1er février 2018

« Ex Goodyear » : Décision honteuse de la cour de cassation !

Le mardi 12 janvier 2016, le Tribunal d’Amiens avait condamné nos 8 camarades à 24 mois de prison dont neuf mois ferme. Cette peine faisait suite à la poursuite du procureur de la république pour une soi-disant séquestration, alors même que l’entreprise avait abandonné toutes plaintes.
Cette condamnation à de la prison ferme constituait une grave atteinte aux libertés syndicales, un acharnement judiciaire mais aussi un cap supplémentaire dans la criminalisation de l’action syndicale.
Face à cette attaque et à toutes les autres, la CGT, dans son ensemble, a engagé de multiples actions pour obtenir la relaxe de nos camarades et défendre les libertés syndicales.
Le 11 janvier 2017, la cour d’appel d’Amiens revient sur la première condamnation et condamne, malgré tout, les camarades à de la prison avec sursis et mise à l’épreuve avec inscription au casier judiciaire.
Notre combat n’a pas été vain mais la relaxe aurait été la seule juste décision. Aussi, nos camarades ont entamé un recours auprès de la cour de cassation.
Mercredi 24 janvier 2018, cette instance a confirmé les peines d’emprisonnement avec sursis, les mises à l’épreuve et l’inscription au casier judiciaire pour 7 de nos camarades, n’en relaxant qu’un seul.
Cette décision est déplorable et confirme l’acharnement judiciaire dénoncé à maintes reprises à l’égard des militants et militantes CGT dans le cadre de leur activité syndicale.
Malgré cette condamnation, la CGT continuera à dénoncer la criminalisation et les attaques contre les militant-e-s syndicaux. Celles-ci visent à les empêcher d’agir alors que nous sommes engagés dans la lutte pour l’emploi et l’amélioration des conditions de travail. Nous sommes plus que jamais déterminés à nous opposer aux régressions sociales et à lutter pour une autre société dans l’intérêt général.
Ce sont les fondements mêmes de notre démocratie qui sont atteints lorsque les libertés syndicales sont attaquées.
Nous nous refusons à banaliser ces acharnements en les combattants sans relâche car ils découlent d’une stratégie qui vise à anéantir les droits d’expression, d’action et d’organisation des citoyens.
La CGT appelle ses organisations à ne rien lâcher sur les libertés et à se mobiliser pour en conquérir de nouvelles.
Nous exigeons l’arrêt des poursuites à l’encontre de toutes et tous les camarades poursuivis, l’amnistie pour toutes celles et ceux condamnés dans le cadre de leur activité militante.
Les libertés syndicales ne sont pas négociables, elles sont essentielles pour les conquêtes sociales !
Montreuil, le 26 janvier 2018

samedi 3 février 2018

Le 8 février, les cheminots et les usagers envahissent la capitale !


Rarement les salariés actifs et retraités de France auront subi une telle violence sociale à un rythme aussi effréné.
Le Président des riches, Emmanuel Macron, a annoncé un agenda pour cette année 2018 qui va dans le même sens. Poursuite de la destruction du Code du travail, casse des services publics, baisse du pouvoir d’achat, réforme du système des retraites sont d’ores et déjà annoncées comme des chantiers prioritaires par le gouvernement.
Les 200 plus grands patrons et fortunes du monde, réunis en grande pompe à Versailles, acclament cette politique patronale.
Il est urgent d’agir en masse pour imposer le progrès social et le développement économique.
Les Cheminots CGT appellent à se mobiliser 8 février à Paris pour défendre l’entreprise publique SNCF, les droits, le statut, les conditions de vie. Pour exiger un développement du rail, un désendettement de l’entreprise, une augmentation des salaires et des pensions. Il y va de l’amélioration des conditions de vie.
Tous ensemble, cheminots actifs et retraités, usagers, citoyens, à Paris le 8 février !

Victoire pour l’agent de la CPAM de la Manche

La CGT a appris ce lundi que le directeur de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de la manche renonçait au licenciement pour insuffisance professionnelle qu’il envisageait à l’encontre d’un agent de la caisse. Une belle illustration qui démontre que l’action collective paie.
 paie.
Il avait été reproché à ce dernier son refus de tenir des permanences téléphoniques liées aux obligations des assurés sociaux. Or, l’agent avait seulement osé remettre en cause l’organisation du travail, en exprimant son exaspération de voir la planification des permanences régulièrement modifiée et en soulignant son impossibilité d’assurer une permanence imposée. L’incompréhension était totale, d’autant plus que son entretien d’évaluation 2016-2017 faisait ressortir de très bonnes appréciations et qu’il ne lui avait été reproché, ni notifié aucun changement dans la tenue de son poste de travail.
Le 8 janvier 2018, 40 agents étaient en grève (12,3 %) devant les locaux du siège de la caisse afin de soutenir l’agent.

La mobilisation pour les Ehpad du 30 janvier fait le plein !!

Interviewée ce 30 janvier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a expliqué qu’elle n’irait pas au delà pour 2018, des "100 millions d’euros supplémentaires" prévus par le budget de la Sécurité sociale, auxquels elle a "rajouté" la semaine dernière 50 millions d’euros pour les établissements en difficulté. Plus généralement, il faudra "travailler avec l’ensemble des acteurs pour réfléchir au modèle de financement de la dépendance de demain", alors que le nombre de "personnes âgées de plus de 85 ans" doit passer de "1,5 million" à "5 millions" en 2050, a insisté la ministre. Il n’empêche, devant le constat partagé par tous face à un système à bout de souffle, le mouvement unitaire et national du 30 janvier se prépare.
Marie-Claudine Ferrara, responsable CGT du syndicat au CHU de Clermont-Ferrand, elle aussi avec ses collègues se prépare. Un CHU qui compte un Ehpad, un Ehpad en difficulté parmi tant d’autres. Une salariée à bout comme les autres, comme les autres elle essaiera de ne pas pleurer en témoignant de la situation de souffrance quotidienne.

Les directeurs d’Ehpad, des associations de familles de résidents et les retraités soutiennent eux aussi les personnels des EHPAD. Dans leur communiqué unitaire du 22/01, les retraités dénoncent les aberrations du système. "Alors que la loi mettant en place le « plan de solidarité grand âge » promettait un ratio de 1 agent par résident, la moyenne est de 0,6 pour 1, voire 0,3 dans certains cas. Alors que tout le monde, y compris à travers la « mission-flash » de Mme Iborra pour l’Assemblée nationale, reconnait les besoins criants du secteur des EHPAD, le gouvernement met en place la « convergence des tarifs dépendance et soins », (...) prendre un peu aux établissements soi-disant bien dotés pour donner peu aux établissements en déshérence. Et rien sur la nécessité d’avoir plus d’EHPAD publics !
Les fédérations syndicales FO des services publics et de santé, CGT santé et action sociale, CGT des services publics, CFDT santé/sociaux, Unsa santé/sociaux et CFTC santé/sociaux, appelent les personnels des établissements accueillant des personnes âgées et des services à domicile à une journée de mobilisation mardi.
Cette grève a pour objectif d’améliorer l’accompagnement, les services et les soins envers les personnes âgées indissociables de l’amélioration des conditions de travail des professionnels, en exigeant du gouvernement qu’il réponde à nos revendications :
- application d’un agent ou un salarié par résident, tel que prévu par le Plan solidarité grand âge ;
- abrogation des dispositions législatives relatives à la réforme de la tarification des Ehpad, contenues dans la loi du 28 décembre 2015 ainsi que le retrait des décrets d’application
- arrêt des baisses de dotations induites par la convergence tarifaire et par conséquent maintien de tous les effectifs des Ehpad y compris les contrats aidés, qui doivent être intégrés et sécurisés ;
- amélioration des rémunérations, des perspectives professionnelles et de carrières, dans le cadre du statut et des conventions collectives nationales.